mercredi 17 juin 2009

La Confédération paysanne radicalise des producteurs laitiers

Besancenot transfère les méthodes de la Guadeloupe en métropole

Dans le conflit pour la réévaluation du prix du lait, des producteurs laitiers s'en étaient pris à la grande production et avaient bloqué l'approvisionnement des supermarchés.

VOIR et ENTENDRE

Malgré des entretiens, les aides promises et les annonces de Michel Barnier sur le contrôle des marges de la grande distribution, des agriculteurs radicaux poursuivent leurs actions de dégradations.

  • Deux laiteries de la Loire sont bloquées depuis ce mercredi matin par des agriculteurs extrémistes de la Confédération paysanne qui exigent de nouvelles négociations sur le prix du lait, a fait savoir ce syndicat.
    Depuis 3h du matin, les entrées et sorties de marchandises sont bloquées sur deux usines de transformation du lait de la région de Saint-Etienne, situées à Andrézieux-Bouthéon et à La Talaudière, appartenant respectivement au groupe Lactalis et à la coopérative Sodiaal.

  • Dans la périphérie de Morlaix (nord Finistère), une bande de quelques 200 producteurs laitiers et militants associés ont pris pour cible mardi soir un centre Leclerc qu’ils ont aspergé de plusieurs tonnes de lait et de lisier.
    Les manifestants, qui protestent malgré les accords contre la baisse de leurs revenus et malgré un ministre de l’Agriculture apprécié et respecté par l’ensemble de la profession, se sont rendus avec plus de 70 tracteurs et des remorques sur le parking du supermarché où plusieurs dizaines de tonnes de terre et de détritus ont été déversées.
    Outre l’entreprise, des personnes, employées par le supermarché, ont été prises à partie par les manifestants, pour la plupart de jeunes agriculteurs [ ?] incontrôlés qui ont déclaré agir hors du cadre syndical. Cette précision laisse à penser que les fauteurs de troubles du NPA, des « rapaces » étrangers au monde agricole, sont à pied d’œuvre et veulent que ça se sache. Les révolutionnaires ont quitté le centre Leclerc après 23H00, en menaçant de poursuivre leurs actions de terreur dans les jours à venir.
  • Dans la région de Concarneau (Finistère sud) et selon les mêmes méthodes concertées, d’autres agriculteurs ont pris pour cible une dizaine de supermarchés où ils ont déversé des détritus.
    -> Plus tôt dans la journée, une dizaine d’agriculteurs « indépendants » avaient temporairement installé un barrage filtrant sur la N165, entre Quimper et Brest.
    Coïncidence, le trotskiste Besancenot, meneur anticapitaliste, est allé prendre des cours à Pointe-à-Pitre...

    "Je viens ici très sérieusement (...) pour apprendre comment ça s'est passé ici pour faire la même chose chez nous", avait affirmé Olivier Besancenot en Guadeloupe, 30 jours après le début de la grève générale.Son intention était de participer à des travaux pratiques grandeur nature pour organiser le même genre de mouvement en métropole.
    En Guadeloupe en févier 2009, précédé par José Bové, candidat rouge-Verts d’Europe Ecologie aux Européennes 2009, le Che-Besancenot, avait donc bien retenu les leçons de son voyage d’études et, comme annoncé, ses hommes appliquent à la métropole les méthodes révolutionnaires testées en aux Antilles.

    63% des Français interrogés dans un sondage OpinionWay réalisé pour Le Figaro disaient craindre une contagion du conflit guadeloupéen à la métropole

    La laitière Royal est-elle au pis des vaches ?

    L’amère candidate battue à la présidentielle est connue pour avoir renforcé son pouvoir en Poitou-Charentes: elle a dressé les agriculteurs de la Confédération pausanne, des amis de l’affreux Jojo Bové, contre la FDSEA.

    Le 13 juin dernier, la présidente de région soulignait précisément le caractère politique de la mobilisation paysanne en publiant ce communiqué :

    -> Communiqué de Ségolène Royal

    "Depuis un mois les producteurs de lait manifestent partout dans le pays. Le gouvernement n’a pas compris l’ampleur du conflit. Les accords rapides et artificiels conclus juste avant les élections européennes n’ont pas résolu le problème et n’ouvrent pas de perspectives nouvelles pour les éleveurs laitiers dont la profession est aujourd'hui gravement menacée.

    Le gouvernement doit se mettre au travail
    et engager une concertation réelle et ambitieuse pour mettre en place des mécanismes de régulation des marchés et défendre au niveau européen le maintien des quotas laitiers. Il en va du bon sens: les produits alimentaires de première nécessité doivent être régulés pour adapter l’offre à la demande, garantir une juste rémunération des éleveurs et une transparence des marges sur l’ensemble de la filière. C'est également l'intérêt des consommateurs.
    J’ai déjà engagé pour ma part dans la région Poitou-Charentes que je préside des réunions de travail pour développer une production agricole de qualité qui puisse garantir les revenus des agriculteurs dans une démarche basée sur le principe du commerce d’un lait équitable Nord-Nord. Il s'agit d'une volonté forte défendue par la Région depuis 2004 qui nécessite la contribution des producteurs, des distributeurs, des consommateurs et de l'ensemble des acteurs pour installer véritablement une filière équitable sur les produits alimentaires de première nécessité et ne pas les soumettre aux lois versatiles et imparfaites du marché
    ."


    Le prix du lait est-il vraiment seul en cause ?
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