mercredi 16 avril 2008

Charasse évincé : on rénove au PS !

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Royal veut de la chair fraîche à 20 €: ils l’ont suspendu !

Les dix-huit conseillers généraux, dont l'ancien ministre et confident de Mitterrand, Michel Charasse (ci-contre), qui avaient permis, le 20 mars, la réélection de Jean-Yves Gouttebel à la présidence du conseil général du Puy-de-Dôme contre l'avis des instances fédérales, ont été suspendus du Parti socialiste. Outre cette mesure, qui sera levée si les élus acceptent "dans un délai raisonnable" de rentrer dans le rang, le bureau national, réuni mardi 15 avril, a confirmé l'exclusion de M. Gouttebel du PS. Battu par Michèle André, vice-présidente (PS) du Sénat, lors du vote d'investiture organisé parmi les adhérents du Puy-de-Dôme, M. Gouttebel avait décidé de passer outre afin de conserver la présidence de l'assemblée départementale.
Si les dix-huit conseillers généraux ne se désolidarisent pas de M. Gouttebel, la mesure de suspension deviendra une mesure d'exclusion, a précisé le bureau national. Ce dernier a mandaté une mission pour étudier les moyens de trouver "une sortie de crise".
Les partisans de M. Gouttebel, qui assurent que "de nombreuses irrégularités ont été constatées lors du vote des militants", au terme duquel Mme André l'avait emporté avec vingt-sept voix d'avance sur un total de 2 421 inscrits, (on se croirait à Orly avec le parachutage de Razzie Hammadi) réclamaient que leur cas soit tranché non par le bureau national mais par la commission nationale des conflits. De son côté, M. Charasse se défend d'avoir été l'instigateur de la dissidence qui a permis à M. Gouttebel de retrouver la présidence du conseil général. "Il s'agit d'une question de personnes, pas de politique. Il n'y a pas de magouilles et je n'ai fait que suivre les autres", assure l'ancien Ministre socialiste du Budget qui, invoquant ses "quarante-cinq ans de Parti", se présente comme "un homme de fidélité".


La présence de M. Charasse parmi les conjurés de Clermont-Ferrand donne toutefois un relief particulier à ce différend. Le sénateur du Puy-de-Dôme s'est fait beaucoup d'adversaires. La fédération départementale du PS ne lui a notamment pas pardonné d'avoir accueilli en pleine campagne présidentielle Nicolas Sarkozy dans sa mairie de Puy-Guillaume. D'aucuns tout aussi tolérant et démocrate, spécialiste du dialogue, assure - ce que l'intéressé dément - qu'il aurait l'espoir d'être nommé au Conseil constitutionnel par le président de la République. Malsain, le PS où on ne fait rien qui ne soit intéressé ? On dirait bien !
Ses camarades socialistes rappellent qu’en novembre 2007, Michel Charasse a fait adopter avec les voix de la droite un amendement imposant aux communes une participation aux frais pour les élèves scolarisés dans une école privée hors de leur commune de résidence. Un sénateur coupeur de têtes socialiste décrit son collègue comme "un électron libre cynique, machiavélique, machiste". Est-ce bien tout ? "S'il doit être exclu, ce sera à cause de l'affaire du Conseil Général, mais il mériterait de l'être pour l'ensemble de son oeuvre", assure un dirigeant du PS. Le centre pénitentiaire de Cayenne doit-il être réhabilité pour Charasse et ses semblables ?


A défaut de rénovation, au PS, on purge !

1 commentaire:

  1. C'est la conception socialiste (et de l'ensemble de la Gauche) de la démocratie...

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