lundi 9 février 2009

Les syndicats représentatifs conviés à l'Elysée le 18 février

Le gouvernement débat avec les cinq syndicats ‘comme il faut’

Préparation du 'sommet social'

Le gouvernement entamera demain ses entretiens avec les syndicats du secteur privé, la CFDT et la CFTC, pour commencer. Les autres, la CGT, FO et la CFE-CGC, suivront. Tous se réunissent pour préparer le "sommet social" prévu à l'Elysée le 18 février. La
Outre les cinq centrales syndicales de salariés du privé, les ministres concernés, dont celle de l'Economie Christine Lagarde, reçevront les syndicats patronaux, le président de la CGPME, Jacques Roubaud, et la présidente du MEDEF, Laurence Parisot.

Or, parmi les trois organisations syndicales du public (dont certaines peuvent faire illusion ici ou là, mais n’ont aucune représentativité en dehors de leur secteur au plan national), certaines jouent l’étonnement de ne pas être du nombre de ceux qui figurent à l’agenda.
Au terme de la loi, la représentativité syndicale est constatée d'après les élections dans les différentes instances de représentation du personnel: Commission administrative paritaire (CAP), Comité technique paritaire (CTP).
Il s'agit de la fédération des enseignants FSU, de l'UNSA et du syndicat SUD, récemment qualifié "d'irresponsable" par Nicolas Sarkozy pour son extrémisme dans les grèves à la gare Saint-Lazare à Paris.

Rien de nouveau; pas de quoi s’étonner

Les trois organisations radicales écartées sont partisanes de rapports de force.
Elles sont membres de l'intersyndicale qui repousse le dialogue et privilégie les grèves et les manifestations, telle celle 29 janvier, qui ont poussé le chef de l'Etat à élargir le menu des entretiens prévus le 18 février avec les syndicats.

La FSU connaît sa situation
"Nous ne sommes pas considérés comme représentatifs en raison de critères déjà anciens et ce n'est pas normal", du point de vue d’une porte-parole de la FSU.
A l'UNSA, Jean Grosset estime qu'il aurait été "plus judicieux de la part du gouvernement de recevoir l'ensemble des organisations qui préparent une plateforme de revendication. Mais on n'en fait pas une montagne".

Les ambiguïtés des cinq syndicats représentatifs

  • Les cinq ne sont pas mécontents de leur statut qui les maintient en position de force au sein des huit.
    Car, ponctuellement, comme à la gare St-Lazare de Paris et bien qu'il ne représente pas grand chose à la SNCF au plan national, SUD-rail peut localement tenir la dragée haute à la CGT qui se sent défiée sur sa gauche par des anarchistes et des trotskistes sans foi ni loi démocratiques. La CFDT pour sa part ne souhaiterait pas voir évoluer ses relations avec une CGT affaiblie, voire menacée, par plus extrémiste qu’elle. Quant à FO, elle est infiltré et n’a pas fait le ménage. Elle n’est donc pas maîtresse de ses décisions en interne et se verrait mal contestée à l’extérieur également.
  • Etrangement, le matin, les Cinq débattent avec le gouvernement, mais mobilisent à huit le soir.
    Tout en acceptant la discussion, le Club des Cinq prépare donc la riposte.
    Les huit confédérations syndicales se retrouvent en effet lundi 9/02 en fin de journée pour décider des suites à donner aux grèves et manifestations de fin janvier.
    Une nouvelle journée d'action intersyndicale, au vu de la mobilisation réussie du 29 janvier, est attendue après la rencontre du 18 février avec Nicolas Sarkozy, ont confirmé les dirigeants de la CGT et de la CFDT, Bernard Thibault et François Chérèque.
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