mercredi 4 mars 2009

Menaces de mort : l’intox de l’opposition fabrique des détraqués

Ils se disent démocrates mais s’en prennent à la majorité

Nicolas Sarkozy et neuf ministres, élus ou responsables de l'UMP, ainsi que le PDG de TF1 et un directeur de France Télévisions ont reçu des lettres de menaces de mort, accompagnées d'une balle de 9 ou 12 mm.
L’enquête a amené à l’arrestation d’un suspect
Un homme de 47 ans a été interpellé mercredi à son domicile à Montpellier où il a été placé en garde à vue à la PJ.
A 12h55, les enquêteurs ont interpellé cet homme, informaticien et militaire de réserve, sur la foi d'un signalement familial, selon une source policière.
L'homme a été dénoncé par son ex-compagne: celle-ci "aurait alerté la police car il aurait employé pour la menacer des termes proches de ceux utilisés dans les lettres" du corbeau.
"Nous n'avons pas de confirmation que ce soit lui" qui ait envoyé les lettres de menaces, a toutefois souligné une source proche de l'enquête sur place ajoutant: "on vérifie cette piste là comme d'autres". La perquisition s'est terminée dans l'après-midi et du matériel informatique a été saisi. Un voisin (craintif ?) de l'homme l'a décrit comme "quelqu'un de discret avec qui il n'avait pas de problème", le gendre idéal, de ceux que Michel Drücker invite, à l'instar du Che-Besancenot....
Sa garde à vue peut se prolonger jusqu'à 96 heures s'agissant d'un dossier entre les mains du parquet antiterroriste.

Le mode opératoire
Les courriers de menaces, postés de plusieurs villes de l'Hérault ont été envoyés en deux vagues.

  • La première a été postée début février d'un même endroit, non précisé, à proximité de Béziers. Accompagnée d'une balle de 9 mm, de type 38, la lettre a été adressée au sénateur-maire UMP de Béziers, Raymond Couderc, et au président de la République.
  • La deuxième vague a été envoyée aux ministres de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, de la Justice, Rachida Dati, et de la Culture, Christine Albanel, ainsi qu'au maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé. La parité n'est pas respectée...
    Le député du Nord UMP Christian Vanneste et le sénateur UMP de Lozère Jacques Blanc ont également reçu la lettre, chaque fois accompagnée d'une balle de 9 mm.

  • Le député des Hauts-de-Seine, porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, et le maire UMP de Perpignan, Jean-Paul Alduy, cités dans ces courriers, ont infirmé les informations selon lesquelles ils auraient reçu unelettre.
    Les agences sont donc allées un peu vite en besogne et n'auraient pas dû donner les photos n°2 et 3 dans l'ordre, en partant de la gauche et en deuxième ligne. En revanche, elles ont fait bénéficier les directeurs de chaînes d'un traitement de faveur...

    Des media visés comme les médiatisés
    Le magazine Marianne qui exacerbe les passions et les peurs est épargné.
    Mercredi, une source proche de l'enquête a en revanche précisé qu'un courrier similaire avec une balle était parvenu au PDG de TF1, Nonce Paolini, au siège à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). France Télévisions a également indiqué avoir reçu la même missive. Canal + et M6 auraient les sympathies de l'individu: ces chaînes seraient-elles suffisamment insolente au goût du détraqué? On ne devrait pas s'y sentir flattés de ce traitement de faveur...

    Un militaire traumatisé
    "Ministres, députés, sénateurs, pourvoyeurs de lois liberticides (...) vous n'êtes que des morts en sursis", proclame le courrier qui menace également "l'UMP le Nouveau centre FN (sic) et autres collabos centristes ou socialos collabos".
    Le vocabulaire utilisé "piste", "cible", "verrouillé", "silence radio total" évoquaient le langage militaire, avait relevé d'emblée une source proche de l'enquête.
    Mme Alliot-Marie a estimé mercredi que l'auteur des courriers était "de toute évidence un petit peu dérangé".

    Le "dérangé" sera-t-il jugé responsable ?...
    Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet antiterroriste de Paris et quatre services de police ont été chargés de mener les investigations : la brigade criminelle, la Sdat, et les directions interrégionales de la police judiciaire de Marseille et de Bordeaux.
    L'envoi de menaces de mort est puni d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à trois ans et 45.000 euros d'amende.
    Les experts psy de tous poils vont conclure à l'irresponsabilité d'une victime de la société.
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