L’amer Mamère veut dresser la gauche contre le Congrès

Le démocrate prie pour le boycottage du Congrès du 22 juin

Le maire de Bègles est-il du nombre de ceux qui redoutent la montée en puissance de Daniel Cohn-Bendit au sein du parti ?

Daniel Cohn-Bendit fait une percée remarquée qui dérange ses camarades, ce qui ne plaît pas tout le monde dans son entourage.
Même Bayrou, au fond du trou, est prêt à saisir la main qui se tend. C’est celle de l’ « ignomineux » Cohn-Bendit ? Et alors ?… L’excuse sera un front commun de toute la gauche contre la reconduction de José Manuel Barroso à Bruxelles.
Mais Mamère, le marieur des gays de Bègles, n’est pas d’accord avec le pédophile tripoteur de braguettes pour une alliance avec Bayrou, un ex-homme de droite, qui a de toute façon un pied dans la tombe.
Le maire de Bègles est pourtant ouvert. Le 5 juin 2004, il a en effet célébré dans sa mairie le premier mariage homosexuel, pour lutter contre la discrimination homophobe. Mais cette initiative médiatique lui valu suspension de ses fonctions pendant un mois. Le mariage fut annulé par le TGI de Bordeaux, puis en appel et en cassation.

Que ceux qui suivent lèvent la main, puisqu’au-delà de cette alliance de circonstance, les écologistes ont en outre décidé de présenter des listes autonomes pour les régionales de 2010… Ils ne rejettent pas "leurs partenaires de gauche" et n'ont pas renoncé "à créer une majorité de transformation sociale et écologique pour battre la droite en 2012". Mais alors, et Bayrou, dans tout ça ?
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Cécile Duflot (1975, divorcée et maman de Térébentine, son 4e enfant en 2008) se sent menacée dans son siège de secrétaire nationale où elle fut élue en 2006 dans un contexte de forte féminisation de la vie politique française. Car figure montante, Dany-le-Rouge s’est empâté avec l’âge et embourgeoisé au Parlement Européen. Proche du PS, alors qu’elle est plutôt proche du PCF, il représente donc un danger pour Mamère et elle depuis qu’il a réussi son retour dans l'arène politique dix ans après le scrutin européen de 1999. "41 ans après Mai-68, le lanceur de pavés redevient un héros de la société française", avait déploré dimanche soir Philippe de Villiers sur TF1. Tremblante comme un plant de maïs transgénique sous la faux de l’affreux Jojo Bové, elle désapprouve donc les attouchements auxquels se livrent Bayrou et Cohn-Bendit au lendemain de leur odieuse empoignade à l’émission A Vous de Juger sur France 2.

Ils ne savent plus où ils habitent

Dans ce chaos, le grand méchant député Verts Noël Mamère tente de barrer la route à la tête de liste en Ile-de-France aux Européennes et de peser dans le débat en s’efforçant d’apparaître comme –imaginez-vous çà ! – le nouvel opposant n°1 au président.

Mamère a donc invité dimanche toute la gauche à boycotter la "mascarade" du Congrès de Versailles du 22 juin

où le président de la République présentera ses orientations pour les mois à venir.

Nicolas Sarkozy sera le premier président français à pouvoir s'exprimer lors d'un Congrès, suite à la révision de la Constitution votée par le Parlement en Congrès. Aux Etats-Unis, la pratique est courante puisqu’inscrite depuis longtemps dans la Constitution. Ainsi, le 24 février 2009, Barack Hussein Obama promit-il au Congrès que le pays se relèverait de la crise plus fort qu'avant. Il annonça alors sa volonté de rapidement réglementer le système financier et de relancer les prêts bancaires. Il insista aussi sur l'importance de l'éducation supérieure, garantit une assurance de santé pour tous dès 2009... Un maître mot: la confiance. Pour un président qui a tant parlé, avant et après sa prise de fonction, ce discours est un moment clé, celui où il a exposé les trois thèmes qui définiront la réussite ou l’échec de son mandat : l’éducation, la santé et les nouvelles sources d’énergie.

Le lilliputien Verts tâche de prendre du poids

"Moi, j'appelle toute la gauche à boycotter", a déclaré le réactionnaire Noël Mamère sur Canal +, évoquant une "mascarade".

Paradoxalement, le réactionnaire Mamère prétend que si le Président rompt avec la routine des interventions télévisées avant le JT, et s’adresse aux représentants du peuple, il manque de respect au Parlement…
"Moi, je trouve qu'il y a escamotage du Parlement et que tant qu'on n'est pas dans un régime présidentiel où le président, comme (le président américain) Barack Obama, est responsable devant le Parlement, le président n'a aucune raison de venir devant le Congrès", a estimé Maître Noël Mamère.
"Depuis la réforme de la Constitution, on a petit à petit, chaque jour un peu plus, rogné un peu plus les pouvoirs du Parlement", à son avis. Tandis que les media assurent que ce sont autant de reculs, le maire de donne pour exemple la loi sur l'hôpital et celle sur le téléchargement illégal.

L’amère Mamère est décidemment un démocrate atypique…

Le maire de Bègles fut réélu député en juin 2007.

Mais en octobre 2006, cet adepte de la « désobéissance civile » était en effet passé outre au refus des Verts de valider son investiture pour les élections législatives : le non-cumul des mandats, c’est pour les autres.

Mais au nom du « principe de précaution » car inquiet de son avenir à 60 ans, le 7 mai 2008, l’ancien journaliste Mamère prêta serment comme avocat au barreau de Paris, bien que maire de Bègles.

=> Ce cumul des mandats est manifestement en contradiction avec ses propres déclarations. Prônant "un véritable statut de l'élu", il avait réagi à la situation de Jean-François Copé, député UMP, après que celui-ci fut devenu avocat selon la même procédure. Avec aplomb, le maître jugea la situation au mètreà l’aune de sa morale élastique et déclara : « La logique voudrait que, quand on est député, on est seulement député ». Interviewé sur la radio RMC le vendredi 9 mai 2008, il souligna sa perversité : « Je n'ai jamais critiqué Copé sur ce point ». Bien évidemment !