lundi 24 novembre 2008

Sa Cynique Majesté Royal veut faire chanter Aubry

Le gang Royal a lancé un ultimatum
La technique médiatique du gang Royal ne se fonde pas sur le principe de la compétence. Il consiste à préserver l’image de la chef et de la réserver aux grandes occasions ou pour forcer une décision. Sa Cynique Majesté Royal envoie donc au front les seconds couteaux que dans les cas douteux et les coups tordus, pour accomplir les tâches ingrates ou lancer des ballons d’essai. Si, de surcroît, elle peut créer l’illusion d’un large consensus… Ainsi, sort-elle successivement de sa boîte Manuel Valls (pour la ‘colère saine’) ou Vincent Peillon (pour faire le gracieux), Maître Mignard, le parrain de ses enfants l’ami velléitaire et la caution juridique (pour les poursuites judiciaires),ou Frère Rebsamen (pour les lectures publiques) Mais ne cherchons pas les Julien Dray ou Jean-Louis Bianco : on les a trop vus, ils ont trop servi ou ont dépassé la limite d’âge.

Royal, maîtresse-chanteuse, du Zénith à Solférino
Le maire de Dijon a fait une réapparition, le temps d’un communiqué. François Rebsamen, demande que l'on examine les contestations venant de Lille avant mardi 14h00, "faute de quoi nous saisirons la justice et appellerons à une manifestation devant le siège du Parti socialiste, rue de Solférino".

Le monde à l’envers
"Il ne peut y avoir de passage en force sur un vote dont la sincérité est mise en cause", ajoute l'ancien directeur de la campagne présidentielle de Désirdavenir Royal en 2007. Cette partition ne manque pas de piquant ! Sa Cynique Majesté Royal tente d’ignorer la majorité absolue des suffrages exprimés obtenue par sa rivale Aubry et ce serait la gagnante qui ferait un « passage en force »…
Une commission chargée d'examiner les contestations fédération par fédération a travaillé pendant six heures lundi sans trouver de sortie de crise politique : la démocratie socialiste n’en sort pas grandie.

Pourquoi cette nouvelle exigence ?
  • Le gang Royal essaie tous les moyens pour contourner le vote des militants.

    1-
    Les vaincus ont d’abord contesté le comptage des voix et accusé les fédérations adverses de fraude et même de « vol » ; C’est de bonne guerre dans tout autre parti que le PS, mais le Parti socialiste a une une longue et pesante tradition de magouilles, tous camps confondus, et la plainte de la vaincue n’est donc que pure malsaine mauvaise foi.
    La réunion de lundi 24, présidée par Vaillant, ancien ministre de l’Intérieur, n’a pas abouit. Selon plusieurs dirigeants socialistes interrogés, les litiges examinés jusque-là ne sont pas de nature à changer le résultat annoncé samedi, à savoir l'élection de Martine Aubry même d'un cheveu.


    2-
    Toute la journée, la battue a ensuite répété que la seule issue possible était à ses yeux l'organisation d'un nouveau tour de scrutin "clair et incontestable", une option rejetée par quasiment tout le monde à l'exception de ses proches. "Qui a peur du vote des militants ?", a-t-elle interrogé sur France Inter. Avec sa mauvaise foi naturelle, elle a ensuite prétendu dans la soirée sur Canal+ : "Je pense que je suis majoritaire dans les urnes", bien qu’elles aient consacré l’avance de Martine Aubry et que les fraudes invérifiables s’équilibrent.
    D’autant que deux votes de militants ont déjà eu lieu !

  • En conséquence, la "commission de récolement" doit à nouveau se réunir mardi après-midi au siège du PS avant le Conseil national chargé de proclamer les résultats officiels, mardi soir. Les partisans de la maire de Lille, restée lundi dans son fief pour cause d'obligation municipale, affichent quant à eux leur certitude de remporter le bras de fer.

    3-
    Royal appelle la rue au soulèvement
    Sa Cynique Majesté Royal est acculée à l’épreuve de force. C’est l’objet du communiqué de Frère Rebsamen : "faute de quoi nous saisirons la justice et appellerons à une manifestation devant le siège du Parti socialiste, rue de Solférino".

    Les sondages jettent le doute dans le camp Royal
    PaSiDupes a déjà signalé un sondage OpinionWay qui souligne .
    Selon maintenant un
    sondage BVA pour France Inter rendu public lundi, 71% des Français, et 66% des sympathisants socialistes, estiment que la présidente de la région Poitou-Charentes a tort de ne pas reconnaître sa défaite.

    Des propositions aussi désespérées qu’invraisemblables
  • Pierre Moscovici, lui-même candidat au poste de premier secrétaire jusqu'en septembre, a suggéré la constitution d'une "direction collective, resserrée, associant tous les courants". (cf. PaSiDupes)
    Même constat pour Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande, le premier secrétaire sortant qui quitte ses fonctions après onze ans à la tête du PS. "Il faut une direction rassemblant tout le monde à la proportionnelle des courants", estime le député européen.

  • Deux adjoints du maire socialiste de Metz, Dominique Gros, ont proposé de leur côté que Aubry et Royal soient désignées "co-secrétaires nationales". Non viable ! Invivable !
    Mais le camp Aubry refuse d'entendre parler de ce partage du pouvoir, persuadé de l'emporter au final. Mettre en place une direction collective, "ce serait totalement artificiel. Ce qu'il nous faut désormais, c'est une majorité de gouvernement, rassemblée derrière Martine Aubry dans la clarté", explique Claude Bartolone.
    Qui peut sérieusement envisager une tête polycéphale, lorsque l’on connaît les manières tyranniques de la Présidente de Poitou-Charentes ?

    VOIR et ENTENDRE (prochainement; dans l'attente: cf. libellé Fountaine) comment Sa Cynique Majesté Royal mène les débats et ce que doivent subir les élus, comme J.-P. Fountaine, conseiller régional .
  • Deux logiques institutionnelles cohabitent au PS - parlementaire et présidentielle -, ce qui risque de compliquer la suite des événements.
    Sans oublier l’approche des élections européennes qui risquent de provoquer un séisme fatal au PS, considérant les profondes cicatrices laissées par le NON au référendum européen 2005.


    La démocratie interne pourra-t-elle s’exprimer ?
    Le Conseil national, "parlement" du PS, et son Bureau national, l'exécutif, sont composés à la proportionnelle des courants internes.
    Le 6 novembre, les militants ont réparti leurs voix sur quatre blocs incarnés par Martine Aubry, Bertrand Delanoë, Benoît Hamon et Marie-sEGOlène Royal.
    Les trois premiers totalisent à eux trois 70% des suffrages à la voix dans le vote des militants et au sein du Conseil national appelé mardi à se prononcer sur le résultat de vendredi dernier. Sa Cynique Majesté Royal a donc tout à craindre de la majorité « parlementaire » du PS.


    Désirdavenir Royal est effectivement « politiquement dangereuse » (Bartolone)
    Dans une tribune au Monde du 1er février 2008, l’amère Royal déclarait : "le choc de confiance promis a laissé place à un choc de défiance, qui dégénère aujourd'hui en vent de révolte". Evoquait-elle le PS, l’incurie de son premier secrétaire et ses haines internes ? Sa Cynique Majesté Royal appelait alors de ses vœux un vent de révolte contre le président qui l’a battue largement de 5 points. Voilà qu’elle pousse maintenant le peuple socialiste à la révolte. Elle fait même mieux, cette fois, puisqu’elle fixe le jour, l’heure et le lieu !
    Cette socialiste est-elle démocrate et républicaine qu’elle ne puisse compter que sur la menace et la rue pour accéder au pouvoir ?

    Et qu’en pensez donc
    Lionel Jospin, au fait ?

    Sa Cynique Majesté Royal fera-t-elle verser le PS dans la forfaiture ?
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