jeudi 12 mars 2009

PS aux Européennes: Royal et Aubry, copines comme cochonnes

Aubry a laissé Royal se servir la première. Après elle !



Nombreux sont les responsables socialistes qui dénoncent les méthodes de la direction (lien Libération) sur la constitution des listes pour les Européennes.
Tout a commencé avec le coup de force de la baronne du Nord qui a imposé un homme à elle dans sa région, faisant ainsi s’effondrer les belles constructions voisines. Martine Aubry veut punir les rebelles qui conteste son autorité et a décidé d’envoyer «au cimetière des éléphants» ces « barons» du PS, qui s’opposent à ses choix pour les listes aux Européennes,
La maire de Lille et l’amère de Melle tiennent en respect les meneurs de la révolte, comme Gérard Collomb, le maire de Lyon.
«Le vieux parti renaît parfois, nous essayons de le bouger», a affirmé la première secrétaire ce mercredi matin, lors d’une conférence de presse. «Vous avez parlé pendant des mois, à juste titre, du parti des éléphants, on essaie de faire le cimetière des éléphants, on essaie de rénover». L’accusation sur le thème du vieux parti est en vogue au à Solférino. Certains, déçus des Européennes, renvoyant justement la politesse à la direction.

Dans ce
(nouveau) rapport de force interne, les lignes de front bougent vite, puisque Martine Aubry ne sait pas si elle peut se réjouir du soutien suspect de… Sa Cynique Majesté Royal. «Il y a quelque chose d'indécent à mettre en avant ces dissensions sur la constitution des listes par rapport aux difficultés que nous vivons», a jugé cette dernière ce matin sur France Inter. «Les zizanies au sein du PS paraissent assez dérisoires et je pense qu’il faut qu'elles se terminent et rapidement».La direction socialiste serait-elle bicéphale ?
L’ex-victime du PS à la présidentielle ne pense qu’à sa satisfaction personnelle d’avoir imposé d’abord ses partisans au sein de la direction le mois dernier, puis ses candidats aux Européennes. Peu lui chaut les problèmes des autres régions ; elle pousse les militants de la sienne à avaliser ses choix jeudi 12 pour les listes proposées au vote des adhérents.
Hier, déjà, «L’espoir à gauche», regroupant les partisans ségoléniens au PS, avait déjà l'assurance que «la quasi-unanimité» de ses représentants au sein de la direction voterait en faveur des listes proposées par la direction parisienne. Le secret des urnes est percé avant même le vote démocratique... Il est vrai que les ségoléniens sont représentés à hauteur des résultats du congrès de Reims : difficile dans ces conditions de s’opposer.

Les Européennes, une occasion de marquer son autorité
-> Martine Aubry revendique sa décision de ne reprendre que 13 eurodéputés sortants sur 30, au nom de «la rénovation», de la nécessité d’avoir «de nouveaux visages», des fidèles de la nouvelle ligne et du «non-cumul», ce qui barre de fait la route aux présidents de Région ou de Conseil Général.
-> Tout en assurant qu’elle comprend les «déceptions» des recalés, elle entend affirmer son autorité et ses choix contre les «petits intérêts particuliers».
«Nous ne sommes pas un parti de barons», prétend la numéro Un socialiste. Or, plusieurs d’entre eux viennent précisément de signer une pétition lancée par Gérard Collomb, un ex-segolénien du temps de la période 'réfrigérateur' de son ancienne candidate.
-> Quant à la proportionnelle respectée entre courants, Martine Aubry lance: «Qu’est-ce qu’on nous aurait dit si, par exemple, les amis de Ségolène Royal n’avaient pas eu le pourcentage correspondant» aux 29% obtenus par leur motion au Congrès de Reims ? Ce n'est pourtant pas du goût des amis de Benoît Hamon...

La base montre le poing au sommet

Il ne fait pas bon être philosophe chez les socialistes
  • Il n’est pas impossible que les militants de la région Centre rejettent la liste qu’on leur impose, Limousins en tête. Le président du conseil régional, Jean-Paul Denanot, voulait la première place pour cette zone électorale. La direction ne lui a proposé que la 3e, non-éligible.
    Et la candidature d’un philosophe parisien sur le Plateau des Millevaches, Henri Weber, du courant Hamon, est fort mal reçue, selon le baron Collomb.
  • Le Sud-Est ne compte pas non plus baliser la région pour faciliter le parachutage d’un Picard à Marseille. L’impétrant a d’ailleurs dit son mécontentement de passer à la langue d’oc. D’autant que le philosophe Vincent Peillon ne sait pas non plus jouer à la pétanque.
    Ca lui apprendra à vivre, du point de vue de Sa Cynique Majesté Royal qui lui bat froid depuis qu’elle séjourne à Marbella et que Peillon s’est approprié « L’Espoir à gauche ».

    Vers de nouveaux arbitrages imposés par la base

    Le manque de concertation au sein du PS éclate sur la place publique et la base constate avec amertume qu’elle compte pour du beurre des Charentes.

    En cas de listes retoquées, le PS s’engagera dans un nouveau processus dont il a le secret, à base de commission électorale et de convention nationale, sachant que «la commission électorale pourra présenter la même liste», souligne Christophe Borgel, chargé des élections et de la vie des fédérations… «Tout dépendra de la manière dont vote le Limousin», dit-il. Avant de blaguer: «Le seul vrai problème, c’est si on l’emporte de 102 voix !» C’est par cet écart, après recompte des voix et commission de récolement, que Martine Aubry avait pris la tête du PS à la barbe de cette futée de Royal.

    La « république juste », le « débat participatif » et autres fariboles de campagne sont rangés au bas du placard.
  • Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire

    Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):