vendredi 6 mars 2009

Guadeloupe - Une « bande de békés » menacerait de « rétabir l’esclavage »

LKP et Domota sont-ils une menace pour la France ?

La poule aux œufs d’or peut-elle encore fournir ?

Les révolutionnaires guadeloupéens ne veulent pas de l'indépendance

-> L'île n'a pas les moyens: le département n'est pas auto-suffisant. Le département importe en effet l'essentiel de ses ressources, ce qui explique pour une large part la cherté de la vie.
-> De plus, un tiers de la population n'est pas productif, car, à l'exemple de Domota, 33% des Guadeloupéens sont fonctionnaires de l'Etat. C'est ainsi que la grève générale s'est arrêtée avant le 45e jour, car après 3 semaines d'arrêt de travail, les fonctionnaires ont des retenues sur salaires. Sachant qu'ils sont payés 1,4 fois ce que gagne le fonctionnaire métropolitain de base, leur intérêt bien compris a aidé au retour à l'activité.
-> La législation est-elle adaptée à la nouvelle mentalité syndicale?
Il n'est pas impossible que la grève reprenne d'ici peu, pour une nouvelle durée de 44 jours. C'est la technique d'usure à moindre coût syndical de SUD à la SNCF, ou des enseignants en France, qui pratiquent la grève par session de 59 minutes, à tour de rôle, pour ne pas subir de retraits sur salaires.
-> Mais l'autonomie conviendrait bien.
Le coût de la grève générale est estimé à 250 millions d’euros, sans compter que 90 entreprises sont désormais menacées de fermeture.

Domota a-t-il pris le pouvoir en Guadeloupe ?

"Soit ils appliqueront l'accord, soit ils quitteront la Guadeloupe."
Au lendemain de l'accord de sortie de crise trouvé avec l'État après un mois et demi de grève générale dans l'île, le meneur LKP, Élie Domota, a brandi la menace encore jeudi soir pour contraindre les derniers chefs d'entreprise réticents à accorder une augmentation mensuelle de 200 euros à leurs salariés. Des établissements que des manifestants s'emploient toujours à bloquer. "Nous n'arrêterons pas et je l'ai dit ce soir au préfet. Nous sommes très fermes sur cette question-là. Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage", a-t-il lancé sur Télé-Guadeloupe.

Discrimination économique
La pression que le porte-parole du LKP envisage d'exercer est d’abord d'ordre économique.
"Hors de question, aujourd'hui, d'aller faire des courses dans des entreprises qui exploitent des Guadeloupéens, dans les entreprises qui ne donnent pas 200 euros à leurs salariés", a-t-il argumenté.
Combien d'entreprises devront-elles déposer leurs bilans ?

Discrimination raciale
"Nous demandons aux Guadeloupéens de ne pas aller dans ces entreprises-là, de ne pas aller à Match, Carrefour, Cora, de ne pas faire de courses dans les entreprises qui n'appliquent pas l'accord", a-t-il insisté. Interrogé pour savoir s'il ne craignait pas les conséquences de son appel pour les personnels de ces sociétés, Élie Domota a répondu : "Ils trouveront du travail. De toute façon, quand leurs patrons auront mal, ils feront en sorte d'appliquer l'accord", a-t-il aussitôt rétorqué.
C'est le retour à la lutte des classes.

Quelle est la valeur de leur signature ?

Durant toute la journée de jeudi, un groupe d'une centaine de terroristes urbains, sorte d'armée de libération nationale formée à Cuba et très mobile, a bloqué à plusieurs reprises des carrefours au Gosier, à 6 km de Pointe-à-Pitre, où sont situés de nombreux hôtels de tourisme. Ces hommes de main, guérilleros LKP ont respecté les consignes de Domota : ils se sont dispersés sans incidents lors de l'arrivée des forces de l'ordre, mais ont investi aussitôt la chaussée quelques centaines de mètres plus loin.
À Baie-Mahault, un centre commercial a dû fermer dans le courant de la matinée avant que les boutiques qui y sont implantées puissent ouvrir de nouveau. Mais les grévistes d'un hypermarché Carrefour et de plusieurs supermarchés spécialisés de ce centre commercial en ont, par contre, interdit les accès durant toute la journée. Jeudi toujours, la fédération patronale du BTP, membre du Medef-Guadeloupe, a "adhéré à l'accord" augmentant les salaires de 200 euros.
En pleine période de crise économique internationale, le patronat s'efforce de maintenir l'activité, de survivre à la crise surajoutée amenée par LKP et et de ne pas licencier. Des préoccupations que les activistes ne prennent pas en compte mais compte exploiter.

Lire l’article suivant de PaSiDupes sur l’accord signé entre le préfet et LKP.

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