vendredi 4 avril 2008

Dérapages de manifestations de lycéens de banlieues

Volonté d’affrontement d’emblée plutôt que de manifestation dans le calme
Des lycéens de banlieues ont démarré fort, bille en tête: dès le matin du jeudi 3, des heurts avec les gendarmes ou les CRS et jets de pierre, comme dans certains pays du Proche ou du Moyen Orient. Plusieurs manifestations de lycéens contre les suppressions de postes prévues à la rentrée 2008 ont rippé sans attendre, dans le Val-de-Marne et l'Essonne, mais seulement au moment de la dispersion du cortège, à Paris, où des heurts ont éclaté dans le quartier de Montparnasse.

Vandalisme et arrestations dans le Val-de-Marne.
A Créteil un rassemblement devant le lycée Gutemberg s'est rapidement viré au vandalisme, de sources policières. Des vitres de l'établissement ont été brisées, des ordinateurs portables volés et deux jeunes lycéennes blessées par les casseurs. Les 200 à 300 manifestants se sont ensuite rassemblés devant la préfecture, par réflexe, avant d’être ré-orientés sur le siège du rectorat de l'académie de Créteil où le ministre de l'Education Xavier Darcos était attendu dans l’après-midi, à l’annonce des exactions. Six jeunes auraient été interpellés par les policiers.
Dans l'Essonne, des incidents ont éclaté à Bondoufle (commune proche de Fleury-Mérogis) où le ton est monté entre des lycéens qui bloquaient leur établissement aux scolaires qui voulaient suivre leurs cours et des gendarmes. Alors que plusieurs centaines d'élèves se trouvaient devant le lycée François Truffaut, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour libérer l'accès dy lycée. Des manifestants auraient prétendu avoir été malmenés. Certains parents solidaires ont fait part de leur indignation à la gendarmerie locale.
Les Hauts-de-Seine sur les Champs Elysées.
Le coeur de Paris n'est pas inaccessible quand on est motivé. Plusieurs centaines de lycéens ont manifesté dans le calme sur les Champs-Elysées. Selon la Fidl, mieux informée que quiconque il s'agirait d'un groupe venu de plusieurs établissements des …Hauts-de-Seine !
Que voulait prouver la FIDL ?
En laissant les lycéens de Seine-Saint-Denis dans leurs cours (de récréation oo non), l'association de lycéens avait mis toute son énergie à jeter dans la rue les départements moins agités, y compris les Hauts-de-Seine...
A noter:
Val de Marne (94) où la lutte d’influence est très vive entre le PS-PCF : le président du Conseil Général, Christian Favier, est communiste.
Essonne (91) où la lutte d’influence est très vive entre PS-UMP: le président du Conseil Général, Michel Berson, est socialiste. Les 3/4 des députés sont UMP, sauf …Manuel Valls et… Julien Dray, deux socialistes isolés qui devront faire leurs preuves pour se maintenir. Il semble bien qu'ils sont déjà à l'oeuvre...

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