dimanche 10 mai 2009

La FSU remobilise le 14 mai en concertation avec les hospitaliers

L’espace Schengen des partis et des syndicats

L’Université, otage de l’opposition

13 semaines de grèves dans l'enseignement supérieur ne suffisent pas à la FSU
La majorité silencieuse des inscrits à la fac est tenue en otage et vit dans la peur de perdre son année. Un petit nombre d’activistes fortement politisés tient une vingtaine de facs sous la menace. A Caen, un tiers des bloqueurs évacués n’étaient pourtant pas des étudiants…

La FSU a le plus grand nombre de journées de mobilisation syndicale en Europe (et dans le monde?) !

Les professeurs sont dans la rue toutes les trois semaines et jette la jeunesse sur le pavé. Encore un jeudi perdu !
Les grévistes peuvent s’activer sans risque : ils ne sont pas déclarés en grève et ne subissent aucun retrait de salaire… Ils utilisent de jeunes extrémistes, souvent étrangers au monde universitaire, pour arriver à leurs fins par la force. Leurs méthodes anarcho-communistes rappellent étrangement celles de SUD, mais la FSU s’en accommode fort bien.

La radicalisation de la FSU ne dérange ni la CGT ni la CFDT ?

Bien sûr, la FSU est un syndicat frère, proche de l’un comme de l’autre et la comparer au NPA est en principe abusif. Or, les deux grandes centrales syndicales reprochent au NPA de se comporter comme un syndicat, mais que dire d’un syndicat qui se comporte comme un parti politique ? La CGT et la CFDT sont-elles bien placées pour critiquer l’intrusion du NPA (parti trotskiste du Che-Besancenot)
dans les grèves menées par les syndicats ?

Q
uelques mélanges des genres

  • 2006 : « Les directions PS, PCF et UNEF, CGT, FO, FSU, doivent répondre positivement à l’appel de la coordination, appeler à la grève et organiser la montée en masse le 23 mars à Paris, au siège du pouvoir, pour l’abrogation du C.P.E. »
  • Contre une instrumentalisation communautaire : ACLEFEU, CFDT, CGT, FSU, Ligue des droits de l’Homme, Ligue de l’Enseignement, Mouvement de la Paix, PCF, Parti de gauche, PS, UNEF, Union rationaliste, Union syndicale solidaires (UNSA), Les Verts (etc).
  • 2009 : appel à manifester pour un cessez le feu à Gaza signé entre autres par : AFPS, CCFD, CCIPPP, GUPS, LDH, Mouvement de la Paix (Comité 31), MRAP, Collectif « La guerre tue », FSU, Solidaires, UD-CGT, Motivé-e-s, LCR/NPA, Parti de Gauche, PCF, Les Verts, Partit Occitan, ATTAC, Les Alternatifs, Démocratie et Socialisme.
  • Janvier 2009 : le Collectif contre les franchises médicales qui regroupe des dizaines d'associations (Act Up, Attac), partis de gauche (PS, PCF) ou syndicats (FSU, Confédération paysanne).

    La frontière entre partis et syndicats est très perméable

  • La CGT est agacée…
    «Parmi les partis de gauche, il y a ceux qui reconnaissent le rôle spécifique des syndicats et le respectent. Et ceux qui entretiennent cette vision archaïque du parti-guide». L'accusation, lancée par Bernard Thibault dans
    Libération, vise à mi-mots le NPA d'Olivier Besancenot et ceux qui «voudraient prétendre par leur présence ou leurs déclarations dicter aux salariés ce qu'ils devraient faire». Bernard Thibault a d’ailleurs accessoirement mais justement dit sa préoccupation face aux salariés qui préfèrent se battre pour leurs indemnités de départ que de sauver leur emploi
    «Quand des partis veulent penser à la place de l'intersyndicale et nous dire ce que nous devrions faire, ils se trompent de mission», prévient le leader de la CGT. «Qu'ils réfléchissent à l'évolution de la société, aux conditions dans lesquelles ils prétendent un jour parvenir au pouvoir plutôt que de se prendre pour des simili-syndicats».

  • La CFDT s’irrite…
    François Chérèque, interrogé au «Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro», a donné un coup de griffe au Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot accusé «d'attendre la misère pour agir». «Ça fait un peu rapace», a souligné le secrétaire général de la CFDT pour qualifier la pratique des militants NPA qui font le tour des entreprises en difficulté. «C'est tous les jours que nos délégués syndicaux sont dans les entreprises», a-t-il fait remarquer.

    Les actions syndicales sont archaïques et politiques

    Que l’intention des syndicats soit politique ne fait pas de doute , considérant par exemple l’action concertée entre le syndicat enseignant dominant et les syndicats hospitaliers. Le SneSup-FSU, syndicat de l'enseignement supérieur, a en effet appelé jeudi à une manifestation politique le 14 mai "contre la
    politique universitaire du gouvernement" (dans son ensemble, plutôt que contre le Premier Ministre ou sa ministre, le même jour que... les personnels hospitaliers…
    "Nous appelons à manifester pour l'emploi, contre la précarité et contre l'ensemble de la politique universitaire du gouvernement", a déclaré Michelle Lauton, secrétaire générale adjointe du syndicat enseignant.

    Une grève nationale de plus et des manifestations régionales (dont une à Paris pour l'Ile-de-France) et locales doivent avoir lieu le jeudi 14 mai contre la loi Bachelot à l'appel des principaux syndicats de salariés des hôpitaux (médecins ou infirmiers) et des usagers, militants des comités de défense des petits hôpitaux : le grand jeu unitaire, pour une journée !
    Les syndicats n'ont encore pas rassuré les grands malades sur la garantie d'un service minimum, ni sur l'accueil aux urgences: une action clairement citoyenne et respectueuse des plus défavorisés....

    Comme SUD est le bras armé du NPA, la FSU est-elle celui des partis de la gauche démocratique ?
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