samedi 6 septembre 2008

Port du foulard à La Réunion : six jeunes musulmanes exclues du lycée

Plus résistantes que des braqueurs !

Suivre des cours pendant le ramadan ne pose à de faibles lycéennes les problèmes que risquaient de rencontrer de solides braqueurs musulmans dans la force de l’âge pendant leur procès à Rennes… ( Lire PaSiDupes )
Six jeunes filles musulmanes ont été exclues jeudi 4 septembre des cours du lycée Lislet Geoffroy à Saint-Denis de la Réunion pour avoir refusé d'enlever leur foulard, suite à une décision du proviseur de l'établissement, en accord avec le rectorat.
"L'administration scolaire ne peut pas faire autrement que d'appliquer la législation", a déclaré le proviseur à la vie scolaire du rectorat de l'île française de l'océan Indien, Eric Rottier, qui s'était rendu dans le lycée mercredi. Après une discussion avec l'équipe pédagogique, il a rappelé que la loi du 15 mars 2004 interdisant les signes ostentatoires d'appartenance religieuse serait appliquée à la lettre. Il a exclu que le foulard puisse être porté à la manière d'un bandana, comme le réclament les jeunes filles.

Depuis jeudi les six mineures - quatre en seconde et deux en terminale - n'ont pas été autorisées à entrer dans l'établissement. Vendredi, deux d'entre elles ont accepté d'enlever leur foulard, selon un professeur, les quatre autres persistant à le porter. "Nous portons le voile depuis que nous sommes enfants. Nous y sommes attachées. L'an dernier, au collège, on était autorisées à le conserver en bandana", a expliqué une des jeunes filles, en déclarant toutefois "comprendre la réaction du lycée compte tenu de la loi". Mais que penser du collège ?...

La loi sur les signes religieux n'est pas appliquée avec la même rigueur dans tous les établissements
Avatar de l’autonomie des établissements ?
Dans un lycée voisin de Lislet Geoffroy, que l’on ne nomme pas mais qui existe probablement, des élèves continueraient à porter le foulard en cours. "On est une dizaine dans l'établissement", a d’ailleurs affirmé l'une d'elles, la communicante. D'autres, ajoute-t-elle, arborent le "tilak", point de couleur porté au front par les jeunes filles d'origine indienne, un des symboles de la religion hindoue. Hindoue tibétaine ? Alors, en effet, rien à dire, dans le contexte actuel d’engouement pour le dalaï-lama.

La loi de la République tolère-t-elle des exceptions ?
Le Parti communiste réunionnais a appelé samedi dans un communiqué les autorités locales à "distinguer l'application de la loi sur la laïcité dans l'île par rapport à la situation prévalant en métropole". Il a rappelé qu'en 2004, le recteur de la Réunion avait demandé une "application intelligente et d'agir avec discernement afin de ne pas créer de problème là où il n'y en avait pas". Alors, comme ça, le dalaï-lama n’est pas en odeur de sainteté parmi les communistes ?
Tolérance communiste, selon les latitudes…
La pratique religieuse -parfois syncrétiste- est très répandue dans toutes communautés de l'île, qui compte quelque 700.000 habitants et où se côtoient diverses ethnies venues d'Europe, de l'Inde, d'Afrique et d'Asie. La population est majoritairement catholique, mais compte aussi de nombreux adeptes de l'hindouisme. Les musulmans, principalement venus d'Inde et des Comores, sont estimés à environ 3%. Ces pourcentages ont une valeur hautement scientifique et tiennent lieu de raisonnement : ni le PS, ni Bayrou (ancien ministre godillot du SNES-FSU à l'Education) ne communique ... Un silence qui fait du bruit de la part de Sa Cynique Majesté Royal: il faut dire qu'elle a un fort désir d'avenir qui passe par les banlieues métropolitaines !... Et le PC préconise une entorse au risque d’un claquage.
Une expérience à méditer, à gauche
Aux Pays-Bas où le voile ‘ordinaire’ a été autorisé, mais dans l’escalade prévisible de leurs revendications, certaines élèves manipulées en sont désormais à revendiquer de porter des voiles couvrant la totalité du visage. Le ministre de l’Éducation a donc été conduit à prendre position. Bien que très tolérant, voire laxiste, il a dû préciser que le caractère discriminatoire d’une prescription vestimentaire était justifié lorsqu’il reposait sur des considérations objectives, comme par la nécessité d’identifier les élèves
Le SNES-FSU et la FCPE, dans son ombre, vont devoir rompre leur courageux silence … pédagogique, il va de soi.

Le PC n’est intraitable sur le principe de laïcité, pure et dure, que dans l’hexagone…

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