jeudi 22 janvier 2009

Parlement : «Le PS est dans une dérive verbale hallucinante»

Copé réagit au cours d’instruction civique des pédagos socialos

Le président de l’UMP à l’Assemblée Nationale est resté effaré par le coup de force de l’opposition et, dans un entretien au Figaro, il stigmatise le comportement non seulement négatif mais agressif des socialistes. Face au PS qui donne à l’Assemblée le spectacle de l’agitation des quartiers, Accoyer devra jouer les médiateurs.

"INTERVIEW - Le président du groupe UMP fait de la suppression de l'obstruction parlementaire la «condition de survie» de l'Assemblée nationale.

Après le clash qui a opposé dans la nuit de mardi à mercredi la majorité et l'opposition, Jean-François Copé défend la réforme du travail législatif et du droit d'amendement.

LE FIGARO.- L'Assemblée nationale est-elle devenue ingouvernable ?

Jean-François COPÉ. -
Naturellement non. Ce sont les députés socialistes qui ont décidé de paralyser nos débats. Nous sommes choqués et indignés par le triste spectacle donné par la gauche. Ce procès d'intention récurrent sur l'atteinte aux libertés publiques est injurieux. Nous cherchons, au contraire, à utiliser les nouveaux droits dévolus au Parlement pour améliorer le fonctionnement de l'Assemblée nationale. On veut en finir avec l'obstruction parlementaire. Il est temps que les députés se consacrent aux sujets essentiels.

Le président du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, affirme que vous voulez museler l'opposition…

Je trouve que Jean-Marc Ayrault a la mémoire courte. Lui-même, dans une tribune publiée par Libération
le 4 novembre 1998, expliquait sans rire que l'obstruction parlementaire était une «maladie infantile» !

En tant que président du groupe UMP, avez-vous une recette pour ramener le calme ?

Oui. Cette recette, c'est l'esprit de responsabilité. L'opposition a décidé de bloquer le débat sur notre règlement intérieur. Le sujet est, certes, important mais il est bien éloigné des préoccupations des Français. Cela fait dix jours qu'on est là-dessus. Le tout dans une atmosphère d'hystérie, je crois que ça suffit car pendant ce temps, on retarde d'autres débats sur le logement et l'hôpital qui concernent, cette fois, directement le quotidien des gens.

Contrairement au PS, le PCF n'a pas boycotté mercredi la séance de questions au gouvernement. Y voyez-vous un signe d'ouverture ?

Je n'ai jamais mis les communistes sur le même plan que les socialistes. Avec eux, on se parle toujours avant, même si on n'est pas d'accord après. Le PS est engagé dans une dérive verbale hallucinante. Voir des personnalités aussi éminentes que Laurent Fabius donner leur caution à des milliers d'amendements aussi absurdes les uns que les autres, c'est désolant. Humiliant même pour quelqu'un qui a occupé les fonctions de premier ministre et de président de l'Assemblée nationale.

N'est-ce pas paradoxal de commencer la réforme du Parlement en limitant le nombre d'amendements avec ce principe de «temps global» ?

Non. Nous, nous disons que le droit d'amendement est sacré. C'est le dévoiement du droit d'amendement que nous combattons. Dans toutes les assemblées démocratiques du monde, le temps global est instauré dès lors que le gouvernement n'a plus d'arme pour bloquer le débat parlementaire en cas d'obstruction. Or, le président et le gouvernement ont renoncé au 49.3 (vote bloqué) qui ne sera plus applicable qu'une fois par session. Pour notre Assemblée, supprimer l'obstruction est la condition de survie. Comment en effet adopter dans des délais décents une loi où sont déposés 7 000 amendements répétitifs ? C'est absurde. Et le PS a choisi l'absurde parce qu'il est en panne d'idées et d'unité. Personne n'est dupe. Ni les élus de la majorité, ni les Français."

Faut-il se faire une raison et attendre longtemps que le PS surmonte sa «maladie infantile». Et PaSiDupes qui pensait qu’ils avaient atteint la crise de l’adolescence…
Jean-François Copé devra faire le COP: conseiller d'orientation PSYCHOLOGUE !

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