vendredi 13 mars 2009

Vallini plaque Aubry

Vallini démissionne de la direction du PS

Aubry ne fait pas de prévention auprès des rebelles des quartiers régionaux

Elle donne plutôt dans le sécuritaire


Mamie Nova a donc recadré le petit Dédé Vallini (Lien PaSiDupes) qui a tendance a prendre le PS familial pour un hôtel. Le secrétaire national à la justice n’aurait pas supporté que la mama lui dise de monter dans sa chambre.
Dédé Vallini démissionne séance tenante de son job de secrétaire national à la justice.
C’était déjà son hochet sous la précédente direction, celle du père François, son bon papa Hollande, l’un de ses proches, donc. Le fax aurait ébranlé les murs d’un cabinet de la Rue de Solférino, vers 15 heures, hier jeudi.
Du côté de la direction, on fait les «surpris», alors que le bruit circulait dans les salles de rédaction. «Je n’avais pas du tout entendu dire qu’il était sur le point de démissionner», feint Benoît Hamon.

Vallini était son propre chef

Le déserteur aurait des «raisons personnelles», assure le juge Vallini soi-même. Honnêtement, «il ne s’agit en aucun cas d’un désaccord de fond» avec la première secrétaire, Martine Aubry. Reste qu’André Vallini ne se serait guère acclimaté au fonctionnement de la nouvelle direction. «André n’était pas très à l’aise depuis le début, glisse un autre proche de l’ex-patron du parti, François Hollande. Il aime bien qu’on lui fasse confiance totalement. Ce qui était le cas dans sa relation avec François.»

Ancien président de la commission parlementaire sur l’affaire d’Outreau, donc responsable des indulgences corporatistes pour le juge Burgaud, et membre de la commission Balladur sur la réforme des collectivités, ce spécialiste politiquement correct des questions judiciaires et institutionnelles n’aurait guère apprécié de se voir réprimander, au téléphone, par la nouvelle patronne pour avoir pondu, en solo, un communiqué sur la réforme du juge d’instruction.

La concertation n’était donc pas pratique courante sous le règne de Flamby 1er : il suffisait que les enfants fassent leurs devoirs. C’est l’éducation des enfants à l’autonomie , selon le père François.

Les nouvelles règles de la famille recomposée socialiste


  • Dédé s’était émancipé du père absent et s’était mis à ses devoirs, sans en référer à Mamie Nova. «Elle l’a chopé pour lui expliquer qu’elle devait donner son aval avant toute expression, rapporte un autre hollandais. Il s’est fait gronder comme dans une cour d’école…» Une admonestation dont le député de l’Isère a pris ombrage. «Elle n’est même pas parlementaire», aurait-il murmuré, rageur devant ses petits camarades, des lèche-bottes qui auraient rapporté à la maîtresse…
  • Du côté du premier secrétariat, François Lamy, bras droit de Martine Aubry, philosophe sur le rapport entre «le je et le nous». Puis, «s’il regrette qu’André soit parti», il souligne aussi une«volonté affirmée de mise en cohérence de la parole socialiste, qui est une demande des militants. Ce qui est demandé à chaque secrétaire national, c’est de mettre son talent au service du collectif. Ce qui constitue peut-être une différence par rapport à la période précédente»…
  • Un autre membre de la direction le dit plus crûment, mais anonymement, vu la liberté d’expression Rue de Solférino : «L’époque de François, où chacun faisait ce qu’il voulait dans son coin, est finie. Martine exige du travail collectif. Et on ne peut pas dire que ce soit la première qualité de Vallini…»

    La nouvelle justice socialiste

    Hier soir, c’est une signataire de la motion Aubry lors du congrès de Reims, Marie-Pierre de la Gontrie, qui a été désignée pour remplacer André Vallini.
    Ironie de l’histoire : l’élue de la capitale occupe déjà, dans la nouvelle direction, le secrétariat national aux libertés publiques. Et ses récentes expressions sur ce sujet, connexe à celui de la justice, avaient été ressenties comme concurrentielles, et de ce fait fort «désagréables», selon un de ses proches, au député de l’Isère.

    Marie-Pierre de La Gontrie est une femme, mais elle n’est pas de couleur

    Cette avocate, née en Savoie en décembre 1958, est une élue conseillère de Paris (PS) en 1995 et 2001, dont Bertrand Delanoë fait son adjointe, chargée de la démocratie locale et des relations avec les associations.

    Une polyvalente, une bonne à tout faire !
    Depuis 2004, elle est également première vice-présidente du conseil régional d'Île-de-France chargée des finances après avoir été, lors de la mandature précédente, vice-présidente en charge de la culture :
    En décembre 2008, elle est nommée Secrétaire Nationale du Parti Socialiste chargée des libertés publiques et de la Justice.

    Le delanoïste Patrick Bloche (1956), maire d'arrondissement, le XIe de Paris après son mentor, Georges Sarre, et secrétaire national sans attribution, abandonne son emploi fictif et devient secrétaire national aux media.
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