samedi 6 décembre 2008

Manifestation contre la fermeture de l'usine Amora de Dijon

Les socialistes Patriat et Rebsamen, les « bras ballants » ?
Le député-maire PS de Dijon, François Rebsamen, un ségolénien, et François Patriat, président PS de la région Bourgogne, ont défilé aux côtés des salariés d'Amora et des militants solidaires. Ne pouvaient-ils pas mieux ?

Ils ont manifesté samedi à Dijon contre le projet de fermeture de l'usine historique de fabrication de moutarde par la multinationale Unilever. La fermeture du site historique de moutarde à Dijon, celui de cornichons à Appoigny (Yonne), ainsi que sa plate-forme logistique locale devraient entraîner 296 licenciements, estiment les syndicats, contre 265 postes, selon la direction, parmi les 486 salariés d'Amora Maille.

> Accompagnés d'employées d'autres industries de la région , d'habitants de Dijon et le renfort de responsables politiques de droite, les salariés d'Amora, qui portaient des dossards "Unilever n°1 de l'Assedic" ou "Unilever, Joyeuses fêtes", étaient quatre mille personnes, selon les syndicats, 2.500 selon la police.
"Ce qui est en train de se passer est inacceptable", a dit Anne Fournier, Dijonnaise âgée de 50 ans. "C'est une société qui fait des bénéfices, il faut que toute la ville se mobilise pour sauver Amora."
> "On montre à Unilever qu'on est déterminés à sauver nos emplois en Bourgogne", a déclaré Sylvain Pépin, délégué CFDT et responsable de maintenance chez Amora depuis 20 ans.

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Une bonne petite manif fait oublier les drames humains à certains …
"On est bien plus nombreux que ce qu'on avait espéré", s'est réjoui Didier Roche, délégué Force ouvrière, dans l'entreprise depuis 16 ans. "On se dit qu'on va peut-être pouvoir influencer la décision du groupe."

Et comment se fait-il qu’en 2000, Amora-Maille soit tombée entre les mains de la multinationale Unilever ?
Dans le secteur alimentaire, outre Amora, Uniliver possède Maille, Alsa, Fruit d'Or, Knorr, Maizena et Lipton.
Dans les années 50, Amora s’était étendue de la moutarde aux vinaigrettes, ketchups, mayonnaises ou cornichons et était devenue le numéro 1 du secteur des condiments en France.

Problème
Bénédicta, son concurrent, créa bientôt des difficultés à Amora. Cette marque concurrente a appartenu à Unilever jusqu'en 2000. Depuis que le groupe l'a revendue, juste après le rachat d'Amora Maille, ses dirigeants ont redressé les ventes et gagné des parts de marché. Ils n'ont pas tardé à extrapoler sur Amora...
Autre problème
"Les ventes d'Amora Maille ont baissé de 20 % depuis 2003", justifie la direction. "Non seulement le marché régresse, mais les marques de distributeurs gagnent du terrain." Les manifestants défileront-ils devant les sièges sociaux d’Auchan, Carrefour et les autres ?
Dommage que le PS soit centré sur lui-même, car lorsque, pendant la campagne présidentielle, sa candidate tenta de séduire les Français(es), elle était pleine d’ingéniosité ! N’avait-elle pas promis son soutien aux pêcheurs et l’aide financière de présidents de conseils régionaux socialistes pour venir en aide à EADS ? En période électorale, les socialistes admettent que soutenir une entreprise, c’est soutenir ses salariés. Mais après ?

Or, les Européennes de 2009 ne mobilisent pas Sa Cynique Majesté Royal, qui semble se consacrer exclusivement à son avenir, mais le député-maire ségolénien de Dijon, Frère Rebsamen, et François Patriat, président PS de la région Bourgogne, ne pouvaient-ils pas faire mieux pour Amora que la présidente de Poitou-Charentes pour la CAMIF, considérant l’ampleur de leurs pouvoirs ?

Seront-ils crédibles lorsqu’ils fustigeront le gouvernement ?

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