vendredi 12 juin 2009

Demain, les syndicats boiront la coupe de l'unité jusqu'à la lie

Les syndicats mobilisent encore, et déjà pour le… 7 octobre !
L'intersyndicale appelle à une course de (ré)-orientation à travers les grandes villes de France pour obtenir du gouvernement de nouvelles mesures contre la crise - en renonçant par exemple au "bouclier fiscal" limitant l'imposition à 50% des revenus et aux suppressions de postes dans la fonction publique.

Des manifestations sont attendues dans tout le pays.

  • A Paris, plusieurs syndicats de chercheurs et de l'enseignement supérieur (FSU et Sne-Sup) , ainsi que les syndicats (UNEF étudiants de gauche main dans la main ( ?) avec les trotskistes de Sud-Etudiants se sont joints au mouvement.
  • La parution des journaux régionaux et nationaux devrait être fortement perturbée en raison d'un appel lancé par le syndicat du livre CGT. La presse sera pénalisée par ce syndicat radical, bien que la trésorerie de nombreux journaux soit chancelante. Seul Le Monde sera lisible (façon de parler !), parce qu'il paraît la veille... Tous, presse nationale ou régionale, nous offriront un accès libre sur Intermet.

  • Aucune perturbation n'est prévue dans les transports.

    Les sondages d’opinion

    Selon BVA-Les Echos-France Info-BPI, les trois quarts des 1.009 Français interrogés les 5 et 6 juin disent soutenir cette journée de mobilisation.
    Mais près des deux tiers en attendent peu. Ils sont 61% à avoir répondu "non" à la question "Si ce mouvement est fortement suivi, pensez-vous que cela pourrait inciter le gouvernement à modifier effectivement sa politique économique et sociale ?"
    Gaël Sliman, directeur général-extra-lucide de BVA, y voit une "forme de résignation avant l'arrivée de l'été". Que ne partage-t-il pas sa boule de cristal avec les syndicats organisateurs !

    Refaire le 1er mai le 13 juin...

    Ce n'est pas un gag, malgré cette impression de lassitude, la CGT et la CFDT espèrent une mobilisation équivalente à celle du 1er mai, jour de la Fête du travail, lorsque 450.000 personnes avaient manifesté selon le ministère de l'Intérieur et 1,2 million selon la CGT.
  • "J'espère qu'on pourra faire au moins aussi bien que le 1er mai", a déclaré vendredi sur France 2 Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT.
  • Même objectif fixé dans le Parisien par le numéro un de la CFDT, François Chérèque, pour qui "les mesures gouvernementales ne sont pas à la hauteur de ce qui va se passer cet été". Parce que les syndicats sont à la hauteur de la crise?
    "Prétexter d'un éventuel essoufflement du mouvement pour ne pas faire plus serait mettre de l'huile sur le feu d'un chaudron social qui risque d'exploser", ajoute le secrétaire général.
  • Bien que partie prenante de la mobilisation de samedi, Jean-Claude Mailly, n°1 de FO, a évoqué une certaine lassitude. Va-t-il passer la main ?...
    "Les manifestations à répétition, ce n'est pas notre tasse de thé car il y a un peu un phénomène d'usure des salariés", a-t-il déclaré en début de semaine.

    St Antoine de Padoue, priez pour eux !

    Le 13 juin représente la cinquième journée de mobilisation intersyndicale cette année, après celles du 29 janvier, du 19 mars, du 1er mai et du 26 mai.
  • Face à la hausse du chômage et à la multiplication des plans sociaux, les syndicats ont un désir d’avenir social difficile à l’automne.

  • François Chérèque voit venir"une radicalisation dans les entreprises" et "des débordements de la jeunesse tout aussi désespérée".
    "Le cycle des restructurations et des fermetures d'entreprises est loin d'être achevé", assure Bernard Thibault dans La Tribune. "Socialement, si aucune décision n'est prise, nous allons vers une plus grande souffrance et une plus grande exclusion".

    => Le dirigeant de la CGT précise que les organisations syndicales, en dépit de leurs divergences, notamment avec FO, vont "d'ores et déjà intégrer dans le calendrier de l'automne le 7 octobre, la mobilisation mondiale à l'occasion de la Journée du travail décent".
  • Au cours de l’été 2007, les commentateurs avaient annoncé à Nicolas Sarkozy qu'il devrait s'attendre à une rentrée sociale agitée en septembre. Au cœur de l'hiver, les mêmes anticipaient une réédition de Mai 68 quarante ans plus tard. Forcément, l'automne 2008 serait «chaud» avec son cortège de manifestations et de protestations contre la crise économique.
  • Dès février 2008, huit mois après l'entrée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, et l'échec retentissant de Désirdavenir Royal à la présidentielle, l'amère Royal n’avait-elle pas déjà dénoncé le bilan "calamiteux" du président de la République, qu'elle qualifiait de "monsieur taxe" ?
  • En septembre 2008, prenant ses désirs pour des réalités, Sa Cynique majesté Royal avait d’ailleurs déjà annoncé une rentrée sociale agitée.
    Dans cette tribune publiée dans Le Monde, l'amère Royal avait une intuition :"Le choc de confiance promis a laissé place à un choc de défiance, qui dégénère aujourd'hui en vent de révolte".
  • Août 2008 ? Ca les reprend !
    Le Parti socialiste (PS) estima que la rentrée serait marquée par "le malaise de la France qui travaille" et, par la voix de Stéphane Le Foll, dénonça l'inaction du gouvernement qui reste "sans voie, sans solution, et sans aucune proposition".
    "Cette rentrée est marquée par le malaise de la France qui travaille", comme en atteste "une baisse significative de la consommation des ménages", soulignait-il.
    Et que dit-il aujourd'hui ? PaSiDupes envisage de consacrer un prochain article aux chiffres de la consommation en 2009.

  • Le 13, les têtus commenceront donc par brûler des cierges à St Antoine, dont l’un des attributs est la mule. Demain samedi, il sera surtout chargé de retrouver les objets espoirs perdus et les pertes de crédibilité…

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