dimanche 23 novembre 2008

PS – La majorité relative au deuxième tour, ce n’est plus la moitié des voix plus une

Avec Sa Cynique Majesté Royal le pire est toujours à venir
Dans la pure tradition de la IVe République, dans laquelle le PS végète, le système de scrutin à la proportionnelle qu’il préfère, plonge le Parti Socialiste dans la plus grande confusion qu’il souhaite à la France, mais que la constitution de la Ve République lui épargne.
Après deux semaines de rivalités, marquées par un premier vote sur les motions qui a scellé l'émiettement de ses composantes, puis après un congrès qui aura vu éclater la désunion de ses dirigeants au grand jour, le PS ne pouvait imaginer mauvaise foi plus exécrable que celle de la battue, qui cherche à se faire désigner sur des accusations de fraude. Vendredi, la tension née de l'infime écart 42 voix, qui départage Aubry et Royal a provoqué une sorte de naufrage démocratique.

Amatrice de proportionnelle, Désirdavenir Royal en écarte pourtant une règle fondamentale
Le scrutin majoritaire à deux tours permet l'élection d'un candidat après deux tours de scrutin. Les électeurs sont donc appelés à voter une première fois pour l'un ou l'autre des candidats. Un deuxième tour est ensuite organisé, ne mettant en lice les deux candidats ayant le plus de voix. Lors de ce second tour, le candidat ayant récolté le plus de voix est élu, soit qu’il a obtenu la majorité absolu (plus de 50% des suffrages exprimés) soit la majorité relative (le plus grand nombre de voix). Or, au deuxième tour, Martine Aubry a non seulement rassemblé le plus grand nombre de suffrages exprimés, mais plus de 50% des voix.

La suspicion de fraude vaut dans les deux sens et s'annule
Sa Cynique Majesté Royal est-elle assurée que son camp n’a pas également commis des erreurs ? Son pari sur la vigilance scrupuleuse de ses troupes dans les Bouches-du-Rhône et l’Hérault pourrait être déçu. Directeur adjoint de la campagne présidentielle de Désirdavenir Royal, Patrick Mennucci (53 ans), dit Ségolin, le bateleur de Ségolène, comme Royal a connu deux fois la défaite (aux dernières législatives et cantonales 2008) et l’affreux Jojo Frêche (70 ans, Lire PaSiDupes), respectivement à Marseille et Montpellier, se sont en effet construits des réputations pour le moins sulfureuses.
Exemple parmi d’autres. Ca se passe pendant la première séance des 101 conseillers municipaux pour l'élection du maire actuel de Marseille. Pour élire le maire de Marseille, on appela à voter le maire…d’Istres, François Bernardini (cf. libellé PaSiDupes), un temps inéligible... "Il n'est pas là", a assuré sereinement le président du groupe socialiste, Patrick Mennucci. Ce n’est pas une galéjade : si, sur le vieux port, les socialistes ne font peut-être pas voter les morts, ils appellent de l’au-delà les vivants hors circonscription. Voteraient-ils deux fois ? Sa Cynique Majesté Royal ne peut pas le concevoir…

Bataille de chiffres
> Des inversions d’attributions de bulletins ont été reconnues en Moselle. Forte de cette erreur avérée et spontanément révélée, l’équipe de Sa Cynique Majesté Royal assure que d’autres doigts se seraient croisés, 'à l’insu de leur plein gré', lors de saisies informatiques des résultats dans des fédérations. Mais les confusions ne se seraient produites qu’au tort exclusif de cette victime née. Pathologique…

Les règles sont faites pour être contournées… <>
> Bien qu’elle ne fasse pas tant de volume, devant de telles suspicions, les partisans de la gagnante rétorquent que les représentants locaux de Royal-la-Déloyale ont signé les procès verbaux qu’ils contestent. Ils contre-attaquent en évoquant des irrégularités commises dans les Bouches-du-Rhône ou dans l'Hérault, deux fédérations favorables à la geignarde .Ils affirment même disposer d’un « matelas de 3000 » irrégularités en défaveur de Martine Aubry.
> Le Parti socialiste tout entier paye son incapacité à faire cesser la pratique des fausses cartes de membre, des électeurs-fantômes, et du personnel municipal
artificiellement encarté. Sans parler des morts exhumés en Corse et ailleurs. Non seulement ces pratiques n’ont donc pas été réformées pendant les 11 années d’incurie de gestion-Hollande, mais depuis Sa Cynique Majesté Royal, des adhérents ‘low cost’, voire remboursés du montant de leur adhésion, sont venus « rééquilibrer » artificiellement les courants... avec les effets de défaut de fiabilité et d’instabilité que l’on sait. Rien n’a changé, malgré la création d'un fichier central des adhérents et son informatisation. Jusqu'alors, on s'accusait de vilaines pratiques mais, lors de la commission dite de récolement, comme celle de mardi soir prochain (où est réalisé l'ultime pointage des votes), chaque camp fermait les yeux sur les méthodes de l'adversaire. On était entre personnes de bonne foi, à défaut de moralité. Que reste-t-il de celles-ci ?
> Il faudra pourtant bien trouver une issue.
Le risque est mince d’ouvrir les yeux de l'ancienne candidate à la présidence de la République sur son nouvel échec, puisqu’elle nous assure qu’elle cicatrise très bien. Il importe donc avant tout de ne pas affaiblir l'autorité dont aura besoin la prochaine numéro un du PS. Pour cela, il conviendrait que d’ici mardi soir, jour de la réunion du Conseil National du PS, soit désignée celle des candidates pour laquelle on aura simplement dénombré, non pas le plus de voix ‘pour’, mais le moins d’irrégularités.

François Lamy appelle à "respecter les règles du parti"
VOIR et ENTENDRE (22 novembre 2008)

Mais Sa Cynique Majesté Royal a-t-elle jamais respecté le PS qu'elle cherche à instrumenter pour prendre le pouvoir ?

La démocratie, vue de gauche, est-elle vraiment un exemple pour la droite ?
Et les Français ?

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