lundi 1 septembre 2008

RSA : Martin Hirsch rassure les défenseurs des classes moyennes

Le financement du RSA fait grincer
Martin Hirsch participait samedi à Montélimar à l'université d'été du Parti Radical de Jean-Louis Borloo. Le Haut-commissaire des solidarités actives a défendu son projet de RSA, s'en prenant aux "girouettes" de la majorité qui "étaient pour" et "sont contre aujourd'hui".
"Je n'ai pas changé un iota de position. En revanche, ceux qui étaient pour, à un moment donné, et qui sont contre ou mi-figue mi-raisin, aujourd'hui, c'est eux qui jouent les girouettes", a lancé le ministre proche de Jean-Louis Borloo. L'expérimentation du RSA avait été inscrite par le ministre Borloo en 2005 dans son Plan de Cohésion sociale, alors qu'il était membre du gouvernement Raffarin.
Le financement du dispositif par une taxation du revenu du capital a en effet suscité de vives réactions légitimes ces derniers jours, notamment celle du poil à gratter UMP, le député de la Drôme Hervé Mariton, mais aussi de plusieurs députés de la majorité.
A H. Mariton, qui se dit favorable au RSA, mais contre son mode de financement Martin Hirsch a répondu : "Mais l'un va avec l'autre. C'est un effort". Le problème est de savoir qui supporte cet effort. Or, les classes moyennes sont toujours exclues des avancées, mais ne sont jamais épargnées en matière d’efforts.
"On ne lutte pas contre la pauvreté sans effort, ni sans partage!" a-t-il lancé à la tribune, devant ses collègues Rama Yade et Jean-Marie Bockel, le conseiller de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, et 800 militants valoisiens réunis jusqu'à dimanche à Montélimar.
"C'est pour ça qu'on pouvait se battre, et qu'on devait se battre sur cette idée qui consiste à mettre la petite marche suivante au moment du retour au travail. Pour ne pas faire en sorte qu'on dégringole un an après", a ajouté l'ex responsable d'Emmaüs.
Selon lui, le RSA c'est "intégrer dans le marché du travail beaucoup plus de personnes sans les condamner à être des travailleurs pauvres". Après s’être attardé sur sa nécessité, non contestée, il n’a pas évacué le problème des contributeurs solidaires au RSA.

Rassurer les contributeurs solidaires
Sous les applaudissements, et à propos de la taxe supplémentaire, il a ramené l’ampleur de l’effort à sa juste importance: "La moitié des Français ne payeront rien et dans la moitié des Français qui payeront quelque chose, il y en a 70% qui payeront moins de 20 euros par an". "Je peux vous garantir que le jeu en vaut la chandelle".
Il a souligné que cette idée émanait d'une "commission dans laquelle il y avait des syndicats, des associations, des responsables politiques de droite et de gauche".
Après le secrétaire général, Laurent Hénart, le porte-parole du Parti Radical a assuré Martin Hirsch de "la solidarité" des "valoisiens" "dans le combat qui va devoir être mené pour la mise en place définitive de cette mesure".

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