samedi 3 mai 2008

Des sans papiers squattent des locaux de la CGT !

L’attitude de la CGT ne serait pas assez blanc-blanc pour les clandestins
Lendemain de 1er Mai...
La CGT est découverte !

Les locaux de la CGT sont assez spacieux pour accueillir les 200 à 300 travailleurs sans-papiers qui investi samedi le siège de l'Union départementale CGT Paris dans le 3e arrondissement de la capitale.

La CGT accusée de récupération
La CGT leur aurait-elle fait des promesses ?
L'occupation a été lancée vendredi soir par une coordination de quatre collectifs parisiens de sans-papiers qui reprochent à la CGT d'avoir "pris en otage" le mouvement des sans-papiers. La CGT a toutefois une autre version : les squatteurs exigeraient seulement que le syndicat les aide dans leur demande de régularisation.

Que d’ingratitude !
La CGT a lancé le 15 avril avec l'association Droits Devant !, une grève coordonnée de salariés sans papiers dans une vingtaine d'entreprises franciliennes pour réclamer leur régularisation.
Depuis cette opération très médiatisée, trois des salariés soutenus par la CGT et Droits Devant ont obtenu un récépissé leur permettant l'obtention d'un titre de séjour.
Au total, la CGT et Droits Devant ont "parrainé" quelque 900 demandes de régularisations déposées dans cinq préfectures d'Ile-de-France (Paris, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne), avec aussi le soutien de certains patrons des entreprises concernées.

La CGT prise à son propre piège ?
L'occupation, qui a débuté vendredi à 14h30 locales dans l'annexe de la Bourse du Travail, rue Charlot, près de la place de la République, se passe dans le calme mais risque de se prolonger tout le week-end. Les clandestins en veulent toujours plus !
Bien formés par leurs manipulateurs, ils sont organisés en collectifs. Ces travailleurs sans-papiers ont voulu déposer 1.000 dossiers à la Préfecture de Paris mais se sont vus opposer une fin de non recevoir, a expliqué Patrick Picard, secrétaire général de l'UD CGT à Paris.

Lucides
Puisque le syndicat a déclenché le mouvement, logiquement, "Ils en ont déduit qu'on avait la responsabilité de cette opération", a-t-il réalisé en dénonçant une "tentative de déstabilisation" du mouvement, d'autant que l'occupation est intervenue "au lendemain d'un 1er-Mai marqué par une forte mobilisation". La CGT avait instrumentalisé trois clandestins invités dans le carré VIP des syndicats, mais - les caméras éteintes - ils n’ont eu droit à aucun comité de raccompagnement, ni taxis de retour.

Le secrétaire général de l'UD CGT : « c’est pas nous, c’est les autres !»
"La Préfecture a une lourde responsabilité dans cette situation, nous estimons que sa réaction contribue à l'exaspération des travailleurs", a-t-il dit.

Le double-jeu de la CGT enfin dénoncé
Dans un bulletin paru sur l’internet, les sans-papiers affirment que l'occupation du local "a pour but de dénoncer les négociations faites en catimini" entre la CGT et Droits Devant ! avec le gouvernement "sur le dos des sans-papiers grévistes travailleurs".
La CGT avait lancé le 15 avril, avec l'association Droits Devant !, une grève concertée et fortement médiatisée d'environ 800 salariés en situation irrégulière en Ile-de-France. Depuis, sur un millier de dossiers déposés avec le concours du syndicat et de l'association, seulement trois travailleurs ont obtenu gain de cause.

Au mépris de la loi
"On voit bien que le gouvernement a l'air de vouloir mettre le frein, cela crée forcément des crispations", s'est dédouané l'apprenti-sorcier Patrick Picard en réitérant la demande de la CGT de négociations à l'échelle nationale.
"On discute avec les responsables du collectif pour leur faire comprendre qu'il n'est pas question pour nous de les exclure d'une éventuelle négociation plus large", a-t-il ajouté.
Droit Devant !

La CGT se serait-elle vantée ?
La CGT s’est faite forte d’obtenir que la loi soit contournée et bafouée. Elle s’est donnée l’apparence de l'antichambre de la préfecture". "Maintenant on essaye de leur faire comprendre que ce n'est pas la CGT qui peut délivrer les dossiers", a-t-il ajouté.

Ca s’appelle du trafic d’influence. Ou d'êtres humains.
Ces passeurs-là ne sont pas à la hauteur ou sont-ils de vils exploiteurs de la misère humaine ?

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