jeudi 4 juin 2009

La France conserve son 2e rang européen en terme d'attractivité

La France résiste bien à la crise et au dénigrement par son opposition

Les grèves à répétition ne se remarquent-elles donc pas non plus à l’étranger ? La politique gouvernementale ne serait-elle donc pas aussi mauvaise que le prétend l’opposition ?

Agoravox boude sa joie ?


Le site anti-libéral cherche à nuire à la collectivité en critiquant systématiquement et à tour de bras les mesures gouvernementales et en jetant le doute sur les appréciations positives qui émergent. Il titre : « La France championne des investissements étrangers : mythe ou réalité ? »

Prière de ne pas se réjouir

« La France se classe au troisième rang mondial et au deuxième rang européen des Investissements directs étrangers. La qualité des infrastructures, de la formation, de la recherche et des ressources humaines sont les facteurs favorisant l’implantation des grands groupes étrangers sur notre territoire ». Voilà à peu de chose près le discours aseptisé [ ! ] que tous ceux qui suivent de près la politique ont entendu à maintes reprises. [Trop souvent ?]

Vous n’alliez pas en douter, certains en France en cherchant bien, trouvent des problèmes, quand l’étranger n’en voit pas.
« Le seul problème, c’est que nous, simples citoyens, ne voyons ni n’entendons jamais concrètement trace de ces implantations miraculeuses. Pourtant, il paraît difficile de croire [les extrémistes sont décidemment bien incrédules…] que les médias ne les relayeraient pas [ils devraient lire le Nouvel Observateur ou fréquenter LePost ?] avec fracas [le cumulard de Libération, Laurent Joffrin, ou l'omniprésent Nicolas Domenach, de Marianne serait-il trop discret sur tous les chaînes de radio et de télévision qui l’accueillent chaque jour?]» […]

Définition d’un Investissement direct étranger
Avant de passer aux choses croustillantes, commençons par une définition (Wikipédia) de ce qu’est un Investissement direct étranger (IDE). « L’IDE est une activité par laquelle un investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt durable et une influence significative dans la gestion d’une entité résidant dans un autre pays. Cette opération peut consister à créer une entreprise entièrement nouvelle ou, plus généralement, à modifier le statut de propriété des entreprises existantes (par le biais de fusions et d’acquisitions) ».

[…] « En d’autres termes, un IDE est soit une création d’entreprise, soit un rachat de tout ou partie d’une entreprise. Notez bien le « plus généralement, à modifier le statut de propriété des entreprises existantes », car comme nous allons le voir c’est un euphémisme. » Agoravox se garde bien de déplorer qu'il ne se trouve pas d'entreprises françaises pour être ‘repreneuses’.

Les chiffres que l’on entend et lit souvent

« Les flux d’IDE entrant en France ont bondi en 2005 à 65 milliards d’euros, cela après deux années creuses en 2003 et 2004, et ils se maintiennent au même niveau en 2006. Ces niveaux sont les plus élevés jamais enregistrés en France
65 milliards d’euros, rendez-vous compte de la chance que nous avons
! [C’est tellement drôle !] D’autant plus qu’un organisme a bien entendu été spécialement affrété pour étudier le phénomène et en rendre compte au gouvernement : il s’agit de l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII). »
On y apprend qu’en 2007 on estime que 34 517 emplois ont été créés ou maintenus grâce aux IDE. Et la première douche froide est de rapprocher ce chiffre avec les 65 milliards d’euros annoncés... L’explication est simple, l’immense majorité des IDE est un rachat de société, une simple transaction boursière qui ne crée aucun emploi. [Si elle en sauve, est-ce tellement dérisoire : ‘rendez-vous donc compte de la chance que nous avons !’] « Ceci dit me direz-vous, 34 517 ce n’est pas énorme mais c’est toujours ça... [ah, la bonne heure !] Eh bien non, perdu ! [gasp !…]

Quelques exemples « d’implantation »

Le domaine manufacturier, c’est-à-dire la production au sens large (automobile, logiciels, surgelés...), est celui que la qualité de nos infrastructures, de nos ingénieurs et autres chercheurs devraient attirer en masse. Je cite : « Parmi les opérations les plus importantes de cette année, on peut mentionner : l’extension de Renault Trucks à Bourg-en-Bresse (363 emplois créés) ; la reprise de la société de fonderie Florence & Peillon, située en Rhône-Alpes à Vaulx-en-Velin, par le groupe italien Garro Spa (420 emplois sauvegardés) ; la reprise extension du fabricant de produits de la mer surgelés Pickenpack-Gelmer par l’Islandais Iceland Group (290 emplois sauvegardés et 100 emplois créés).»
Résumons tout cela : notez donc que l’on appelle « investissement étranger » les emplois créés par une filiale de Renault cédée à Volvo par échange de capital... Pourquoi pas, mais le moins que l’on puisse dire c’est que c’est tiré par les cheveux. » [Les 363 familles de salariés de Bourg-en-Bresse qui conservent leur emploi par ce tour de magie trouvent-elles à redire ?]

« Notez également la « création de 100 emplois » et les « 420 emplois sauvegardés » de Pickenpack-Gelmer. C’est formidable, malheureusement on parle d’une cession qui a été annulée, l’investisseur providentiel ayant jeté l’éponge ! [Agoravox ne semble pas mécontent…] Et, pour couronner le tout, signalons qu’il s’agit au départ déjà d’un groupe islandais qui souhaite se débarrasser de deux encombrantes usines en les vendant à un des cadres islandais du groupe... [L’important, n’est-ce pas l’humain et la préservation des emplois ?] Qui finalement a donc refusé. Ça c’est de l’IDE, et du vrai ! En caricaturant [mais non, pas un instant !], une entreprise qui changerait de main chaque année de groupe étranger en groupe étranger serait chaque année considérée comme un IDE ! » [les militants d’Agoravox créent-ils plus d’emplois qu’ils n’en détruisent ?]

« Quant à Florence & Peillon, la société était en liquidation et le tribunal de commerce a attribué sa reprise à un groupe italien, qui contrairement à ce qui est dit par l’AFII a d’emblée annoncé des suppressions de 10 % d’emploi !! [Et Agoravox, site militant optimiste qui fait sa litière sur le fumier de la misère sociale, d’ajouter :] Pour commencer... [C’est positif et compassionnel ?]

Ne perdez pas de vue qu’il s’agit-là des trois (seuls) exemples de production mis en avant par l’AFII dans son rapport ! Et sur les 1 278 emplois portés par ces 3 exemples, seuls ceux de Renault, entreprise étrangère au demeurant, sont des créations d’emplois. Tous les autres, soit 70 %, sont des emplois qui seront dans le meilleur des cas maintenus. [Et en période de crise économique internationale, le maintien des emplois n’est donc pas pour Agoravox une bonne de satisfaction] Etait-ce là l’idée que vous vous faisiez, chers lecteurs [et salariés sauvés du chômage], de la France championne des investissements étrangers ? [La gauche extrémiste ne dénigre pas : elle éclaire les difficultés du monde du travail de sa lumière noire].

Agoravox perd les investisseurs de vue
Agoravox trompe ses lecteurs. Disserter sur ‘emplois créés’ et ‘emplois maintenus’ est hors sujet. Il est en effet question d’IDE (Investissement direct étranger) sans lesquels ni les uns ni les autres ne peuvent subsister. Pour en parler avec si peu d’humanité, les intervenants d’Agoravox ne semblent pas connaître le monde du travail en dehors des livres et des meetings et n’avoir jamais été frappés par le chômage.

Il faut en effet oser ajouter : « Alors sur les 34 517 emplois que l’on nous annonce, combien sont réellement des créations... 30 % ? 20 % ? Probablement moins, même si le domaine des services est un peu moins sinistré [ou un peu plus résistant !] (KPMG en tête avec +800 personnes), ainsi que celui du tourisme (en tête de liste on apprend la création d’un hôtel par un groupe chinois, +360 personnes)... »

Agoravox fait un amalgame

Parti du rapport de l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII), voyons à quoi en arrive Agoravox…
Pour le lecteur qui ne serait pas encore tout à fait convaincu qu’il est manipulé par Agoravox les chiffres de nos bienfaiteurs politiques
[reconnaissance probablement sincère…], précisons que les « sauvegardes » d’emploi par rachat de groupes étrangers sont calculées en brut, pas en net. [les salariés sauvés du chômage apprécieront cette approche comptable d’un sujet aussi humain ! ] Qu’est-ce que cela veut donc bien dire ? Vous allez tout de suite comprendre [enfin un peu d’optimisme : merci de nous faire confiance…]: souvenez-vous de l’usine Arcelor-Mittal rachetée par un groupe indien et son PDG charismatique, que Sarkozy avait promis de sauver. Eh bien, les 600 emplois seront bel et bien supprimés, retrouvez un article ici.» [Bel et bien ! Chaque emploi supprimé apporte de l’eau trouble au moulin grinçant d’Agoravox.]

Résultat des courses : la cession de l’usine a été comptabilisée dans les investissements étrangers (là encore, je vous laisse apprécier la notion d’investissement), mais les 600 emplois supprimés ne sont bien sûr pas déduits des 34 517 « emplois créés / sauvegardés par les IDE » !!! Génial non ? Ou comment faire dire aux chiffres ce que l’on a envie d’entendre...

Enfin, la dernière perle de ce fameux rapport concerne les aménagements fiscaux censées favoriser les IDE. En tête de liste on trouve, je cite : « suppression dès 2008 de la taxe sur les transactions boursières ». Une transaction boursière, Messieurs, Dames, voilà ce qui est pour nos gouvernants un investissement.

Quelle conclusion ?

Le danger de cet argument d’investissement étranger, c’est qu’il est extrêmement fondateur : « si les groupes étrangers viennent investir ici plus qu’ailleurs, c’est que nous sommes sur la bonne voix
[voie ?], plus blanc que blanc, continuons ». Dans certains cas cela peut être vrai. Mais dans celui de la France, il signifie simplement que les capitaux des ex-entreprises françaises se promènent de main en main plus qu’ailleurs au gré des fluctuations.[Agoravox se soucie soudainement du grand capital !...]
Et il est honteux d’utiliser cela comme argument politique en détournant complètement le sens des chiffres. La passivité des « journalistes » [ainsi ceux de La Tribune, ci-dessous] quand ils sont confrontés à ce sujet ou à son petit frère, "les Français ont un des taux de productivité les plus élevés au monde" est encore plus écœurante. [Agoravox a un petit cœur] Retenez un peu de tout cela, aidez nos politiciens à ne plus nous mentir. » [Pouvons-nous souhaiter qu’Agoravox cesse d’instrumentaliser la crise et les salariés ?]

Malgré la crise, l'Hexagone reste une "valeur refuge" des investisseurs étrangers

La Tribune.fr du 04/06/2009 se fait l’écho d’une étude du cabinet Ernst and Young, selon laquelle " l'Hexagone est toujours une "valeur refuge" des investisseurs étrangers" même en temps de crise économique. La France conserve donc son deuxième rang européen en terme d'attractivité.

Une bonne nouvelle pour l'économie française. Selon une étude du cabinet Ernst and Young publiée ce jeudi, la France est restée une "valeur refuge" des investisseurs étrangers en 2008, et ce malgré la crise. L'Hexagone a ainsi conservé son deuxième rang européen en terme d'attractivité derrière le Royaume-Uni, mais devant l'Allemagne.

L'année dernière, 523 projets d'implantation dans l'Hexagone ont été recensés, contre 541 l'an passé, d'après l'étude qui conclut que la France peut être "soulagée d'avoir évité une chute importante des implantations internationales". Les 206 "décideurs" interrogés dans le cadre de l'étude "reprennent en partie leurs jugements antérieurs (sur la France) et reconnaissent un modèle économique et social qui permet d'amortir les chocs".

Néanmoins, le nombre de créations d'emplois lié aux investissements directs étrangers (IDE) a continué à reculer dans l'Hexagone (-11% en 2008) même si la chute a été plus forte sur l'ensemble de l'Europe (-16%). La baisse est particulièrement sensible dans le tertiaire (-16% de créations d'emplois par rapport à 2007) après quatre années de progression constante, tandis que les emplois liés aux implantations industrielles ont mieux résisté (-4%).

Les investisseurs étrangers ont surtout intensifié leur implantation dans le secteur des services internet, des éco-technologies et de la logistique. L'industrie pharmaceutique a aussi fait figure de "secteur attractif", avec 711 créations d'emplois liées aux IDE contre 228 l'an passé.

L'étude a donc de quoi réjouir le gouvernement d'autant plus que les trois quarts des investisseurs sondés se déclarent "confiants" dans les capacités de la France à affronter la crise, un niveau sans précédent depuis 2002. Les décideurs pointent parmi les atouts de la France l'indépendance énergétique du pays, l'esprit d'entreprise et un secteur bancaire qui offre des "preuves" de stabilité après avoir été jugé "moins dynamique" que d'autres.

Résultat: 80% des entreprises interrogées n'envisagent pas de délocaliser une partie de leur activité hors de France cette année, contre 69% qui y songeaient en 2008. La France est même considérée comme le deuxième pays en Europe après l'Allemagne qui dispose du "plus d'atouts pour sortir de la crise". Seul bémol, l'Hexagone reste perçu comme un pays "compliqué" pour 70% des sondés.
(Source latribune.fr)

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