dimanche 11 janvier 2009

Oui à l’Europe d’Air France-KLM à Alitalia

Le ciel est encore bleu à l'horizon de la récession
Le conseil d'administration de Air France-KLM a donné son feu vert au rachat de 30 % d'Alitalia.


Après deux ans de feuilleton à rebondissements, le mariage de la compagnie aérienne franco-néerlandaise et d'Alitalia semble cette fois devoir se concrétiser. Vendredi, le conseil d'administration d'Air France-KLM a en effet validé l'entrée du groupe à hauteur de 25 % dans le capital de la Compagnie aérienne italienne (CAI) qui a repris les actifs d'Alitalia.
Air France devrait débourser 250 à 300 millions d'euros pour entrer dans le capital de son partenaire italien, membre lui aussi de l'alliance SkyTeam. Pour l'instant, Air France se refuse à tout commentaire et attend de connaître l'issue du conseil d'administration de la CAI qui se tient lundi et doit se prononcer à son tour sur le projet de rapprochement. Un rebondissement de dernière minute semble peu probable, mais « le rapprochement peut encore achopper sur le prix de la participation, explique un proche du dossier, ainsi que sur le nombre de vols maintenus au départ de Milan. Mais cela semble très peu probable. »

Dernier gros coup

Autre raison d'être prudent dans le camp franco-néerlandais : Lufthansa, qui est également en lice, n'a pas encore officiellement renoncé. C'est la deuxième fois qu'Air France est prête à conclure avec Alitalia. La compagnie française avait manifesté son intérêt pour son partenaire italien dès 2007. Le conseil d'administration d'Alitalia s'est prononcé en faveur d'un mariage avec Air France en mars avant que les négociations entre les deux compagnies n'échouent face aux demandes des syndicats italiens et sous la pression de Silvio ­Berlusconi, président du Conseil nouvellement élu.

Air France-KLM ne sera qu'un partenaire industriel et la nouvelle compagnie conservera ses deux marques Alitalia et Air One. « Pour Air France, le rapprochement avec Alitalia ne changera pas grand-chose, explique un analyste. C'est un rapprochement d'Alitalia avec Lufthansa qui aurait été très pénalisant pour la compagnie française. Avec cette prise de participation, Air France verrouille la situation et a une option d'achat sur Alitalia si elle le souhaite dans quelques années. »


Cette entrée au capital d'Alitalia devrait être le dernier « gros coup » de Jean-Cyril Spinetta à la tête d'Air France. Le président n'a en effet jamais caché sa flamme pour la compagnie italienne qu'il connaît très bien. Mais ces fiançailles seront sans doute platonniques dans un premier temps. Il faudra attendre pour constater des synergies entre les deux compagnies. La compagnie française a fusionné avec KLM en 2004 et ne va en effet réaliser que cette année seulement sa première commande commune d'avions avec KLM.

2 commentaires:

  1. Cette entrée au capital d'Alitalia devrait être le dernier « gros coup » de Jean-Cyril Spinetta à la tête d'Air France.

    Toujours aussi bien informé le "PasSiDupes".
    Moi, je croyais que depuis le 1er janvier 2009, M. Spinetta n'était plus le Patron d'Air France-KLM.....

    jf.

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  2. Jacques a beaucoup à apprendre de la lecture de PaSiDupes...Et surtout s'il veut bien se donner l'immense peine de lire un peu plus que les titres !

    Jean-Cyril Spinetta a été le PDG du Groupe Air France depuis le 22 septembre 1997. Comment Jacques peut-il donc prétendre qu'après plus de dix ans à la tête du groupe, JC Spinetta serait étranger aux tractations avec Alitalia, lesquelles ont commencé bien avant la date de l’accord du gouvernement italien, le 28 décembre 2007, il y a un an ? L'esbroufe de Jacques est décidemment impayable !

    M.Spinetta a certes laissé les commandes de la compagnie aérienne Air France, au 1er janvier 2009 (ça fait dix jours !...), mais ce sera à son numéro deux, Pierre-Henri Gourgeon. Ce dernier a été son bras droit pendant 11 ans : le mérite de ce succès peut donc être partagé…

    D’ailleurs, M. Spinetta restera président d'Air France et d'Air France-KLM, même si il n'en aura plus l'exécutif.

    Jacques aura d’autres occasions d’essayer de faire le malin : je souhaiterais simplement que ses interventions soient plus perspicaces et utiles au bloc-notes, à l’avenir.

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