samedi 1 août 2009

Le camarade Hugo Chavez a interdit 13 stations de radio

Les socialistes, extrêmes ou non, ont-ils réagi à la censure ?

La démocratie avance...

... à mesure que recule la révolution

Treize stations de radio de la République bolivarienne (!) du Venezuela ont cessé d'émettre sur ordre du gouvernement
, qui prévoit d'en fermer 21 autres, toutes accusées de discréditer la politique du président Hugo Chavez, au pouvoir depuis 1996, après plusieurs tentaives de putschs militaires...
En matière de privation de liberté, selon les nantis européens, c 'est quoi Hadopi 2 à côté ?...

  • Les partisans du chef de l'Etat confirment cette "guerre des media" contre les stations de radio privées, très critiques envers Hugo Chavez, « fléau de l'oligarchie et héros des pauvres ».

  • Les adversaires du président dénoncent une atteinte à la liberté d'expression. "Ils interdisent tout espace à la dissidence au Venezuela", a déclaré William Echeverria, qui dirige le Conseil national des journalistes vénézuéliens.

    La vérité officielle

    Diosdado Cabello, ministre des Travaux publics dont dépend Conatel, la haute autorité de l'audiovisuel, a déclaré que certaines des radios étaient interdites parce qu'elles n'avaient pas renouvelé leur licence ou l'avaient transférée illégalement aux nouveaux propriétaires des stations...

    Hugo Chavez a cherché à contrebalancer le poids des radios et télévisions privées en créant de nouvelles stations publiques et des stations dirigées par des associations ou des communautés.

    En France, nous avons ça avec la présidente -également socialiste- de Poitou-Charentes.
    Un premier exemple? Elle avait tenté de prendre le producteur d'Arrêt sur Images dans ses filets, mais l'inconcevable était arrivé: Daniel Scneidermann avait traîné la charentaise.
    Et puis un autre.
    Dans le secteur agricole pareillement, Sa Cynique Majesté Royal favorise la Conférération Paysanne -proche de l'affreux Jojo Bové (Joseph, comme Staline!- et s'emploie à court-circuiter la FDSEA. Rien de nouveau donc sous le soleil de la région Poitou-Charentes:
    Royal-Chavez, même combat !

    -> En novembre 2007, le président colombien,
    Alvaro Uribe, avait mis fin à la médiation d'Hugo Chavez, son homologue vénézuélien, qui était chargé de négocier avec la guérilla des révolutionnaires Farc la libération de leurs otages, dont Ingrid Betancourt, en échange de prisonniers.
    L'ex-putschiste Chavez réagit violemment lorsque, le dimanche 28 juin 2009, l'armée hondurienne chassa du pouvoir le président Manuel Zelaya, l'expulsant vers le Costa Rica. Le président Chavez annonça la mise en état d'alerte de l'armée vénézuélienne et assura qu'il pourrait intervenir militairement si on s'en prenait à l'ambassadeur du Venezuela au Honduras.
    A la télévision nationale, il assura en outre qu'il ferait tout ce qu'il faut pour "faire échouer" le putsch.

    L'opposition vénézuelienne est muselée
    <br>
    En 2006, le Venezuela était classé 115e pays sur 168 par Reporters sans frontières en matière de liberté de la presse.

    ->L'ONG Espacio Público a recensé cette même année 106 atteintes à la liberté d'expression sans en indiquer la ou les origines.

    ->RSF pointe l'adoption de nouvelles lois en 2004 et 2005 contre différents types d'« offenses », notamment à la personne du président, et contre les appels à la violence, les jugeant « très restrictive[s] en matière de liberté d’expression » et affirmant qu'elles créent « un climat d’autocensure au sein des médias ».
    La position de RSF vis-à-vis du gouvernement Chávez est cependant critiquée, cette dernière ayant repris de fausses informations données par certains media nationaux vénézuéliens durant le coup d'état de 2002 et ne possédant au Vénézuela que des correspondants impliqués dans les media d'opposition...

    -> Dimanche 27 mai 2007, une minute avant minuit,
    la Radio Caracas TeleVision (RCTV) a cessé d'émettre sur le réseau hertzien. La commission nationale (et démocratique) des télécommunications avait décidé de ne pas renouveler la concession hertzienne de cette chaîne en partie à cause de son soutien et de sa couverture du coup d'État de Pedro Carmona en 2002. Cependant, RCTV continue toujours d'émettre sur le réseau câblé et par satellite avec une audience potentielle restreinte au cinquième de la population.
    N.B.
    L'espace qu'occupait RCTV a été attribué à une nouvelle chaîne publique, TVes (Televisora Venzolana Social), dont, selon une étude de l'institut de recherches en communication (ininco) dirigé par le sociologue d'opposition favorable au coup d'état Oscar Lucien, 74 % des contenus relèveraient de la diffusion et de l'information socialiste. Depuis ce non-renouvellement, des manifestations, notamment étudiantes, ont eu lieu pour soutenir ou protester au sujet de cette décision.

    -> Hugo Chavez a été accusé par Le Monde d'attaquer Globovision, « dernière chaîne de télévision d'opposition » selon le journal, lorsque le président vénézuélien a accusé la chaîne d'inciter à son assassinat.

    -> Le développement en cours de
    l'Internet n'est encouragé au Venezuela que pour permettre à Cuba de contourner l'embargo auquel les États-Unis la soumettent.

    Or, Jean-Luc Mélenchon trouverait déplacé que le Parlement européen dénonça le totalitarisme médiatique de M. Chavez. Citons les arguments de Mélenchon:
    "Pour commencer et situer le niveau, rappelons que, la chaîne RCTV a participé activement au processus de "rupture constitutionnelle"à la suite du coup d’état militaire d’avril 2002 contre le président Chavez. Ce qui signifie qu’elle a approuvé et accompagné le putch puis qu’elle a fait le travail d’appui aux décisions des putchistes. : incitations à des manifestations insurrectionnelles, appel à la démission du président élu, répétition à l’antenne de slogans anti-chavistes comme "Fuera, fuera" (dehors, dehors), "Se va, se va"(il s’en va, il s’en va), appels à la démission des nouveaux directeurs de PDVSA (compagnie du pétrole remises aux mains de la nation), diffusion des arrangues de Pedro Carmona (chef des putschistes) et de Fedecámaras (le syndicat des chefs d’entreprise), diffusion des propos d’un chef félon de la sécurité prévenant que la sécurité du palais gouvernemental ne serait pas assurée, diffusion des directives des insurgés appelant la foule à marcher sur la présidence, diffusion répétée d’images montrant des blessés, imputation au président de la responsabilité des violences mortelles, annonce (faux comme on le sait) de la démission de Chávez, puis de son arrestation en précisant qu’il devrait "payer pour les crimes commis" et "planifiés" par lui. Dans quel pays au monde une telle chaîne n’aurait pas été immédiatement suspendue après le rétablissement des autorités constitutionnelles ?" PLUS dans ...AgoraVox

    Le socialiste Mélenchon soutient aussi la Chine
    :

    Je ne suis pas d’accord avec les manifestations en faveur du boycott des jeux olympiques“, écrivait-il au moment des JO de Pékin. On s’étonne un peu mais on se “rassure” en voyant que cette attaque vise Bob Ménard, le secrétaire général de Reporters sans frontières, dont il “ne partage pas du tout l’enthousiasme béat pour le Dalaï lama“.
    (
    LIEN)

    -> En 2006, la ré-élection d'Hugo Chavez suscita une forte contestation.
    Déjà le 10 décembre 2001, le patronat et des organisations de type syndical vénézuéliennes appellèrent à une grève générale pour protester contre les mesures économiques d'Hugo Chávez. À cette occasion Pedro Carmona considèra que les mesures économiques prises par Chávez représentent la plus grande confiscation de propriété privée de l'histoire du Venezuela.

    -> Le 4 septembre 2006, il annonça l'organisation pour 2010 d'un référendum constitutionnel afin, entre autres, d'abolir toute limite au nombre de mandats pouvant être effectués par le président. Cette proposition a été interprétée dans certains médias français comme Le Monde et le JT de 20h de TF1 du 3 décembre 2006 comme l'organisation d'une présidence à vie.

    -> Le 2 décembre 2007, l'électorat vénézuélien rejette par référendum la réforme constitutionnelle proposée par Hugo Chávez. L'hebdomadaire britannique The Economist accuse Chávez, qu'il qualifie d'autocrate, de prendre plusieurs mesures violant la constitution de 1999 qui est encore en vigueur.
    Marianne se singularise

    En février 2009, Marianne fustigeait Libération pour ses attaques contre Chavez
    L'hebdo titrait: « Venezuela: Libé se verrait bien désinformer ses lecteurs à vie » et dénonçait ces affirmations:« Chavez se verrait bien en président à vie ». Les intertitres : « caudillo » et « insécurité ». Les témoins parlent de « caudillisme ». La révolution bolivarienne est un « castrisme new-look ». Voilà ce que Libération offre à ses lecteurs, le 14 février 2009, en guise d´information préalable sur le nouveau scrutin que vient de remporter le peuple bolivarien avec une marge éclatante de dix pour cent, au bout de dix ans de révolution. »
    Les journalistes amis de Zizou-Bayrou volaient ensuite au secours du militaire vénézuélien. LIEN Marianne

    Puisque tout est basse vengeance à Marianne, l'hebdo terminait cet irrésistible article avec une emarquable délicatesse confraternelle :
    «Libération est passée de Sartre à Rothschild, sans sortir des règlements de compte des années 80, rivée au dogme selon lequel toute révolution mène au stalinisme. En fondant le journal Sartre avait prévenu : « Le droit à l'information n'est pas, comme on le croit à tort, un droit du journaliste mais le droit du peuple de savoir ce qui se passe. Le rôle du journaliste, en somme, est de permettre au peuple de discuter avec le peuple. »
    On croit rêver.
    Et ils prétendent tous nous informer !


    A la manière du PS

  • Le 9 mars 2008 est officiellement fondé le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), fort de près de deux millions et demi d'adhérents. Bien que regroupant, en plus du Mouvement Cinquième République, plusieurs petites formations soutenant le gouvernement, il a échoué à en convaincre d'autres, comme le Parti communiste du Venezuela, d'abandonner leur indépendance pour se dissoudre dans le nouveau parti.

    Or, en France, Les Verts ont riposté à la tentative de la h'tite Aubry de les incarcérer dans la « maison commune » socialiste.
    Le "minable" Dany-le-Rouge avait accusé le premier secrétaire du PS (Français, cette fois) de "paternalisme" et avait invité la maire de Lille à ne pas "nous casser les pieds" !
  • A ce propos, PaSiDupes rappelle comment en novembre 2007, Don Juan Carlos avait donné une leçon de vie et de démocratie à l'autocrate vénézuélien.
    Au sommet ibérico-américain de 2007 à Santiago du Chili, excédé par les prises de parole intempestives d'Hugo Chavez, le roi d'Espagne rappella le "démocrate monarchiste" à la correction, apportant du même coup son soutien au chef du gouvernement socialiste espagnol, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero qui exigeait "un peu de respect" du président vénézuélien à l'égard du conservateur José Maria Aznar, le précédent chef du gouvernement "élu par le peuple espagnol". Hugo Chavez venait de le traiter de ... "fasciste".

    En espagnol, cliquer sur VOIR et ENTENDRE
  • VOIR et ENTENDRE aussi France 24, en anglais (humour)Avec Hugo Chavez à sa tête, le pays est en bonne voie vers une « République socialiste du Venezuela ».
    Le Parti socialiste s'est transformé ?

    Co-fondateur du Fatah avec Yasser Arafat (1959), qui est une organisation politique et militaire palestinienne, mais laïque (contrairement par exemple au Front populaire de libération de la Palestine d'obédience marxiste), alors que le Hezbollah est son équivalent libanais financé par l'Iran, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, et membre consultatif de l'Internationale socialiste, est ici au côté de Sa Cynique Majesté Royal.

    Désirdavenir Royal s'était rendue au Liban en décembre 2006 pour ne pas écouter ses interlocuteurs...
    Elle n'aurait pas entendu l'une des figures les plus controversées du Hezbollah (parti de Dieu), le député Ali Ammar, qui, avait longuement insisté sur "la folie de la politique américaine". L'amère Royal s'était trouvée avec lui nombre de points communs et avait déclaré partager avec lui "beaucoup de choses, notamment l'analyse du rôle des Etats-Unis", avant de faire une pirouette et souligner qu'elle évoquait la politique américaine ...en Irak.
    Estimant qu'il n'y avait eu de sa part "ni faux pas, ni maladresse", la candidate socialiste avait repris l'offensive sur le thème de la femme forte et assuré que "personne" ne l'empêcherait de "continuer à dialoguer avec des représentants démocratiquement élus", une manière d'imposer sa vision de l'exercice du pouvoir. Dialogue de sourds, en l'occurence. Ou « débat participatif », comme elle voudra !

    Sachant -qui sait !- à qui il avait affaire, c'est ensuite à deux reprises en sa présence, que le député 'démocratiquement élu' comme les aime l'amère Royal, avait comparé l'occupation israélienne du Sud-Liban à l'occupation nazie de la France. « Le nazisme qui a versé notre sang et qui a usurpé notre indépendance et notre souveraineté n'est pas moins mauvais que le nazisme qui a occupé la France. »
    Ne trouvant rien a redire à ça, mais 'droit dans ses bottes', la candidate socialiste à l'Elysée, n'exprima pas sa désapprobation, puisque, riche dualificatifs, elle prétendit n'avoir "pas entendu" ces propos "inadmissibles, abominables, odieux" ... La quinqua est manifestement dure de la feuille quand ça l'arrange: "Je n'ai pas entendu cette comparaison et si cette comparaison avait été faite, que ce soit moi ou que ce soit l'ambassadeur de Francequi était à mes côtés et qui n'a pas non plus entendu ces propos [qu'elle implique pour se disculper], nous aurions quitté la salle". Un beau coup de pub manqué et une occasion de se blanchir de toutes ses bourdes à l'international.

    Le journal Le Monde y vit d'ailleurs plutôt un «manque de réaction ». Dès lors, pouvait-elle justement accuser un quelconque adversaire de rester « les bras ballants » ?...

    D'ailleurs, Ahmadinejad embrasse Chavez
    (juin 2009, ci-dessus avant les vidéos) et le Hezbollah (lequel est implanté au Vénézuela), Melenchon embrasse Chavez, le Hezbollah embrasse Marie-sEGOlène sur l'oreille.

    Pendant la présidentielle, Chavez déclara de la prétendante
    : "Nous ne la connaissons pas mais femme et socialiste... notre coeur est avec elle", en soulignant l’"écart très serré" entre Désirdavenir Royal et Nicolas Sarkozy, son « concurrent » (autant dire 'challenger' !)

    Une dernière pour la route du soleil ?
    Chef de file de la gauche radicale en Amérique latine, le dirigeant vénézuélien, est un allié du leader cubain Fidel Castro.


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