samedi 2 mai 2009

Des syndicalistes privent des dizaines de milliers de parisiens de gaz

7500 foyers pris en otages par des syndicalistes extrémistes
L'opposition comprend les actions illégales radicales !

Ce n'est d'ailleurs rien d'autre qu'un coup de ce "vent de révolte" que Sa Cynique Majesté Royal appelait de ses voeux à la rentrée 2008.
Mais, dans la culture syndicale, les grévistes respectaient leur instrument de travail et les exactions étaient rares.

Désormais, les partis politiques de gauche n'exercent aucune régulation sociale et déclarent comprendre les actions illégales, tels des sabotages (de caténaires SNCF, par exemple) que la presse d'opposition qualifie de 'jeux', et jusqu'aux violences physiques qui se multiplient sous forme de séquestrations de patrons. Ils partagent avec les syndicats révolutionnaires la responsabilité de la violence: ils font de l'incitation, les uns dans leurs discours extrémistes et leur soutien logistique, les autres par leurs justifications politiciennes. Cette complicité inquiète jusqu'aux syndicats, quand ils sont démocratiques et privilégient le dialogue.

Les syndicalistes d'ErDF ET GrDF revendiquent
Ils réclament des hausses de salaire de 5%, une prime de 1500 euros, ainsi que l'arrêt de projets d'externalisation d'emplois.
En grève depuis la fin du mois de mars, certains salariés d'ERDF et GrDF trouvent acceptable d'employer la manière forte pour figer GDF: couper les vannes. Le service de l'intérêt général a trouvé son terme: les nostalgiques de GDF conservent leurs réflexes de salariés d'entreprises nationalisées et, par leurs méthodes, justifient les privatisations.


Pourquoi 1500 euros?
Outre que Désirdavenir Royal avait inventé "la prime au vote Ségolène" pour acoler des fans socialistes, elle avait inscrit dans son projet socialiste de campagne présidentielle, le SMIC à 1500 euros... Certes, elle s'était après coup prononcée personnellement contre, mais voulut en revanche doubler la prime pour l'emploi ... Ces 1.500 euros sont donc le monstre du Loch Ness de la gauche archaïque.

Des abus de pouvoir

En effet, en début de semaine -notamment-, 13.000 foyers avaient déjà été ainsi privés de gaz dans le département de l'Essonne. Cette fois, c'est au tour de Paris, où 7500 foyers sont pareillement victimes du même abus de pouvoir depuis vendredi soir, dans les 9e et 18e arrondissements. A l'origine de la coupure, la fermeture d'une vanne, probablement par des salariés grévistes radicaux.

Des cibles à l'aveuglette?

"Il y a des coupures depuis quinze jours, mais celle-ci est la plus grosse depuis le début du conflit, après celle qui a touché Corbeil la semaine dernière également en raison d'un acte de malveillance, et dont 12.000 clients ont été victimes [ les électeurs du maire UMP, S. Dassault, étaient sanctionnés]. Les autres coupures ont en général touché environ un millier de clients", a dit le porte-parole. Selon lui, il s'agit de la première coupure de gaz dans Paris intra-muros depuis le début du conflit, mais pas la première de l'histoire !

Les profils sociologiques des arrondissements visés diffèrent sensiblement.
Les salariés s'en sont pris sans discernement aux 'riches' du 9e arrondissement, sans surprise, mais aussi à la population moins favorisée du très socialiste 18e. Une répétition de l'agression du quartier populaire de Strasbourg par les 'Black blocks'? Les anarcho-révolutionnaires auraient-ils des comptes à régler avec les éléphants gras et mous du PS ?

On pense aussitôt à une célébration musclée de la Fête du Travail.
Mais le rassemblement des manifestants du 1er Mai, qui promettait d'ébranler le pouvoir, n'a allumé qu'un pétard mouillé. Il aura donc suscité un baroud d'honneur au lendemain de ce pschitt syndical.

Enfin, la date des derniers sévices perpétrés pendant ce long weekend du 1er Mai fournit un indice plausible sur les bonnes intentions des syndicalistes. Les deux arrondissements sont en effet touristiques et la recherche de perturbations de l'industrie du tourisme a pu aussi mo-ti-ver les dangereux malfaisants, alors que les restaurateurs viennent précisément de bénéficier d'une baisse de TVA. Parmi les victimes figurent des particuliers, mais aussi des patrons-artisans, dont des restaurateurs, qui ont besoin de gaz pour leur cuisine et leurs clients.

Les salariés honnêtes s'appliquent maintenant à remettre les installations en service, foyer par foyer, pour limiter les risques encourrus par les usagers. Selon un porte-parole de GrDF, le gaz devait être rétabli samedi soir pour le 18ème arrondissement et "dans la journée de dimanche pour le 9ème", la société mobilisant "80 agents d'astreinte pour passer chez chaque client opérer le rétablissement". "Il ne faut surtout pas que le client tente de se ré-alimenter tout seul", a-t-il souligné.

Les pouvoirs publics doivent-ils déléguer aux juges?

  • Les juges à nouveau sollicités
    Samedi, la société GrDF, filiale GDF Suez qui s'occupe de la distribution de gaz, a annoncé qu'elle portera plainte contre X "à la suite d'un acte de malfaisance".
  • S'il est concevable que les autorités puissent se sentir impuissantes contre les phénomènes naturels du type tornades, il est en revanche difficile d'admettre qu'elles le soient contre les saboteurs qui se qualifient ironiquement de 'citoyens' ?

    Encore un abus de langage d'ailleurs

    Au vu de leurs pratiques, chacun est à même de constater que les « désobéissants » ne sont pas 'citoyens'. Les syndicalistes hors-la-loi se mettent délibérément au ban de la cité. Ce sont des ennemis mortels de la démocratie et de tous les démocrates.
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