jeudi 1 janvier 2009

Vœux du Président : réactions d’acteurs politiques et syndicaux

Combien lui présentent-ils leurs vœux ?...

Voici quelques réactions aux voeux radio-télévisés du Président de la République:

  • Les partis politiques d’opposition

    - PS

    Alain Vidalies, secrétaire national chargé de l'emploi et du travail au Parti socialiste: "Ce qui est très frappant dans ce discours, c'est ce qu'il n'y a pas. On annonce (mardi) 64.000 chômeurs de plus en un seul mois, le président de la République ne fait aucun commentaire là-dessus, il s'en tient aux réformes qu'il avait annoncées. Il cite des réformes à venir qui ne sont pas directement liées à la solution pour la crise. Il ne dit rien sur les salaires, il ne dit rien sur les licenciements. Au fond, il est content de lui. Il pense que le volontarisme, ça suffit". Sur France Info, le député des Landes se dit "très impressionné par ce décalage qui est de plus en plus fort entre le volontarisme comme étant le seul message et la réalité de la crise qui s'installe et qui va être très profonde." Le PS n’a jamais vu que la moitié vide du verre…

    - Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, souligne dans un communiqué que Nicolas Sarkozy "oublie simplement que lorsque la crise est intervenue la France était déjà en pleine récession". Appréciation objective ? A partir d’un postulat faux au départ, le raisonnement ( ?) de B-noix Hamon est forcément faux. Non seulement le verre de Benoît est à moitié vide, mais un demi-verre suffit à le griser: il est gris dès le 1er de l'an... L'effet Obama? "La crise ne peut donc pas servir de paravent ou d'excuse pour justifier la dégradation du pouvoir d'achat des ménages ou l'augmentation du chômage", poursuit-il, affirmant donc que la politique du président "a aggravé la crise" et que son bilan est "catastrophique". Tout en nuances et avec les précautions oratoires d’usage… Le discours de M. Sarkozy ne comporte "rien de concret sur la question du pouvoir d'achat, rien de concret sur le porte-monnaie des Français et surtout aucune remise en cause des choix politiques qui ont été faits", dénonce-t-il.
    Concrètement, Be-noix est une coquille vide.
  • - Claude Debons, secrétaire national du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, en sécession avec le PS, positive-t-il ? Il dénonce évidemment des voeux qui ne suffisent "pas à masquer l'ampleur des promesses non tenues et les échecs d'un an et demi de mandat". Dans un communiqué, il estime que "le discours du prestidigitateur de campagne électorale ne fait plus illusion". Pourquoi alors se fait-il tant de souci? Pour lui, "la réalité est là: la politique de Sarkozy aggrave la crise pour le plus grand nombre de nos concitoyens. Il veut poursuivre ses contre-réformes libérales de régression sociale et de démantèlement des services publics, ces mêmes politiques à l'oeuvre depuis plus de vingt ans dans le monde et qui ont conduit à la crise actuelle". Tout le monde en prend, même dans le parti d'où vient Mélenchon et dont il tient toujours son poste de député...

    - PCF
    Pierre Laurent, directeur de la rédaction de "L'Humanité" et membre de la direction du PCF, a jugé "consternants" les propos du président. Ce dernier "n'annonce aucune mesure nouvelle pour combattre la crise" et "fait l'impasse sur l'échec de son bilan à la présidence française de l'Union européenne". Il a jugé sur France Info que "la principale mesure qui manque, c'est une mesure de protection des salariés contre les licenciements et une mesure de relance massive et de l'emploi et du pouvoir d'achat. Là-dessus, il n'y aucun annonce du président". A propos, le PCF a-t-il trouvé à louer son siège mégalo?

  • Syndicats
    - Jean-Claude Mailly
    , secrétaire général de Force ouvrière, observe que N. Sarkozy "affirme que s'il faut faire davantage, ils feront davantage. Mais moi, j'insiste: c'est maintenant qu'il faut faire davantage". Que signifie cette impatience soudaine, après les années trotskistes de Jospin ? "Il y a nécessité après les mesures qui ont été annoncées sur l'investissement, d'axer sur la deuxième jambe, qui est la relance de la consommation, notamment par l'augmentation des salaires et l'encadrement du crédit", juge M. Mailly sur France Info. Les réformes que le président a confirmées, elles "ont été (...) préparées avant la crise. Il faut donc tirer les conséquences de la crise, et sur l'hôpital par exemple, il faut revoir le projet de loi tel qu'il est actuellement préparé". A FO, abondance d’annonces et de mesures ne peut pas faire de mal …
  • Majorité

    - Hervé Mariton
    , député UMP de la Drôme et villepiniste (comme François Goulard), estime dans un communiqué que Nicolas Sarkozy "a raison de souligner les 'atouts considérables' de la France pour faire face aux défis de 2009" et "de choisir les réformes utiles à mobiliser ses atouts. Parce que concentrés sur l'objectif, rassembler sur l'essentiel, nous agirons pour donner à la France toutes ses chances pour surmonter la crise".

    - l'UMP a estimé que "le chef de l'Etat a su trouver les mots pour mobiliser les Français face au défi de la crise qui doit permettre de construire ce nouveau monde, un monde plus juste mais aussi plus enthousiasmant. Son action, pendant six mois, comme président de l'Union Européenne a montré que tout est possible".
    Dans un communiqué, les porte-parole Chantal Brunel, Frédéric Lefebvre et Dominique Paillé estiment que "la volonté de rassemblement exprimée par le président de la République en ces temps difficiles, conjuguée à l'action de changement qu'il entend plus que jamais incarner, sont de nature à construire la protection à laquelle ont droit nos compatriotes".

    Fra-ter-ni-té ?
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