Le chanteur, assigné en justice par un ex-collaborateur
Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a examiné lundi 3 mars 2008 la plainte d'un ancien collaborateur de Yannick Noah réclamant à l'ex-champion, vainqueur de Roland-Garros 1983, reconverti dans la chanson, la somme de 450.000 euros pour avoir contribué à l'énorme succès de son album éponyme sorti à l'automne 2000.
Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a examiné lundi 3 mars 2008 la plainte d'un ancien collaborateur de Yannick Noah réclamant à l'ex-champion, vainqueur de Roland-Garros 1983, reconverti dans la chanson, la somme de 450.000 euros pour avoir contribué à l'énorme succès de son album éponyme sorti à l'automne 2000.
Jean-Pierre Weiller, manager de Noah pendant trois ans, de 1999 à 2001, reproche à l’artiste d'avoir violé un accord prévoyant qu'il perçoive 20% de ses revenus d'interprète de l'époque (ventes d'albums et de billets de concert).
Le collaborateur doit lutter contre son patron indélicat
Au coeur du procès, aboutissement d'une action intentée il y a six ans, figure l'album intitulé "Yannick Noah", synonyme de retour en forme pour le chanteur après le passage à vide qui a suivi le succès du 45 tours "Saga Africa" (1991). L'album s'est vendu à 1,7 million d'exemplaires selon la maison de disques Columbia (Sony BMG).
"Il essaie de s'attribuer des mérites qu'il n'a pas"
C’est le « sentiment » de Noah, un travers des socialistes. Mais pour Me Jean Aittouares, avocat de M. Weiller, c'est au moment où les ventes s'envolent et à la veille d'un concert à l'Olympia, en juin 2001, que Yannick Noah décide brutalement de se passer des services de son "manager", officiellement "en raison de divergences professionnelles". L'avocat estime aujourd'hui que Yannick Noah a engrangé 2,25 millions d'euros avec l'album et la tournée, et que son client est en droit de réclamer un cinquième de ces gains en vertu d'un contrat passé avec le chanteur.
Le sens des affaires sans le sens moral
Le problème est que rien n'a été signé, que seul "un projet de contrat" évoquant le reversement des 20% a existé, rappelle Me Simon Tahar, avocat de l'artiste reconnaissant qu' un contrat moral n'engage en rien. Certes M. Weiller a permis la rencontre entre Noah et le producteur Robert Goldman (frère de Jean-Jacques) qui l'a aidé à renouer avec le succès , mais "aucun document ne prouve qu'il a été le manager (...) il essaie de s'attribuer des mérites qu'il n'a pas", affirme Me Tahar. A sa suite, les avocats de Robert Goldman et de Thierry Suc, l'organisateur des spectacles, renchérissent : Weiller, ancien cadre du label qui a lancé la carrière mondiale de Bob Marley (Island), n'a été qu'une "courroie de transmission" entre l'ex-tennisman et le monde de la production. Une courroie en or ! La 3e chambre civile du TGI a mis sa décision en délibéré au 15 avril.
Le plaignant a été débouté. Il n'a donc pas travaillé pour le patron social et socialiste Noah. Ce patron-chanteur n'avait donc pas de manager. Weiller n'a jamais existé. Ce qu'il a fait pour Bob Marley, il n'a pas su le faire pour Noah...
« La France juste » : travailler plus pour rien
Les chanteurs des louanges de Désirdavenir trouveraient-ils un avantage personnel à pratiquer la morale sociale de leur icône socialiste, parangon de vertu ?
A chacun selon son travail ?
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