mardi 25 mars 2008

Des syndicats français refusent le passage aux 41 annuités

L’allongement des cotisations de retraite poserait plus de problème que le déficit !
Les syndicats ne croient que ce qu'ils voient et,les déficits, ils ne veulent pas les voir: ce n'est pas leur problème.
A la suite de la CGT et de la FSU, mais aussi de FO-CGT, la CFDT s'oppose à l'allongement à 41 ans de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein prévue à partir de 2009 par la loi de 2003, annonce son secrétaire national chargé du dossier.Les lois sont faites pour ne pas être appliquées par une partie de la population...
Les deux premiers appellent à manifester samedi dans toute la France. Cette mesure doit pourtant contribuer à la réduction du déficit des comptes des retraites.
Le dialogue social engagé par le gouvernement se poursuit. Les partenaires sociaux seront reçus jeudi par le ministre du Travail, Xavier Bertrand, pour des premières rencontres bilatérales sur la nouvelle réforme des retraites sur laquelle le gouvernement veut légiférer au premier semestre.
"L'allongement de la durée de cotisation qui est prévue dans la loi de 2003, dans l'état actuel des choses, compte tenu du taux d'emploi des seniors, serait injuste et inefficace", a affirmé Jean-Louis Malys, secrétaire national de la CFDT, lors d'une conférence de presse.
"L'allongement de la durée de cotisation n'a de pertinence que si elle permet d'améliorer les comptes des régimes des retraites mais, au moins à moyen terme, on est persuadé que ce ne sera pas le cas", a-t-il ajouté. Un sentiment aussi catégorique et obtus que la persuasion vaut-il preuve ?
Les vieux schémas ont la vie dure dans les syndicats conservateurs. En effet, le rattrapage du retard social et l’adaptation du pays à la nouvelle donne font peur aux syndicats ringards qui se replient sur des certitudes d’un autre âge et versent dans la démagogie pour masquer leur incapacité à imaginer des solutions nouvelles adaptées.
Pour réduire les déficits, la CFDT ressort donc les vieilles recettes et fera pression pour que des mesures soient mises en oeuvre pour augmenter le taux d'emploi des seniors, qui s'établissait à 38,1% en France en 2006 contre 43,6% en moyenne dans l'Union européenne, a-t-il ajouté. Dommage qu’il ne dispose pas d’une référence moins obsolète: les chiffres de 2005 étaieraient son propos de manière encore plus convaincante… Faire travailler les vieux est la solution syndicale idéale : c’est innovant et juste, puisque les jeunes arrivent toujours plus tard sur le marché du travail. On ne peut donc plus compter sur la canicule?
En vérité, le taux d’emploi des seniors a diminué en 2006. Selon Eurostat, le taux d’emploi des 55-64 ans a atteint en 2006 37,6% (lien: 2006-2010), contre 37,9% en 2005 (lien). La France est donc loin de l’objectif de l’Union Européenne pour 2010 qui a été fixé à 50% des 55 - 64 ans maintenus en emploi.
La proposition de la CFDT ne serait-elle donc pas prononcée en accord avec le gouvernement qui a besoin d’un relais médiatico-syndical pour faire avancer l’idée dans l’opinion ? Attendez-vous à ce que leur entente objective se réalise : tout le monde y trouvera son compte, mais la pilule sera amère.
Le secrétaire national de la CFDT demande en outre
- le transfert des cotisations excédentaires de l'Unedic vers les comptes des régimes de retraites
- et un doublement de 2% à 4% de la taxe sur les revenus du patrimoine et de placement. Interdit de mettre de côté ! Vous êtes pauvres, vous le resterez: on a besoin des pauvres; il n'y en a jamais assez !
Travailler plus dur et plus longtemps n’est rien pour nos syndicalistes détachés et planqués. Il faudrait aussi travailler plus, pour gagner autant: le compte n'y est pas et ça ne fait pas partie des promesses présidentielles... Et, cerise sur le flan de la démagogie, ne rien transmettre à nos enfants.
Faut-il qu’à la CFDT, ils détestent les jeunes…
Allez, à samedi !

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