vendredi 11 juillet 2008

Consensuel, Sarkozy recevra le dalaï lama et se rendra à Pékin

Le PS ostracise et y voit "un manque de cohérence"
Nicolas Sarkozy a confirmé mercredi sa participation attendue à la cérémonie d'ouverture, après une rencontre avec son homologue chinois Hu Jintao au matin de la journée de clôture du sommet du G8 à Toyako.
Le Premier ministre François Fillon a salué sur RTL une décision "sage" et "responsable".
Il a en outre expliqué à ceux qui ne sont pas aux responsabilités qu'en tant que président de l'Union Européenne, Nicolas Sarkozy avait l'accord unanime des chefs d'Etat et de gouvernement européens. Il a aussi fait valoir que "le président de la République avait demandé qu'il y ait un dialogue qui s'instaure entre le gouvernement Chinois et les représentants du dalaï lama" et que "ce dialogue avait commencé".
En revanche, au Parti socialiste, Laurent Fabius et Arnaud Montebourg ont critiqué le manque de "cohérence" du chef de l'Etat qui selon eux donne l'impression que la France se plie aux "injonctions de la Chine". Fallait-il qu’il se pliât aux injonctions du PS et de Robert Ménard, sachant que le dalaï lama est beaucoup moins intransigeant et borné.
"Ce qui me frappe c'est les modifications de position : pendant un temps c'était oui, ensuite c'était non, maintenant, si j'ai bien compris, c'est oui", a critiqué Laurent Fabius sur
Europe 1. Ce n’est en tous cas pas ‘ni-ni’…
Recourant au ‘on’ universel avec une modestie confondante, l'ancien Premier ministre a estimé qu’ "on perd toujours lorsqu'on manque de cohérence". Est-ce une moralité, selon La Fontaine, ou une maxime de La Rochefoucauld, un Poitevin ?... La France "n'a pas à faire de la provocation vis-à-vis de la Chine -le Tibet fait partie de la Chine- mais on n'a pas à se faire dicter notre comportement", à "se plier aux injonctions d'un autre pays", a-t-il affirmé, dans un élan d’opposition, pour se rappeler aux camarades socialistes. Fafa faisait référence à des déclarations de l'ambassadeur de Chine à Paris demandant à Nicolas Sarkozy de ne pas recevoir le dalaï lama sous peine de "conséquences graves".
Le fielleux n°2 du PS s’est distingué à son tour. "On voit bien comment le pouvoir s'est mis finalement sous la pression du régime chinois avec une ligne qui n'est pas claire", selon le député
PS de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg. "Finalement on a perdu sur tous les terrains, et vis-à-vis des Chinois qui ont gagné, et vis-à-vis des droits de l'Homme que nous avons nous perdu", a-t-il déclaré sur France Inter.
C’est donc une leçon que le tandem Fabius-Montebourde adresse à l’Europe entière, puisque Nicolas Sarkozy peut se prévaloir de l'accord unanime des chefs d'Etat et de gouvernement européens.
Coprésident du groupe des Verts au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit, s’en est pris frontalement au Président et a dénoncé "un scandale", lors d'un point presse au Parlement européen à Strasbourg.
"Aller à l'ouverture des Jeux comme le font Bush et Sarkozy, c'est faire allégeance au Parti communiste chinois", a-t-il estimé accusant Nicolas Sarkozy d'avoir pris sa décision pour sauvegarder les intérêts économiques de la France qui "veut vendre des centrales nucléaires". Et en passant, créer de l’emploi, tout en promouvant le savoir faire scientifique français.

Quant au secrétaire général de Reporters sans Frontières (RSF), Robert Ménard, l’agité qui a médiatisé l’opposition à la Chine et l’a insultée lors du parcours de la flamme olympique en France, il y voit une "capitulation en rase campagne", estimant que le chef de l'Etat se faisait "rouler dans la farine" et donnait "un chèque en blanc" au régime chinois. Sa Cynique Majesté Royal n’a-t-elle pas fait la promotion de la justice chinoise, sans que Ménard grimpe aux rideaux et aux tours de Notre-Dame ? Cette cohérence que prône la paire Fabius-Montebourg, probablement.

Responsable, la majorité a approuvé mercredi la décision du Président Sarkozy d'assister à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques à Pékin.
L'UMP a également salué, par la voix d'un de ses porte-parole, Frédéric Lefebvre, une "décision sage et constructive", "seule à même d'aider à l'aboutissement du dialogue entamé entre les autorités chinoises et les représentants du dalaï lama". Rechercher le dialogue fait moins de bruit que gronder à distance, mais administrer la preuve que l’humanisme n’est pas qu’un mot dans les discours.
Le socialisme n'est pas seulement le marxisme chinois, ici dénoncé, c'est aussi le marxisme-léniniste, peu évoqué en la circonstance et qui n'a pourtant rien à lui envier. Si l'agression actuelle de la Chine est calculée pour détourner des massacres staliniens et faire endosser aux seuls pays pro-chinois la responsabilité par milliers du massacre de victimes innocentes, de génocides dans plusieurs pays, comme au Cambodge, le malaise est plus profond que ce qu'en disent les Ménard, dresseurs de rideaux de fumée. Il convient donc de rappeler les vertueux socialistes ou Verts au devoir de mémoire et à un minimum de pudeur, en les incitant à la repentance pour des soutiens devenus inavouables. Les staliniens à coeur ne doivent pas réactiver dans les partis politiques et les syndicats, et donc où que ce soit en France, des comportements dont, sans les nommer, certains ont conservé la nostalgie et l'empreinte.

3 commentaires:

  1. Que le Président assiste à la cérémonie d'ouverture des JO,je comprends : il honore aussi les athlètes Français et toutes les autres nationalités.D'autant que s'il y a beaucoup à redire sur la Chine, je suis d'accord avec Sarko : il faut dialoguer.
    En revanche, qu'il recoive, éventuellement pour le moment, le Daläi Lama arguant du fait qu'il est un prix Nobel, me parait plutôt sujet à caution.
    Que la France recoive ce personnage à figure de tolérance ne me gêne pas,en l'occurance cela doit- il être le fait de notre Président en personne ?
    Le Dalaï Lama représente à mes yeux une croyance et je combats les croyances.Il est une sorte de chef spirituel et religieux ,je ne peux y souscrire."L'Etat chez lui, la religion chez elle",Victor Hugo disait l'Eglise, je ne vois pas d'un bon oeil ce retour aux croyances.C'est , un an après avoir voté Nicolas Sarkosy, le seul bémol que je mets à notre gouvernement.
    Soyons vigilants sur ce sujet "religion" : les croyances n'ont jamais fait avancer le monde et je crois bien que c'est plutôt exactement l'inverse.
    Une croyance abolit l'esprit critique et sans ce dernier, rien ni personne ne peut évoluer.
    Idem pour le Pape : qu'en tant que particulier "particulier"( Nicolas Sarkosy est tout de même Président ) recoive le chef de la religion catholique ,ok, mais pas en tant que Président, ce qui officialiserait sa venue.Je trouve que ce serait là une faute grave que de mélanger religion et politique.
    La religion catholique ( et sans aucun doute pour les autres , n'a de leçon à donner à personne et certainement pas des leçons de morale.( ses accointances avec le nazisme et ses aides offertes aux anciens nazis ).
    Chaque année des prélats se rendent aux fêtes nazis en Autriche, il faut le dire !
    Nous n'avons tout de même pas échapper à Ségolène Royale pour nous retrouver parachuter en plein Moyen Age !
    Excusez-moi ma virulence mais j'ai justement confiance et admiration pour nos dirigeants pour supporter de suspecter une main- mise du religieux dans notre société.
    Comme tout un chacun,le représentant de notre pays a droit à ses croyances mais il n'a aucun droit de nous les imposer.
    La laïcité ne souffre d'aucun compromis.

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  2. A l'attention d'"Anonyme", d'abord, parce que ce sera plus rapide: dans les deux cas, ces personnalités religieuses se trouvent être les représentants politiques de leurs pays.



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    Comme d'habitude, la Gauche est extrêmement mal placée pour parler de cohérence et donner des leçons.

    En ce qui concernent le Tibet plus particulièrement, c'est la Gauche qui:
    - a arboré l'effigie de Mao et brandi son livre pendant des années
    - n'a jamais rien fait en faveur du Tibet durant les dizaines d'années depuis lesquelles le problème existe-- pour ne considérer que l'histoire récente: ni François Mitterand, ni son Ministre Dumas ou ses prédécesseurs/successeurs, ni Lionel Jospin et ses ministres, ni Mme Royal (durant son séjour touristique électoral de 2007 sur la Grande Muraille) ne firent la moindre chose, ni n'évoquèrent la situation
    - s'allie avec l'Extrême Gauche, adoratrice des Camarades dictateurs sanguinaires Staline, Mao, Guevara, ...

    C'est justement parce que nous somme la seule démocratie au monde hautement gangrénée par plusieurs mouvements d'Extrême Gauche que la France a été le seul pays au monde puni par la Chine, parce qu'elle est le seul pays au monde où des groupes d'Extrême Gauche ont organisé des campagnes anti-chinoises (non pro-Tibet) et sont allés jusqu'à agresser une athlète chinoise dans son fauteuil roulant (pendant que Mr Delanoë démontrait la cohérence d ela Gauche en déplorant que la flamme ne passe pas devant la Mairie, tout en critiquant la Chine, tout en pleurant parce que les représentants chinois n'étaient pas venus l'honorer avec la flamme, tout en critiquant leur politique, ...).


    Les Socialistes français ne font pas non plus preuve de cohérence vis à vis de leurs Camarades européens: sur France 3, hier soir, le "Président des Socialistes Européens" (le titre indiqué, si je me souviens bien), a approuvé la décision du Président Sarkozy: on ne déclare pas la guerre à un pays comme la Chine pour soit-disant discuter des Droits de l'Homme.


    Toujours au Parlement Européen, Daniel Cohn-Bendit a insulté hier le Président Sarkozy en lui disant que sa position sur ce sujet était "minable".

    Ce qui est minable, c'est que Mr Cohn-Bendit ne sait ouvrir sa "grande gueule" que dans le confort et la sécurité du Parlement Européen.

    Pourquoi ne va-t-il pas en Chine?
    Pourquoi ne déclare-t-il pas à l'Ambassadeur chinois que sa politique est "minable"?

    Etant protété par son immunité parlementaire, pourquoi Mr Cohn-Bendit ne va-t-il pas lancer des pavés sur l'Ambassade de Chine en Allemagne, comme il a su lancer des pavés sur les CRS et les policiers français en 1968?

    Une telle lâcheté est minable-- et caractéristique d'un pédophile.

    Il ne faut surtout pas oublier que dans son livre paru en 2001, Daniel Cohn-Bendit écrivit:
    [i]« Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : "Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d'autres gosses ?" Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même. [...]
    J’avais besoin d’être inconditionnellement accepté par eux. Je voulais que les gosses aient envie de moi, et je faisais tout pour qu’ils dépendent de moi ».[/i]

    Comme tout violeur ou pédophile, la faute était évidemment rejetée sur les victimes: c'est la femme violée qui est une salope, Monsieur le Juge, elle portait une jupe! c'est le petit garçon de 3 ans le pervers, Monsieur le Juge, il ne m'a pas dit non et il a même menacé de me cassais la figure si je ne le faisais pas!
    Ce sont les vilains enfants qui ont ouvert la braguette du gentil Dany le Rouge et l'ont agressé sexuellement!

    Même, à l'extrême limite, en imaginant de manière hyper-hypothétique qu'il ne s'agissait que d'un récit imaginaire de ses activités d'"aide-éducateur", de tels fantasmes sont immondes, immoraux, et pédophiles.

    C'est pire que "minable": c'est innommable.
    Il n'y a pas de pire déchêt humain qu'un pédophile.

    Un individu qui ne respecte pas les Enfants n'a aucune leçon à donner sur les Droits de l'Homme.

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  3. Je réécoutais Cohn- Bendit face à Marine Le Pen avec Christine Ockrent,il dit de lui- même qu'il n'est pas courageux,qu'il est un lâche.
    Ce type devrait être en prison ou du moins éradiqué de la scène politique,de la scène tout court.
    Qaund je pense que des gens comme Bernard Hanse se sont suicidés d'accablement sur de fausses accusations et que l'on donne la parole à de véritables pervers sexuels, à la moralité minable,c'est à vomir de dégoût.
    Je rapproche Cohn -Bendit de Michel Polac dont la publication du journal intime révèlait les déviances certaines et dégoûtantes.
    Finallement, tant qu'aucun enfant ne viendra se plaindre et porter plainte,il est tout à fait permis aux pédophiles d'être pédophiles et de continuer leur petits commerces déviants : d'en parler en tant que fantasmes ou de passer à l'acte avec des victimes silencieuses.
    C'est renversant tout ce qui est permis au nom de la liberté et de la démocratie.
    c974

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