lundi 5 mai 2008

Français à 61% favorables aux sanctions contre les chômeurs

Le PS poursuit sa propagande hostile, contre l’avis des Français
61 % des Français approuvent l’initiative de Nicolas Sarkozy de mettre en place des sanctions contre les chômeurs refusant deux offres d'emploi correspondant à leurs qualifications, selon un sondage CSA paru mercredi 30 avril dans le Parisien/Aujourd'hui en France .

Le chef de l'État avait dit sa détermination jeudi dernier lors de son interview télévisée.
"Il faut inciter les chercheurs d'emploi à accepter les offres proposées en mettant en place une sanction après le refus de deux propositions correspondant à leurs qualifications et à leurs aspirations". Le projet verra le jour avant la fin de l'année sur les droits et les devoirs des chômeurs parallèlement à la renégociation du régime d'assurance-chômage.

Il avait profité de l'occasion pour donner des détails sur la loi.
"On est en train de faire un système qui serait le suivant :
fusionner l'ANPE avec l'Unedic pour que les demandeurs d'emploi n'aient qu'un seul interlocuteur.
Au bout de trois mois, on serait obligé d'accepter un emploi qui représente 95 % de son salaire, au bout de six mois, on serait obligé d'accepter un emploi à moins d'une heure de transport en commun de l'endroit", avait-il détaillé. Les chômeurs seraient en fait obligés d'accepter ce que Bercy appelle "une offre raisonnable d'emploi".

« Plus facile pour un ingénieur que pour un ouvrier...», affirme l’archaïque démagogue Michel Sapin.
Le terme "offre raisonnable d'emploi" fait bondir le député socialiste de l'Indre, spécialisé dans les questions d'économie et la gestion financière du PS. "Il est inacceptable que ce projet ne prévoie pas de différencier les catégories de personnes. Il est évident [ce qui dispense de le prouver...] qu'un ingénieur pourra plus facilement accepter un travail loin de chez lui qu'un ouvrier d'une usine qui ferme ses portes". Le socialiste plaide ainsi pour opposer les Français et les ficher en catégories : liste noire pour les ingénieurs.
Ce qu'il reproche au gouvernement, c'est qu' "en imposant aux gens de reprendre un travail sous peine d'être rayés des listes de l'ANPE, le seul but est en fait de faire baisser les chiffres du chômage de manière artificielle". Artificielle, l’incitation ? Mais concret, l’assistanat à la socialiste… La logique comptable du PS est obsessionnelle. Mais stimulante est l'incitation à reprendre une activité d'un chercheur d'emploi qui désespère de son avenir et de son utilité dans la société.
Un communiqué du bureau national du PS, le 15 avril, confirme cette volonté socialiste de détournement de l’objectif du gouvernement et d'ancrage du chercheur d'emploi dans le chômage. "Il est manifeste que cette majorité est prête à tout pour parvenir à afficher une baisse statistique des chiffres du chômage : après la multiplication des radiations administratives, l'encouragement au travail précaire et aux contrats à temps très partiel [...], voici venue l'obligation pour les chômeurs d'accepter des emplois au rabais, même loin de chez eux, sous peine d'exclusion de l'indemnisation-chômage." Cette minorité socialiste est « prête à tout » pour entraver les efforts du gouvernement pour revaloriser le travail.
Originalité et archaïsme du système français
Frédéric Lefebvre, député UMP des Hauts-de-Seine et auteur d'un rapport parlementaire en octobre dernier qui estimait que le système français de contrôle des chômeurs était "complexe et faible", balaye l'argumentation socialiste.
"Le PS fait comme si en France, tout devait être différent d'ailleurs, alors que le système que ne voulons mettre en place existe dans beaucoup de pays et encore plus en Europe. Cela porte ses fruits", fait-il observer aux amateurs d’exception française tragique. Dans ce rapport, il citait particulièrement l'exemple de la Grande-Bretagne socialiste, où on constate "l'amélioration de la qualité du service rendu aux demandeurs d'emploi" grâce à "des obligations, assorties de sanctions". Et de souligner qu'"il est essentiel de lier ces deux aspects" ( voir le rapport ).
Avec cette réforme, le gouvernement compte beaucoup assainir et consolider le système alors que le chômage a légèrement rebondi - de 0,4 % soit 8 200 chômeurs supplémentaires - en mars. Les discussions avec les partenaires sociaux, entamées le 17 avril dernier, sont en passe d'aboutir.
Le texte sera officiellement présenté demain mardi 6 mai lors d'une réunion
tripartite.

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