jeudi 22 janvier 2009

Un instit "en désobéissance" brave l’Etat

Sanction financière pour refus d'appliquer les directives ministérielles

De quel droit les fonctionnaires feraient-ils à leur guise ?
Faut-il payer le travail non fait ?

Tout travail mérite salaire: quid du travail volontairement non fait ?
Un instituteur de la banlieue de Toulouse est le premier enseignant en France officiellement entré en "désobéissance pédagogique" pour protester contre les réformes dans l'Education Nationale. Il s'est vu signifier une sanction financière, a fait savoir mercredi un réseau extrémiste d'enseignants militants, hostiles principalement au pouvoir de droite et accessoirement à la réforme Darcos.

Un retrait de salaire de deux journées par semaine à compter du 5 janvier a été prononcé contre Alain Refalo, professeur des écoles à Colomiers, pour avoir refusé d'organiser les deux heures hebdomadaires d'aide personnalisée en primaire décidées par le gouvernement, ont déclaré ses camarades du réseau.
Cette mesure d'aide que cet instituteur militant refuse aux élèves en difficulté avait été mise en place à la rentrée 2008 par Xavier Darcos, pourtant ministre. Il ne refuserait pourtant pas de changer les couches des tout-petits…

Encore un enseignant payé à faire de l’animation ?
> Certains enseignants demandent à travailler en groupes, mais celui-là n’en veut pas ! "J'ai utilisé ces deux heures pour des activités théâtrales avec l'ensemble des élèves", a déclaré le fonctionnaire de l’Etat réfractaire à l’Etat, qui occupe un poste d’enseignement depuis 18 ans. Peut-être que ses propres enfants en primaire bénéficient-ils des deux heures hebdomadaires d'aide personnalisée en groupe…
> "Dans ce cas de figure, l'administration applique de manière très stricte la réglementation. J'assume les risques liés à mon acte de désobéissance", a-t-il revendiqué. Est-ce ce qui s’appelle ‘assumer’ quand on n’est pas un fonctionnaire avec la sécurité de l’emploi? Pour un chercheur d’emploi, ce n’est pas une notion aussi abstraite et la sanction du chômage est réellement 'très stricte'...
> Cet enseignant de cours moyen 1e année à l'école Jules-Ferry de Colomiers a indiqué qu'il allait s'informer auprès des syndicats sur la possibilité d'un recours et qu'une telle sanction ne l'empêcherait pas de continuer son action de résistance. Dans ce type de situation, solidaire, le réseau compense le manque à gagner du camarade: c’est pour la Cause !

"J’y suis, j’y reste et n’en sortirai que par la force des baillonnettes…"

Dans une lettre ouverte à son inspecteur de circonscription le 6 novembre dernier, Refalo, le citoyen résistant, avait voulu être le premier instit dans l’histoire de France à signifier à l'administration qu'il entrait en "désobéissance pédagogique" pour s'opposer à la mise en oeuvre d’une réforme. C'est nouveau mais cà correspond dans l'Education Nationale à la 'résistance citoyenne' de la minorité anti-libérale, anti-capitaliste, voire anti-républicaine et donc anti-Sarkozy.

> Les a priori de l'opposition systématique
"Accepter cette réforme, c'était comme si je devais perdre mon âme d'enseignant", a protesté cette belle âme laïque !
> Appel à la résistance
Selon le fonctionnaire démocrate réfractaire et prosélyte, quelque 2.000 enseignants ont déjà fait connaître, par écrit, à leur inspection académique leur volonté de "désobéir".

Assumer jusqu’au bout…


"Démission ! Démission !"

Si ni le ministre de la république ni son projet ne lui convient, cet enseignant intermittent assumerait-il la démission logique qui s’impose à un enseignant dont le spectacle est manifestement la vocation?
Quand ils ne réclament pas la démission des ministres qui ne sont pas à leur convenance (à la Santé ou à la Justice, par exemple), la tendance parmi les agitateurs de l’extrême gauche est plutôt à la résistance citoyenne
salariée…

1 commentaire:

  1. Ce sont les "collègues" de ce genre qui ruinent totalement l'Education Nationale et donc l'avenir du pays (en fait, déjà le présent, puisque c'est le cas depuis de nombreuses années).

    Si cet instituteur veut protester pour faire plaisir au Parti et au Syndicat, soit, mais alors qu'il aille manifester en dehors de ses heures, et qu'il enseigne aux élèves, non sa propagande, mais ce qu'il doit leur enseigner, plutôt que de les priver d'heures de soutien et de s'organiser des séances de repos.

    La Gauche a réclamé pendant des années des heures de soutien grauite aux élèves en difficulté, sans jamais les mettre en place lorsqu'elle était au pouvoir.
    La Gauche organise depuis plusieurs années dans certaines écoles une garde des élèves durant les grèves.
    Deux excellentes mesures.

    Qu'un gouvernement de Droite décide d'étendre ces mesures à tous, au lieu de les réserver à quelques petits privilégiés, et la Gauche fait tout pour détruire leur mise en oeuvre et en priver des milliers d'élèves.

    S'attaquer ainsi aux enfants, ruiner volontairement les années fondamentales de leur apprentissage, par pur fanatisme politique, débordant de haine, est inadmissible.

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