dimanche 1 mars 2009

Arrestation du meurtrier LKP présumé de son camarade syndicaliste

Cinq autres LKP, gardés à vue, déférés au Parquet

Arrestations après dix jours

Un Guadeloupéen de 35 ans, meurtrier par erreur de son camarade syndicaliste du LKP, Jacques Bino, dans la nuit du 17 au 18 février à Pointe-à-Pitre, a été mis en examen samedi 28 février au soir pour meurtre et tentative de meurtre et écroué, a annoncé le procureur de la République de Pointe-à-Pitre.
Six suspects ont d’abord été gardés à vue dans l'enquête sur le meurtre d'un syndicaliste en marge du conflit social en Guadeloupe. Cinq ont été déférés samedi devant le parquet de Pointe-à-Pitre en vue de leur mise en examen. L’un d’entre eux a été mis hors de cause et libéré.
Les cinq suspects qui restent seront présentés au Parquet pour association de malfaiteurs, violences aggravées en réunion, présence et usage d'armes avec ciblage des forces de l'ordre, ainsi que entrave délictuelle à la circulation pour les barrages érigés à Pointe-à-Pitre dans la nuit du 17 au 18 février.

Le présumé innocent
Le principal suspect, un « jeune », comme on dit, malgré ses 35 ans, s'est présenté spontanément.
Ruddy Alexis, sans emploi régulier et déjà con-
damné à trois reprises pour violences et faits de violences
, a égale-
ment été mis en examen pour association de malfaiteurs, violences aggravées et entrave délictuelle à la circulation, a précisé le procureur, Jean-Michel Prêtre.
Le procureur a précisé que des munitions du même type et de la même marque que la balle à ailettes de type Brenneke et de calibre 12 qui a mortellement atteint le syndicaliste, ont été retrouvées "en grand nombre" au domicile du tireur présumé.
Le lot de 10 balles se vend 20€60, sur présentation de la licence FFT/FFBT. Ce qui fait la différence : tir à balle en canon lisse et même rayé; grande efficacité d'arrêt par expansion à l'impact sur l'animal.

C'est en se présentant en voiture devant l'un de ces barrages que le syndicaliste Jacques Bino, membre du collectif intersyndical LKP, avait été froidement visé et abattu par ce chasseur de gros gibier.
Les six suspects ont été amenés ensemble à 10h15 (15h15 à Paris) au palais de justice, dont le quartier avait été bouclé par un fort dispositif de forces de l'ordre.
Une cinquantaine de manifestants aux abords du tribunal défiaient la justice à la mi-journée, chantant les slogans
LKP.

La victime aurait dû être un policier

"Des éléments concordants laissent à penser que celui qui a tiré était persuadé de le faire sur une voiture banalisée de patrouille de la brigade anti-criminalité" de la police (BAC), avait indiqué le procureur lors d'une conférence de presse samedi après-midi.

Selon lui, des témoignages recueillis au cours de l'enquête décrivaient "une personne en train de tirer, très posément, en épaulant son arme".

Meurtre de policier, ça va chercher combien ?

En temps normal…

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