mercredi 19 mars 2008

Affaire du SMS : ‘Halte à la calomnie !' demande Carla Sarkozy

Le lynchage politique est-il un droit à gauche?
Après deux mois de silence, la première dame de France s'exprime sur la tristement célèbre affaire du SMS inventée par le Nouvel Observateur, qui a soutenu la candidature de Sa Cynique Majesté Royal à la présidence, avec le succès que l’on sait et tous les moyens médiatiques dont on peut encore ici évaluer l’ampleur et les moyens...
En préambule, celle qui n’était pas encore Madame Sarkozy annonce que cette histoire est "close", son mari ayant retiré sa plainte contre Le Nouvel Observateur après qu'elle ait reçu une lettre d'excuses d'Airy Routier, auteur de l'article polémique sur le SMS supposé que le chef de l'Etat aurait envoyé à son ex-femme. Pour autant, il ne demande pas pardon pour le mal fait…
La première dame de France met le doigt où la déontologie, en revanche , fait mal.
Elle souligne en effet que tous les principes de la charte signée en avril 2004 entre Claude Perdriel, PDG du Nouvel Observateur, et les représentants de la Société des rédacteurs, visant à "présenter les faits aux lecteurs avec la plus grande rigueur", à "bannir la rumeur", à respecter la vie privée et à vérifier les informations, aient été bafoués dans cette affaire.

Si elle conçoit que la vie du président puisse passionner, elle s'insurge contre les pratiques d'Airy Routier, qui, selon elle, s'est précisément fondé sur la rumeur : "Qu'on ne s'y trompe pas : l'enjeu, dans cette affaire, n'est pas le respect de la vie privée. [...] Le problème n'est pas non plus l'existence elle-même du SMS en question, car si le SMS avait existé, si la rumeur avait été avérée, c'eût été par hasard, au terme d'une vague indiscrétion, d'un «quelqu'un m'a dit», et non d'une investigation rigoureuse... Voilà bien le problème : quand on est indiscret, il faut être sûr de ce qu'on raconte. Ce qui est malhonnête et inquiétant dans cet épisode, c'est qu'à aucun moment l'«information» n'a été vérifiée, recoupée, validée. De son propre aveu, Airy Routier n'avait pas vu [et pour cause !] le SMS, qu'il a pourtant présenté comme un fait."
Concernant la réaction du Président, qui avait assigné le journaliste — avant de retirer sa plainte —, elle précise : "Routier dit que «Nicolas Sarkozy a cherché un prétexte pour, à travers Le Nouvel Observateur, intimider tous les journalistes.» Mensonge, sottise et mauvaise foi : en attaquant le site du Nouvel Observateur pour «faux et usage de faux», mon mari ne s'en prend pas à la liberté de la presse, mais au droit de dire et d'écrire n'importe quoi. De ce point de vue, loin de se conduire en despote, c'est la liberté de chacun qu'il protège."
Carla Sarkozy achève sa lettre en livrant sa réflexion sur l'avenir de la grande presse : "Si les grands journaux cessent de faire le tri entre les ragots et les faits, qui le fera ?" Elle conclut sur une citation de Beaumarchais : "La calomnie, Monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés... elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ?"
Réponse de Carla Sarkozy : "Les journalistes. Les vrais."

Il reste que la confidentialité de nos SMS n’est pas garantie. En politique, ça s’appelait des « écoutes téléphoniques » et les socialistes reproduisent le même type d’affaire, sans que l’opinion ne soit agitée par la presse. Et pour cause…
Quant aux Français, qu’ils continuent de communiquer en toute inconscience… Les Big Brothers syndicaux les écoutent et organisent lesfuites. Pourquoi en faire en effet une affaire ?...

Mais pourquoi le Parlement et la justice ne s’émeuvent-ils pas ? Un président de droite doit-il endurer ?

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