Européennes : le centre et Hollande rompent avec Aubry
Le 13/03/2009, Nicolas Barotte mettait le doigt du journal Le Figaro où ça fait mal.
Le Limousin et Hollande contre Aubry
Les candidatures ont été validées partout par les militants sauf dans la grande région Centre
Sept oui, un non et beaucoup de lassitude. Invités à voter jeudi soir sur leurs candidats pour les élections européennes de juin, les militants PS ont validé la liste dans sept grandes circonscriptions et ont rejeté celle de la huitième. Mais ce vote n'a pas déplacé les foules : la participation a atteint seulement 40 %. C'est dans la circonscription Centre que le non l'a emporté. Très mobilisés contre la liste, les militants de la région Limousin ont fait pencher la balance, tandis que ceux des deux autres régions (Centre et Auvergne) ont voté oui.
À 300 voix près, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, rate le grand chelem. Elle pensait pourtant avoir fait le plus dur en mettant d'accord toutes les sensibilités du PS. Lors du conseil national du 28 février, les listes avaient en effet été approuvées par 93 % du parlement du parti.
Pour trouver un nouveau compromis, les socialistes disposent maintenant d'une semaine. Mais, quoi qu'il en soit, la convention nationale du 21 mars est souveraine dans la décision finale. À la direction du PS, on est donc formel : le fabiusien Henri Weber conservera la tête de liste. Le président de la région Limousin, Jean-Paul Denanot, ne peut pas être candidat, argumente-t-on, au nom du principe de non-cumul des mandats. Les protestataires n'auront donc pas forcément gain de cause, hormis « un ajustement à la marge ».
Martine Aubry ne veut pas céder
« C'est le match entre les girondins et les jacobins », décrypte-t-on à la direction où l'on veut opposer le national, garant des équilibres politiques, et les « barons », soucieux de leur influence locale. Sur le terrain, le clan des mécontents porte sur le vote un regard différent. « Le vote a révélé le malaise des militants », a déclaré hier Gérard Collomb. Le maire de Lyon fait partie de ces grands élus qui se sentent mal représentés. Dans sa fédération, le Rhône, l'abstention a été massive, mais la liste pour le grand Sud-Est a quand même été approuvée. Ce qui fait sourire à la direction du PS.
Mauvais esprit
« Il serait raisonnable d'arrêter les frais. Les bisbilles internes des socialistes sont profondément inconvenantes, à un moment où nous avons d'autres choses à faire », a commenté hier sur France 2 Vincent Peillon, tête de liste dans la région Sud-Est. Pour le chef de file du courant royaliste, le vote dans la grande région Centre « n'est pas un camouflet » pour Martine Aubry, mais le signe d'« un mauvais esprit ».
Un autre responsable est désigné du doigt : « On va remercier François Hollande », persifle un proche de la première secrétaire. Président du conseil général de Corrèze, l'ancien numéro un est soupçonné d'avoir laissé la grogne s'installer dans une région où son influence est forte. « Ancien premier secrétaire ne devrait pas rimer avec urticaire », accuse le fabiusien Guillaume Bachelay. Les partisans de François Hollande font remarquer, de leur côté, que lorsqu'il était premier secrétaire, il savait manier l'art du consensus.
Le Limousin et Hollande contre Aubry
Les candidatures ont été validées partout par les militants sauf dans la grande région Centre
Sept oui, un non et beaucoup de lassitude. Invités à voter jeudi soir sur leurs candidats pour les élections européennes de juin, les militants PS ont validé la liste dans sept grandes circonscriptions et ont rejeté celle de la huitième. Mais ce vote n'a pas déplacé les foules : la participation a atteint seulement 40 %. C'est dans la circonscription Centre que le non l'a emporté. Très mobilisés contre la liste, les militants de la région Limousin ont fait pencher la balance, tandis que ceux des deux autres régions (Centre et Auvergne) ont voté oui.
À 300 voix près, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, rate le grand chelem. Elle pensait pourtant avoir fait le plus dur en mettant d'accord toutes les sensibilités du PS. Lors du conseil national du 28 février, les listes avaient en effet été approuvées par 93 % du parlement du parti.
Pour trouver un nouveau compromis, les socialistes disposent maintenant d'une semaine. Mais, quoi qu'il en soit, la convention nationale du 21 mars est souveraine dans la décision finale. À la direction du PS, on est donc formel : le fabiusien Henri Weber conservera la tête de liste. Le président de la région Limousin, Jean-Paul Denanot, ne peut pas être candidat, argumente-t-on, au nom du principe de non-cumul des mandats. Les protestataires n'auront donc pas forcément gain de cause, hormis « un ajustement à la marge ».
Martine Aubry ne veut pas céder
« C'est le match entre les girondins et les jacobins », décrypte-t-on à la direction où l'on veut opposer le national, garant des équilibres politiques, et les « barons », soucieux de leur influence locale. Sur le terrain, le clan des mécontents porte sur le vote un regard différent. « Le vote a révélé le malaise des militants », a déclaré hier Gérard Collomb. Le maire de Lyon fait partie de ces grands élus qui se sentent mal représentés. Dans sa fédération, le Rhône, l'abstention a été massive, mais la liste pour le grand Sud-Est a quand même été approuvée. Ce qui fait sourire à la direction du PS.
Mauvais esprit
« Il serait raisonnable d'arrêter les frais. Les bisbilles internes des socialistes sont profondément inconvenantes, à un moment où nous avons d'autres choses à faire », a commenté hier sur France 2 Vincent Peillon, tête de liste dans la région Sud-Est. Pour le chef de file du courant royaliste, le vote dans la grande région Centre « n'est pas un camouflet » pour Martine Aubry, mais le signe d'« un mauvais esprit ».
Un autre responsable est désigné du doigt : « On va remercier François Hollande », persifle un proche de la première secrétaire. Président du conseil général de Corrèze, l'ancien numéro un est soupçonné d'avoir laissé la grogne s'installer dans une région où son influence est forte. « Ancien premier secrétaire ne devrait pas rimer avec urticaire », accuse le fabiusien Guillaume Bachelay. Les partisans de François Hollande font remarquer, de leur côté, que lorsqu'il était premier secrétaire, il savait manier l'art du consensus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):