mardi 18 mars 2008

Education Nationale encore agitée par la gauche conservatrice

Les professeurs à nouveau appelés à la grève contre la réforme du système
Les syndicats ne soignent vraiment pas l'image des enseignants
PaSiDupes dénonce le flou artistique des consignes. Les syndicats mêlent sans distinction 11.200 postes, dont 8.830 dans les collèges et lycées publics, en affirmant qu’ils disparaîtront à la rentrée, sans rappeler que ce sont pour la moitié des départs à la retraite et que certaines classes, ne comporter que trois élèves, comme en langue dite rare malgré un choix de cinq ou six, mais de façon assez générale dans les options facultatives, tel le Corse ou le provençal, et les demi sections de BTS à seize. Et ne parlons pas des professeurs détachés et des professeurs sans élèves (VOIR le libellé de PaSiDupes).
Le SNES, qui n’a pas anticipé les départs à la retraite des baby boomers-enseignants, au temps des années Jospin, annonce soudainement "80.000 suppressions d'emplois programmées" d'ici 2012 dans l'Education, motif principal du mouvement de mardi.
Machine politique, le SNES se livre à un nouvel amalgame politicien entre personnels divers. Son intention première consiste à agiter l’opinion publique et à lui donner à croire que l’ajustement rationnel des moyens va frapper exclusivement les professeurs et donc affecter les chances de réussite de leurs enfants: faire baisser le taux de 86% de réussite au bac? Mais certains personnels en grève seront des personnels d’une part non enseignants et d’autre part gérés, non par le ministère, mais par les collectivités locales (Conseils généraux ou communes très politisés)…
Prévisionnistes de fraîche date, les intellectuels du SNES mélangent tout pour inquiéter et paraître plus forts, mais l’appel est peu suivi, toujours moins à chaque relance de grève, vu cette répétition lassante. Le mot d'ordre pourrait être suivi ponctuellement, dans les municipalités qui noyautent leurs personnels poussés dans la rue, dans la mesure où chaque établissement scolaire a désormais pris connaissance des réductions de postes pour la rentrée prochaine. On observera que les départements les plus majoritairement à gauche seront les plus mobilisés, y compris par les Conseils généraux qui jouent le jeu de l’agitation syndicale à des fins politiciennes et médiatiques. Ces derniers jours, de nombreux mouvements de protestation ont éclaté, en région parisienne - Yvelines, Seine-et-Marne, Val-de-Marne - mais aussi dans l'Hérault, à Roanne (Loire), Toulouse, Lille... Ce sont des régions aux mains de la gauche, comme les Bouches-du-Rhône. Pour faire nombre, Guérini met dans la rue ses propres personnels: depuis la loi de décentralisation, les agents de service des collèges sont placés sous l'autorité des collectivités locales ! Le contribuable vous paie pour aller manifester dans la rue avec la bnédiction du patron, le président du Conseil Général...

C’est donc confirmé ! Les enseignants sont toujours en congés, puisque la rentrée sociale continue… à peine les trois zones scolaires rentrées de vacances de février! Cette fois, c’est une tournante sur deux jours.
Ce mardi les enseignants et « autres personnels » des collèges et lycées publics sont appelés à la grève par une intersyndicale pour protester contre les restrictions budgétaires, la réforme de l'enseignement professionnel et le rapport Pochard sur la condition enseignante.
Mardi, "nous attendons 30 à 35% de grévistes", a envisagé lundi Claudie Martens, co-secrétaire générale du Snes-FSU (majoritaire dans le second degré), à l'origine de cet appel, avec la CGT, FO et Sud (minoritaires, voire non représentatif), donc tous personnels confondus, comme si leurs revendications étaient identiques.

Demain mercredi, ce sont les professeurs des écoles qui sont appelés, par le SNUipp-FSU (majoritaire) à "une journée nationale d'action" (manifestations, distributions de tracts, simulacres de classes des années 50, mais pas d'appel à la grève), pour "protester contre les mauvais choix ministériels" faits pour l'école. Un mercredi festif !
L'appel n'est pas unitaire, puisqu’il n’est pas suivi, au niveau national, par le Sgen-CFDT (2e dans les collèges-lycées, ni le Snalc-Csen (3e). En outre, contrairement aux précédentes journées de grève (20 novembre, 24 janvier), le mouvement ne s'inscrit pas dans une journée d'action plus large de la fonction publique.
Selon cette intersyndicale partielle, la réforme du système éducatif "met en péril l'organisation des enseignements" et "dégrade les conditions de travail des personnels et des élèves". Par avance, elle craint de surcroît, au travers du rapport Pochard sur la condition enseignante, que la "revalorisation" promise par le candidat Nicolas Sarkozy en campagne se traduise en réalité par la polyvalence des enseignants (pour être honnête, il ne s'agit de bivalence) et la refonte de l'organisation de leur temps de travail, ce qui serait "porteur de dangers pour les statuts et les missions des enseignants". Le SNES-FSU et le SUipp-FSU se veulent des syndicats de progrès mais s'avèrent aussi frileux que peuvent l'être des conservateurs. Puisque les syndicats de la gauche réactionnaires s'en garderont bien, il faut pourtant dire qu’à nos frontières et le Royaume Uni et l’Allemagne, par exemple, pratiquent déjà depuis de nombreuses années le système voulu maintenant par le gouvernement.
Ce rapport Pochard a été remis début février au ministre de l'Education, lequel doit annoncer ses décisions sur ce sujet en avril-mai: un joyeux mois de mai en perspective!...
Les organisations syndicales, soutenues par certaines fédérations de parents d'élèves et lycéens, entendent par ailleurs "rappeler (...) leur refus de la généralisation des baccalauréats professionnels en trois ans", le « bac pro ».
Leur réforme en cours doit aboutir à la rentrée 2009 à une formation en trois ans au lieu de quatre actuellement, par le biais et la suppression de certains BEP, en deux ans après le brevet, selon les secteurs d'activité. Parler de suppressions est extrêmement injuste puisqu’il s’agit d’une part de prolonger la formation et d’autre part à un niveau plus élevé. Revendiquer plus d’enseignement et refuser le passage de deux à trois années de formation n’est pas très cohérent.

Le 24 janvier dernier, journée d'action qui avait également concerné les écoles primaires et à laquelle appelaient la quasi-totalité des syndicats, les grévistes étaient entre 34,21% selon le ministère, qui ne dénombre ni les personnels qui ne sont pas en présence d’élèves ce jour-là, ni les malades, comme les morts en Corse, et 54% selon les syndicats qui comptent tous les personnels, y compris les personnels détachés ou convoqués à d’autres tâches et réunions.
Nous pourrons faire la comparaison avec les chiffres du ministère, les seuls qui vaillent…

1 commentaire:

  1. La Gauche prépare de le "vent de violence" pour "fêter" le quarantième anniversaire de "Mai '68" en mettant le pays à feu et à sang, histoire de prendre le pouvoir "par la rue", à défaut de l'obtenir par le suffrage démocratique.

    Toujours la même chose: déformations, mensonges, menaces, ...

    Personne évidemment ne révèlera les pressions faites sur les jeunes enseignants pour qu'ils adhèrent immédiatement à un syndicat, et pour qu'ils participent ensuite à toutes les grèves et manifestations-- sinon, ce sont des "traîtres", qui participe à la "destruction de l'Education Nationale"!

    Personne non plus ne dira que tous ces dirigeants syndicaux n'enseignent quasiment pas, bénéficiant d'importantes décharges.

    Le but des syndicats et de ces décharges devrait normalement être d'aider leurs collègues, mais ce n'est nullement le cas.
    Tout ce temps est consacré à soi, à la propagange du Parti, à organiser les prochaines grèves et manifestations, à y participer bien sûr, et à se rendre sur les plateaux de télévision et de radio-- le tout en complètant par des congés ponctuels pour raison personnelle si nécessaire, que les chefs d'établissement n'osent refuser (ou octroient sans problèmes s'il s'agit de "camarades"). Et lorsqu'ils sont en cours, il diffusent leur propagande auprès des élèves ("juste quelques instants"...).
    Rien n'est fait pour aider les collègues.

    Plus exactement, "on" aide les "camarades" syndiqués, "on" s'obtient des avantages, et "on" offre une pseudo-aide aux autres (remplir un papier, demander la date de départ en retraite-- démarches qui ne nécessitent pas un syndicat).
    Mais lorsqu'il s'agit de résoudre un vrai problème, d'effectuer ce qui est le vrai rôle d'un syndicat: rien-- tout au contraire, surtout s'il s'agit de révéler qu'un "camarade" a mal agi envers un non-syndiqué (ie, un ennemi).

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