mardi 13 janvier 2009

Mouvement lycéen : Le Monde participe à la manipulation de l’opinion

Le journal établit une douteuse relation de cause à effet
Ses lecteurs peuvent-ils encore se fier à ce journal du soir pour une information neutre et des analyses objectives ? La réponse est non !

Le Monde (et donc aussi LePost) annonçaient : « L'Union nationale lycéenne (UNL) et la Fidl, ont appelé lundi 12 janvier à une journée de manifestations partout en France, jeudi 15 janvier, estimant que le discours de
Nicolas Sarkozy lundi à Saint-Lô "ne répondait pas aux attentes des lycéens". En somme, Le Monde laisse accroire aux braves gens que si le discours présidentielle avait eu la moindre chance de satisfaire nos apprentis responsables politiques en baskets, ils auraient allègrement renoncé à leur petite randonnée urbaine

Car cette décision que Le Monde présente comme consécutive à la déception lycéenne était déjà sur un site Internet à 10h42:


« Seule la Jeunesse peut changer les choses, il sera trop tard dans 20 ans quand vos fils et vos filles se débattront dans un système éducatif sans aucun sens!
Alors tous dans les rues le 15 Janvier!
Posté le lundi 12 janvier 2009 10:42 »
Or, à 10h42, le Président de la République n’avait pas encore prononcé son allocution…
Le commentaire en titre est mensonger.

Une autre désinformation de la presse concerne les heurts qui s’étaient produits « en marge » de la visite présidentielle, mais écrire « en marge » est une façon d’antidater les troubles que les manifestants avaient déjà commencé de provoquer ‘avant’ l’arrivée du président. D’autres ont d’ailleurs en lieu après, en fin de matinée à Saint-Lô entre policiers et manifestants empêchés de rejoindre les abords de l'école que Nicolas Sarkozy devait visiter avant ses voeux à l'éducation. Le Monde maquillerait donc la vérité ?

Outre que l’action lycéenne du jeudi 15 était en préparation avant la venue de N.Sarkozy, tout comme la participation des lycéens à l’action syndicale du 29 janvier d’ailleurs, est programmée depuis plusieurs semaines, Le Monde rapporte les propos d’
Antoine Evennou, secrétaire général de l'UNL : "En préalable à toute réforme sur le lycée, nous demandons l'arrêt des suppressions de postes dans l'éducation. Son discours n'y répond pas".

Mais, jusqu’à plus ample informé, le pouvoir n’appartient pas à la rue et Le Monde n’a pas demandé aux électeurs si ces lycéens-là ne commenceraient pas à leur courir sérieusement avec leurs prétentions à mettre les ministres au pas.

Ca, c’est de l’information !
  • Le journal pousse le soutien aux organisations lycéennes jusqu’à donner le lieu et l’heure de rassemblement et l’itinéraire, zèle que PaSiDupes ne pratique pas…
  • Sur la décision de nommer Richard Descoings, directeur de Sciences-Po Paris, à la tête d'une "mission" sur la future réforme du lycée, "l'UNL se demande s'il n'y a pas derrière, la volonté de préparer les lycéens uniquement aux grandes écoles", selon M. Evennou, qui n’a manifestement pas le profil et a souligné le risque de "créer une compétition entre les lycéens". Le drame ! C’est surtout ne pas connaître les théories et la pratique du dirlo de Sciences Po et, si le jeune Evennou s’est fait formater d’urgence en stage intensif, il ne s’est pas même formé dans la collection Les Nuls.

    De l’UNL à l’UNEF, il n’y a qu’un pas…
  • "Si Nicolas Sarkozy pense avoir trouvé, avec son discours, une réponse au malaise de la jeunesse, il se trompe lourdement", a déclaré de son côté Jean-Baptiste Prévost, le président de l'UNEF, organisation étudiante dominante. Ce sont précisément ceux qui refusent le débat et s’épanouissent dans les défilés qui déclarent : "Il n'y a pas le début du commencement d'une réponse concrète en direction des jeunes".
  • Jean-Ba Prévost considère en outre que la création d'un haut-commissariat à la jeunesse est un "gadget ministériel". En somme, rien n’a l’heur de plaire à ce petit monsieur qui ajoute encore : "On s'étonne qu'un haut-commissaire sans administration, sans budget et sans compétence en matière d'éducation, d'enseignement supérieur ou d'emploi puisse mettre en place la politique qu'attendent les jeunes".
    La gauche ne tenait-elle pas déjà le même discours quand Martin Hirsch fut nommé Haut commissaire aux Solidarités actives ? N’a-t-il pas obtenu le financement du Revenu de Solidarité Active (RSA) ? Peut-être qu’il vaut mieux glisser sur ce qui irrite la gauche sociale défaite sur ce qu’elle considère comme son terrain mais qui s’y fait battre sans coup férir. La gauche nous ressort donc la même rengaine à toutes les sauces.

    Or, ce n’était que la mise en musique des paroles du grand frère, Bruno Julliard. En effet, pour le secrétaire national du PS à l'éducation et ancien président de l'UNEF "dans la frénésie d'annonces médiatiques de Nicolas Sarkozy, la création d'un haut commissaire à la jeunesse est une mascarade indécente", alors que "le gouvernement s'obstine à affaiblir les acteurs des politiques pour la jeunesse".
  • La CGT aussi, à Créteil, la CGT-Educ’Action lance un appel : « Le samedi 17 janvier 2009, avec les parents d’élèves, les lycéens et les étudiants, nous appelons à manifester pour défendre une autre idée du service public d’éducation. »
    Et remet ça sans tarder : « Nous appelons dès aujourd’hui à s’inscrire massivement dans la grève interprofessionnelle du jeudi 29 janvier 2009 pour les retraites, les salaires, l’emploi et la défense des services publics, en y portant également nos revendications. »

    Enfin, Le Monde qui donne complaisamment la parole à l’opposition sans personne pour apporter lui contradiction, ne fait-il pas partie du concert des geignards qui prétendent que Sarkozy tient la presse entière ?
  • La preuve.

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