dimanche 1 juin 2008

Le Festival de Cannes : spectacle total d’un scandale rituel

Une punition générale administrée par la gauche internationale
Le Festival de Cannes est depuis longtemps typique de l’événementiel réservé aux privilégiés de la gauche caviar. PaSiDupes a déjà signalé les scandaleuses coïncidences qui entourent la Palme d’Or 2008, depuis la sélection du film de Laurent Cantet, un proche de RESF , né à ...Melle, qui s’est trouvé par hasard sur un avion du retour mouvementé à Bamako, jusqu’à la récompense par les amis de l’Internationale socialiste.
PaSiDupes s’est aussi indigné que les défavorisés de Canal+ se fassent héberger à l’Hôtel Martinez sur la Croisette de Cannes. La chaîne démocratique à péage réussit la gageure morale de combiner promotion d’un grand groupe hôtelier, Concorde Hôtels, et marketing d’un film-documentaire engagé, co-produit par France 2, une chaîne publique!

Ni DAL ni Les Enfants de Don Quichotte ni Mardi Noir, ni aucun réseau vertueux ne les a rappelés à la décence. Pas une seule tente rouge de Décathlon à l’horizon de la Croisette… Jojo Balasko et Guy Bedos regardaient ailleurs, Gégé Depardieu et Carole Bouquet soignaient leurs vignobles et Jean Rochefort ne s’est pas détourné de son chemin entre son haras, La Baule et Deauville pour exhiber son indignation. Il n’a pas même remarqué. Le cinéma et les pauvres gens peuvent donc se passer d’eux ?

Pourquoi, les yeux écarquillés et baveux d’envie, le peuple n’a-t-il pas trouvé scandaleux ce mixage de richesse réelle et de simplicité apparente? Certes, il avait bien trop à faire devant ses écrans pour penser et condamner. Il s’est donc laissé convaincre que le cinéma de Cannes serait fait pour eux, pour leur éducation et leur émancipation, futures. En attendant l’automne prochain, quand la sortie de Entre les Murs, le film de Cantet coïncidera justement avec la rentrée sociale promise par les syndicats, les pauvres gens se sont gavés de luxe et d’ostentation, d’illusion d’un monde meilleur pour eux.

La supercherie consiste à voiler ces turpitudes d’un voile (im)pudique. Les media assurent la couverture hypocrite des manigances du monde politique du spectacle et les dissimulent derrière des émissions futiles ou grotesques à destination du public des travailleurs.
Il arrive que les gauchistes expriment leur respect de ce public populaire au cours de séances mémorables de remises de Palmes d'or, notamment durant l'édition 1987, lorsque Maurice Pialat fut récompensé pour Sous le soleil de Satan, ou encore en 1994 lors de la remise du prix à Quentin Tarantino pour son Pulp Fiction. Les deux réalisateurs réagirent vivement : Pialat répondit au public « Si vous ne m'aimez pas, sachez que je ne vous aime pas non plus ! », et leva le poing au ciel ; Tarantino répondit par un doigt d'honneur. C’est le chic absolu ! Il était d’ailleurs de retour cette année sur le lieu de ses exploits: il le mérite bien!…
Les malhonnêtes y ont leurs habitudes. Plus récemment, le même Quentin Tarantino, président du jury en 2004, fut soupçonné de partialité pour avoir attribué la Palme d'or à l'escroc Michael Moore, un américain bien-aimé- et son odieux Fahrenheit 9/11.
La grossièreté méprisante et l’escroquerie ne suffisent pas à cette gauche privilégiée qui participe aussi volontiers à l’intox des braves gens. En 1999, le prix d'interprétation masculine revint à Emmanuel Schotte, celui de l'interprétation féminine à Emilie Dequenne et Séverine Caneele. Lors de leur montée, les deux jeunes femmes furent sifflées par le public. Certains confieront à des journalistes : « On veut du strass et des paillettes ».

L’opposition médiatique a joué son rôle : au peuple, la gauche fournit du pain et des jeux. voilà tout ce que demandaient les Romains de la décadence, du pain et les jeux du cirque, c'est-à-dire du blé au forum et des spectacles gratuits. Plus que jamais, le cinéma est l’opium du peuple.
A l’issue de ce grand spectacle people, la France d’en bas s’est endormie, trompée mais ravie. Pour prolonger le rêve, elle est prête à mettre des sommes élevées pour son budget. Pourvu que son pouvoir d’achat leur permette encore cet écart inconsidéré. En salles, ils se casseront les dents sur des œuvres indigestes.

Exemples récents de films populaires d’éducation des masses :
2006 – Président du jury, le réalisateur Wong Kar-wai:
Le Vent se lève de … Ken Loach reçut évidemment la Palme d’Or car il a pour thème la guerre d'indépendance irlandaise et les troubles qui suivirent, tandis que le Grand Prix du Jury alla naturellement à Flandres de Bruno Dumont sur le sujet des ravages de la guerre et le tribut des soldats d’Afrique.
2007 - Président du jury, le réalisateur Stephen Frears
Prix du Jury : Persépolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud ou la Palme d’Or : 4 mois, 3 semaines, 2 jours de Cristian Mungiu (le réalisateur y fait de l'avortement un acte de résistance contre la dictature Roumaine en place, avec DVD pédagogique promis par le prix de …l'Éducation !)

Un film n'a pas été honoré d'une sélection au festival de Cannes... JCVD ne vaut-il pourtant pas mieux?
Il faut beaucoup d’abnégation ou de masochisme aux spectateurs inconscients…
Lire aussi le ‘post’ suivant de PaSiDupes, constitué du commentaire d’un lecteur.

1 commentaire:

  1. Comme par hasard, pas d'interruptions par des Camarades intermittents du spectacle durant ces cérémonies/émissions produites par Canal Plus.

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