vendredi 19 décembre 2008

SOS Racisme, une histoire secrète

Histoire d’un instrument politique de manipulation
Lecture pour lycéens (et les autres !)
L'Histoire secrète de SOS-Racisme est un essai polémique de Serge Malik paru en 1990 chez Albin Michel (185 p.) qui décrit les enjeux et les manœuvres politiques qui furent à l’arrière-plan de la création du mouvement prétendument antiraciste. Il y accuse notamment le Parti Socialiste Français et l'ancien président François Mitterrand de manipulation.

SOS Racisme

Tonton François
fut heureux de rencontrer de « vrais » gauchistes et de « vrais » jeunes dont la présence à la cour témoignerait de son humanisme et montrerait à quel point ce dernier est à l’ « écoute du peuple et concerné par les problèmes sociaux » surtout qu’on était à l’époque des désillusions de l’après mai 81 et que les indicateurs socio-économiques du gouvernement Mauroy étaient catastrophiques. Le Président mit alors tous les moyens matériels et humains du parti à la disposition de SOS. Avec le soutien de l’appareil du PS, il fallait pallier la carence médiatique et institutionnelle des mouvements beurs et vite récupérer la lutte des jeunes des cités.

SOS fut hiérarchisée en trois niveaux
.
Le premier était le « palier des beurs » constitué de tâcherons : ménage, préparation des victuailles, gardiennage, tri des badges, réception, etcetera.
L’échelon d’au-dessus fut composé des « fondateurs » formant le bureau national (BN) où figuraient certains « beurs officiels ».
Enfin la tête de pyramide, triée sur le volet par Dray, fut constituée principalement par la garde prétorienne ayant fait le même parcours que Juju : la fac, la Ligue, le MAS, le PS et enfin SOS.
En tant qu’association du PS supervisée par l’Elysée, SOS a systématiquement utilisé les implantation locales du PS et de la Ligue

Serge Malik
Il fut l’un des membres fondateurs de l'association SOS Racisme, mais il explique comment il a été manipulé par des politiciens pour lesquels l’immigration et l’intégration n’étaient qu’un instrument politique. Profondément écœuré, l’auteur confie dans ce livre l’histoire de ce qu'il perçoit désormais comme une vaste duperie.

Julien Dray, grand manitou trotskiste et fondateur de SOS Racisme
Il est décrit par Malik comme un arriviste manipulant Harlem Désir à sa guise (Harlem Désir possédait toutes les qualités : il est black, sérieux, combatif et surtout malléable, obéissant et très dévoué au boss) et verrouillant la structure de SOS-Racisme selon ses projets et besoins politiques propres.
Il crée ainsi une association dont la fonction serait la lutte contre l’exclusion sous toute ses formes, palliant la carence de moyens médiatiques et associatifs pour les fils et filles d'immigrés, et qui reposera en fait sur ce que l'auteur décrit comme des slogans creux et la falsification de mythes fondateurs.
Sur le terrain, le mouvement servira surtout, selon Malik, à relayer le PS et combattre le Parti communiste français. Dray voue une haine viscérale aux communistes, l’une des raisons pour lesquelles il déteste le MRAP, association proche du PC.

D'origine à la fois arabe et juive, Serge Malik dénonce également le soutien apporté par les syndicats proches du Parti socialiste, la presse, les réseaux maçonniques et la surreprésentation de membres de syndicats juifs (comme l'UEJF) par rapport aux « beurs » au sein des instances dirigeantes du mouvement. Avec cette réputation d’association sioniste et anti-palestinienne, Juju a bien réussi à tenir les beurs indésirables à distance.

Touche pas à mon pote

> Ce n’est toujours qu’un slogan populaire, mais en fait une valise vide. Pourtant pour des milliers de gens, et de jeunes idéalistes en particulier, c’était la promesse d’une vie différente, l’espoir de la tolérance et du changement.

> A la vérité, SOS Racisme était l’instrument de mobilisation des quartiers dans les années 90, ce que sera le SMS dans les années Jospin, en quelque sorte. Les pseudos antiracistes étaient essentiellement des organisateurs de spectacles politiques, médiatiques et musicaux, comme en 2008 au Zénith, au profit de Sa Cynique Majesté Royal.
Serge Malik est aujourd’hui conseil en communication et producteur d’idées.

Pierre Péan, la disgrâce

> Pierre Péan (70 ans) a été l’un des parrains de SOS Racisme
de la première heure. Ecrivain français, il est militant tiers mondialiste et s'est fait connaître pour son combat anticolonialiste.

> Pourtant il a été accusé par SOS Racisme de diffamation raciale et doit répondre de ses mots devant un tribunal. C'est un livre intitulé 'Noires Fureurs et Blancs Menteurs' signé de sa main et publié en novembre 2005 qui lui a valu cette accusation.


> La plainte a été déposée par SOS Racisme en octobre 2006. Pour lui en effet SOS Racisme est de connivence avec « le régime actuel dictatorial de Kigali » que l’écrivain décrit encore comme : « une dictature sanguinaire.»

> Le P.D.G. de Fayard, la maison qui a édité le livre, a déclaré pour sa part recevoir la plainte de SOS Racisme comme les « soldats qui reçoivent des balles dans le dos tirées de leur propre camp ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):