lundi 31 mars 2008

Des laïcs français soutiennent le Dalaï-Lama

La gauche divisée sur la participation aux J.O. de Pékin
Durant 1400 ans, de son unification à sa colonisation, le Tibet a été un pays libre et indépendant, respecté, et parfois craint par ses voisins. Ce pays a toujours possédé sa propre histoire et sa propre culture, que jamais personne n’avait remises en question jusqu’en 1949. Depuis cette date, le Tibet est illégalement occupé par la Chine communiste, et le Dalaï-Lama, chef politique et spirituel du Tibet, et prix Nobel de la Paix 1989, vit en exil en Inde.
La laïcité désigne la séparation du civil et du religieux. Le principe de séparation des pouvoirs politique et administratif de l’État du pouvoir religieux en est une application.
Les pays constitutionnellement laïcs sont: Cuba, depuis 1959, l’Inde, le Japon, le Mexique, le Portugal, l’Uruguay, la Turquie et… la France, selon l’article 1 de la constitution de 1958. Mais le Tibet est le plus ancien et durable état bouddhiste au monde. Il n’empêche qu’en toute incohérence, des laïcs militent, en France, pour le Tibet et son chef spirituel, le Dala¨-Lama, et donc pour une théocratie !
Le PS met le principe de laïcité dans sa poche et son mouchoir dessus
Le président du groupe socialiste à l’Assemblé Nationale est aussi maire de Nantes et Jean-Marc Ayrault a annoncé jeudi qu'il ferait flotter le drapeau du Tibet sur la mairie de sa ville à compter de vendredi, "un geste symbolique" de "solidarité avec le peuple tibétain" et "un appel" en direction de Pékin.
A l’origine de cette initiative, on trouve un élu qui se pose en authentique démocrate mais qui s’est pourtant révélé en campagne des municipales en ordonnant la constitution d’un ficher de ses opposants dans sa bonne ville (NouvelObs.com, 26 novembre 2007), d’où d’inévitables soupçons lorsqu’il prêche maintenant que "cette initiative est un appel à la Chine pour que cessent toutes les violences contre les manifestants tibétains, c'est un appel pour que l'identité culturelle, religieuse et politique du Tibet soit enfin reconnue par la Chine", selon un communiqué diffusé par l'entourage de Ayrault, un fidèle de François Hollande, aussi connu sous le sobriquet de la Voix de Son Maître.
Le maire de Nantes, qui préside le groupe socialiste à l'Assemblée nationale, affirme encore que ce serait "un message clair et symbolique que de ne pas participer à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques".
Le dalaï lama est attendu à Nantes du 15 au 20 août pour sa conférence pastorale, où il doit être accueilli par la Voix de Son Maître qui se démultiplie en gestes et en paroles: "D'ici là, la ville de Nantes encourage toute initiative symbolique qui conduira à un apaisement des violences et à une résolution pacifique de ce conflit. Dès le vendredi 28 mars, 12H00, la municipalité pavoisera l'hôtel de ville aux couleurs du Tibet". Ce prosélyte "invite la population nantaise à se joindre à cette manifestation".

Laïque, Marie-sEGOlène Royal a confirmé le soutien du PS au peuple tibétain et au Dalaï-Lama, leur chef politique, mais avant tout spirituel. Elle a estimé qu’ "il faut que la menace du boycott soit brandie", pour que la Chine change sa politique en matière de droits de l'Homme, notamment au Tibet. Sa Cynique Majesté Royal avait déjà défendu le boycottage pendant la campagne présidentielle pour dénoncer le blocage de Pékin dans la crise du Darfour.
Mais aussi bien, pendant la campagne présidentielle et en tournée d'auto-promotion internationale en Chine, c’est Sa Cynique Majesté Royal qui avait aussi vanté la justice chinoise, en nous la souhaitant ! Son incitation selon laquelle "il faut que les pays démocratiques ne contribuent pas à ces Jeux olympiques" laisse donc perplexe. Ce revirement soudain d’une admiration douteuse en hostilité tout aussi douteuse est extrêmement … douteuse.
On trouve une explication très Royal à ce changement de ton, en écoutant Bernard Kouchner qui dit sur France 2 : "On ne peut pas être plus tibétain que le dalaï lama. Il est absolument contre le boycott des jeux olympiques et il demande une autonomie culturelle". Ainsi donc, la le PS et Sa Cynique Majesté Royal ne seraient motivés que par la volonté de contrer le gouvernement. Invité à dire s'il approuvait la proposition de boycottage de la cérémonie d'ouverture, il a répondu : "Non, nous ne sommes pas favorables."

Et qu’en pense la non moins laïque Marie-George Buffet et donc le PCF?
Qu’elle ait viré pro-Chinoise serait tout à fait historique. Mais outre qu’elle n’exclut pas de s’incruster à la tête du PCF, elle voit rouge, le 28 mars 2008: "J’ai souhaité réunir cette conférence de presse afin de dire ma détermination et ma colère sur ce qui se passe aujourd’hui au Tibet et sur l’opportunité ou pas de boycotter les prochains jeux olympiques de Pékin en 2008.[…] En disant cela, je ne veux pas joindre ma parole aux multiples prises de position des uns et des autres réclamant le boycott des prochains Jeux olympiques.
Quand j’entends que le boycott des JO ou de sa cérémonie d’ouverture serait pour les politiques le bon moyen de marquer son opposition au régime chinois, je ne peux m’empêcher de dire « quel courage !
Quel courage des politiques qui préfèrent déléguer au mouvement sportif le soutien aux droits de l’homme pour faire oublier qu’eux ne font rien ! Boycott or not boycott, telle serait la seule question ? Eh bien non parce que tant qu’ils agitent tous ces chiffons rouges à l’opinion, pas un dirigeant de notre pays n’intervient réellement pour chercher à stopper la répression chinoise au Tibet. Où est la position commune des 27 sur le Tibet ? Où est la réaction des Nations Unies sur le problème ? Où est l’action diplomatique pour forcer les autorités chinoises à stopper leurs agissements au Tibet ?"
Si certains doutent que des considérations de politique intérieure motivent les positions du PCF, comme celle du PS, qu’il leur suffise de l’entendre lancer : « Pour messieurs Sarkozy et Kouchner, les droits de l’homme sont une bonne chose tant qu’ils n’entravent pas le développement du commerce international. Cette hypocrisie n’est pas digne des fonctions qu’ils occupent. »
C’est ensuite l’UE qui sert de cibleEn disant cela, je ne veux pas joindre ma parole aux multiples prises de position des uns et des autres réclamant le boycott des prochains Jeux olympiques.
Quand j’entends que le boycott des JO ou de sa cérémonie d’ouverture serait pour les politiques le bon moyen de marquer son opposition au régime chinois, je ne peux m’empêcher de dire « quel courage
! ». Quel courage des politiques qui préfèrent déléguer au mouvement sportif le soutien aux droits de l’homme pour faire oublier qu’eux ne font rien ! Boycott or not boycott, telle serait la seule question ? Eh bien non parce que tant qu’ils agitent tous ces chiffons rouges à l’opinion, pas un dirigeant de notre pays n’intervient réellement pour chercher à stopper la répression chinoise au Tibet. Où est la position commune des 27 sur le Tibet ? Où est la réaction des Nations Unies sur le problème ? Où est l’action diplomatique pour forcer les autorités chinoises à stopper leurs agissements au Tibet ?"

Marie-George n’a pas coupé le cordon ombilical et ne pense en fait qu’à l’ex-URSS et exprime ses craintes: « Et devra-t-on demain aussi manifester la même attitude à propos des JO d’hiver en Russie au regard de la situation des droits de l’homme et de la Tchétchénie ? Devra-t-on indéfiniment appeler aux boycotts de manifestations sportives pour faire oublier son silence diplomatique ?
Reprenons plutôt les choses dans l’ordre. J’appelle donc à une réunion des Nations Unies pour faire cesser les violences. Et j’appelle la communauté internationale et le mouvement sportif à faire tout leur possible pour avoir de beaux Jeux olympiques portant la solidarité internationale, la paix, la promotion des droits humains partout sur la planète.
»
Que de sollicitude pour le peuple tibétain!
Et ‘bonne glisse’, Marie-George…

Les Verts ne s’offusquent plus de certains cumuls de mandats

Voynet cache ce sein que les Verts ne sauraient voir
Les Verts ne voient plus aucun problème à cumuler des mandats.
Il se trouve que la seule maire écologiste d'une ville de plus de 100.000 habitants est Dominique Voynet ! Mais ce n’est pas le moment de rappeler les promesses de campagne, sauf s’il s’agit de celles de la droite. Pourtant, ce ne sont pas les turbulences financières internationales, ni les cours du dollar ou du pétrole et pas même le prix des matières premières agricoles qui ont pu influer sur la décision de la présidente des Verts. Aucune excuse qui ne soit revirement hexagonal, circonstanciel et microcosmique. Mais pourquoi parler haut, si c’est pour la mettre en veilleuse à la première virevolte?

Dominique Voynet, sénatrice de Seine-Saint-Denis, a été nouvellement élue à la mairie de Montreuil le 16 mars face au maire sortant Jean-Pierre Brard (app PCF), ce qui modifie le raisonnement des donneurs de leçons. Au cours de leur conseil national interrégional (Cnir),destiné ce week-end à dresser le bilan des municipales et cantonales, Anne Souyris, porte-parole du courant Mamère, a annoncé que Voynet «ne démissionnera pas du Sénat si c’est un membre du PS qui prend sa place. Tous les Verts sont d’accord avec ce principe». Aurait-elle des griefs contre le PS depuis ces dernières élections? L’autre porte-parole sera Jean-Louis Roumégas, leader des Verts à Montpellier, un proche de Dominique Voynet : il remplace Yann Wehrling qui, ayant rejoint aux municipales la liste Modem à Strasbourg, a été « suspendu »…

Le parcours politique de Dominique Voynet est méandreux à souhait.
L’ancienne Ministre de l'Environnement de Lionel Jospin avait été fortement critiquée lors de la catastrophe écologique provoquée par le naufrage de l'Erika. Elle soutint aussi la démarche environnementale de l’entreprise McDonald's France, cible priilégiée des altermondialistes. Elle n’a pas réussi à faire aboutir son projet de réforme de la politique de l'eau, préparé depuis mai 1998. Au premier tour de l’élection présidetielle 1995, elle obtint 3,31 % des suffrages conformément aux décisions de son parti, elle refusa d'appeler à voter au second tour pour le candidat socialiste… Lionel Jospin. A nouveau candidate des Verts à l’élection présidentielle de 2007, elle n’obtint que 1,57% et appella à voter au second tour pour la candidate de la gauche, Marie-sEGOlène Royal.
Dans cette nouvelle chorégraphie virevoltante, aucun recours auprès des instances du parti n’a été déposé contre Voynet, pas même par Mamère... «C’est une question que l’on ne se pose pas, car tout le monde considère qu’il est préférable d’avoir un siège au Sénat afin de faire valoir nos idées», assène Marianne Moukomel, présidente du bureau du Cnir. Conscients du décalage entre ce discours et leurs règles internes, les Verts envisagent une modification de leurs statuts, «afin que l’abolition du cumul des mandats soit un aboutissement et non pas une démarche de départ», conclut Anne Souyris !
Et Mamère qui n'a rien à dire ! Certes, il n'est pas personne à se sentir gênée aux entournures en quelque circonstance que ce soit. On l’imagine donc parfaitement capable de prononcer à propos du cumul des mandats de Voynet ce que celle-ci lança à propose de l’Erika : ‘ce « n'est pas la catastrophe écologique du siècle » !

L’entreprise française n’est pas aussi morose qu’on veut le dire

Pernod Ricard rachète la vodka Absolut
Pernod Ricard a remporté les enchères pour le rachat du suédois Vin & Sprit, propriétaire de la vodka Absolut.
Pernod Ricard a rachété la vodka Absolut au suédois, une économie modèle, pour 5,62 milliards d'euros, dette comprise. Le groupe français évalue les synergies entre 125 et 150 millions d'euros avant impôt dans les deux à quatre ans et estime que l'impact de l'opération sur le bénéfice par action sera neutre la première année, puis " significativement positif " par la suite.
Le groupe français de vins et spiritueux Pernod Ricard, numéro 2 mondial, a de nouveau relevé sa prévision de progression du bénéfice opérationnel courant (ROC) pour l'exercice 2007/08 (clos en juin) à "au minimum 12%" à données comparables, contre "autour de 12%" initialement, dans un communiqué. Le groupe avait déjà relevé son objectif de progression du ROC en janvier, lors de la publication de son chiffre d'affaires semestriel. Il avait alors prévu une hausse "autour de 12%", contre environ 10% auparavant.

Le Crédit Agricole cherche à se consolider en Italie. La banque française a annoncé être en discussion avec la banque italienne Banco Popolare en vue d'un rapprochement entre leurs filiales de crédit à la consommation Agos et Ducato. La banque verte précise qu'une telle alliance donnerait naissance au numéro un transalpin du secteur.
Crédit Agricole SA a gagné 9,3%, à 18,45euros le 18 mars (-4,58% la veille). Le titre de la Banque verte a signé la plus forte hausse de l'indice CAC40, emmenant le rebond des valeurs bancaires après les résultats rassurants publiés aux Etats-Unis par Goldman Sachs et Lehman Brothers.

Dans le paysage gris qu’ils déroulent sous nos yeux, les media vont-ils tenir en arrière plan les performances économiques qui redonneraient aux Français des raisons de croire en leur redressement ? Ces indices risquent de ne pas être valorisé : serait-ce pour des raisons politiciennes ?

Manœuvre de sondeur : Delanoë devancerait Désirdavenir Royal

Libération interroge les Français sur les affaires du PS
Pourquoi interroger les Français sur les problèmes intérieurs du PS ?
Le quotidien Libération a commandé un sondage Libération-LH2 qu’il publie aujourd’hui où il fait la part belle à l'avis des Français..
Près de 21% d'entre nous estimeraient que
Bertrand Delanoë, le maire de Paris, serait "le meilleur dirigeant pour le Parti socialiste au cours des années qui viennent". Marie-sEGOlène Royal arriverait encore deuxième avec seulement 17%.
D’autres ?
Martine Aubry, la maire de Lille, se placerait nettement en 3e position, avec 9% des préférences. pour 13 % des sympathisants PS, se présente comme le «meilleur dirigeant» pour le PS, en troisième position. Laurent Fabius (9 %) suit, alors que Pierre Moscovici (6 %), Julien Dray (5 %), Arnaud Montebourg (3 %), Manuel Valls (3 %) et François Rebsamen (2 %) ne décollent pas. Mais soit qu'ils ne se sont pas déclarés, soit qu'ils ne font pas encore campagne. Et Lionel Jospin se contenterait-il de seulement soutenir Delanoë? Hollande n'est pas davantage pris non plus en compte... Et ne parlons pas d'une candidature de la diversité!
Toujours côté sympathisants Français du PS, chez qui Royal régnait en maîtresse, 19 % placent désormais Delanoë nettement en tête, avec six longueurs d’avance et 25 %. Le quotidien prend ainsi Delanoë à son propre piège lorsque, mardi devant le conseil national du PS, il visait Sa Cynique Majesté Royal en fustigeant sévèrement «les regards rivés sur les sondages».

Mais Delanoë a-t-il véritablement devancé celle qui tenait jusqu’à présent la tête ? Celle-ci reste d’ailleurs devant, bien que de peu, chez les sympathisants de gauche (21 % contre 19 %). La responsable socialiste, pourtant la plus en vue pendant la campagne des municipales et depuis une année avec la présidentielle, chute néanmoins de 13 points, en moins de deux mois, alors que son concurrent en grignote 8, mais que plusieurs concurrents se sont déclarés dans le même temps.
La compétence n’est toujours pas un critère favorable à Royal. A la question de savoir quel est le «meilleur» premier secrétaire, Bertrand Delanoë est identifié comme le plus qualifié pour le job par 21 % des Français, contre 17 % à Désirdavenir. Et par 23 % des sympathisants de gauche, contre 24 % à Royal. Chez les seuls sympathisants PS, c’est le match nul : 24 % d’entre eux votent pour le maire de Paris, et autant pour l’ex-candidate… Dernier motif de satisfaction pour l’ami de Lionel Jospin : il voit son audience progresser auprès des Franciliens (20 % contre 17 % à la mi-février) mais aussi, plus surprenant, dans les milieux ruraux (12 % contre 4 %).

La nature des questions posées est révélatrice de l’intention du quotidien.
Les sympathisants de gauche attendent de la gauche (réduite au PS ?) qu’elle fasse «des propositions concrètes pour le pays» (63 %) plutôt qu’elle ne choisisse «rapidement un leader» (30 %), en opposition au voeu de Désirdavenir.
Détail d’importance : la question des alliances, dont les uns et les autres usent et abusent, ces jours-ci, pour se démarquer, n’est prioritaire que pour… 4 % des sympathisants de gauche !
Ni Buffet ni Bayrou ne serait donc indispensable ? Quelle déconvenue !

dimanche 30 mars 2008

Tribunal de Paris - La désinformation, privilège de la presse papier

Le site fuzz.fr est condamné, mais le Nouvel Obs et Airy Routier continuent de sévir
La fin du journalisme amateur sur le Web ? Les media y voient une vraie bonne nouvelle, alors que la liberté d’expression et les protections syndicales sont un privilège aristocratique refusé à la masse de l’Internet. La presse papier aurait-elle peur de ses lecteurs ?
Jeudi 27, fuzz.fr a été condamné pour atteinte à la vie privée, par le Tribunal de Commerce de Paris. Le Nouvel Observateur et Airy Routier ont-ils subi la même rigueur?

Comme théoriquement Rue89 (Libération), Bakchich ( dont un ancien du Canard Enchaîné est le rédacteur en chef) ou LePost (Le Monde), soutenus chaque jour, par exemple, par David Abiker sur France-Info, fuzz.fr est un site alimenté par les internautes. Il a été sanctionné pour avoir publié un lien vers un blog sur les célébrités qui évoquait une relation entre l’acteur Olivier Martinez et la chanteuse Kylie Minogue. Le Tribunal de grande instance de Paris a donc tranché : non, ce site ne peut pas s’abriter derrière sa position de simple hébergeur pour s’exonérer de toute responsabilité éditoriale. Oui, il y a bien violation de la vie privée comme il en irait de n’importe quelle publication papier. C’est peut-être une très mauvaise nouvelle pour les internautes amateurs de potins mais une très bonne nouvelle pour les médias.

Cette décision de justice fera-t-elle jurisprudence? Oui, si les sites hébergés en sous-main par la presse sont traités comme les autres; mais non, s'ils bénéficient de la protection légale et constitutionnelle dont abuse cette presse qui développerait, selon certains, des tendances mafieuses affirmées.

La liberté d’expression est menacée. Le responsable du site, Eric Dupin, un blogueur connu, a donc décidé de se soumettre et de fermer boutique non sans pointer les risques que fait courir ce type de décision sur l’Internet participatif, le fameux web 2.0. « C’est comme si on condamnait le kiosquier du coin parce qu’il expose les unes des magazines people au public » a fait valoir son avocat, maître Gérald Sadde. Mais la condamnation récente du site note2be, qui proposait de noter les profs, le montre, les juges semblent subir de plus en plus de pressions de la presse conventionnelle et être de moins en moins réceptifs aux arguments du participatif. Ils considèrent qu’il n’y a pas d’exception de responsabilité lié à un statut de 'simple aiguilleur de contenus' (mais sources de rentrées financières générées par la pub...) comme il ne saurait être question d’aller trop loin dans le déballage nominatif sur les profs d’un note2be, de médecins ou de journalistes et a fortiori de magistrats...
Les vrais bénéficiaires de cette émutation juridique sont à l’évidence les médias eux-mêmes, s’ils ne sont pas à l’origine de cette traque nouvelle. Car après tout, ne sont-ils pas, eux, de vieux privilégiés de la responsabilité éditoriale ? Ils se convainquent –et l’opinion avec eux-- d’une exposition intolérable à la concurrence ( qu’ils qualifient de déloyale) des millions de sites ou de blogs qui, malgré des moyens relativement faibles, sont moins lus, mais moins surveillés et moins attaqués. Ils sont accusés de tous les maux et de faire de l’audience en propageant rumeurs et commérages. Voyez si ce ne serait pas pourtant le cas du Nouvel Observateur...
En vérité, les attaques auxquelles l’information sur le Web est exposée sont suscitées par des besoins de puissance et de protectionnisme de la presse papier. Celle-ci riposte au nombre grandissant et à l’indépendance des sites et blogs d’information sur le Net, parce qu’elle se sent menacée sur son territoire exclusif. Elle entend donc conserver la maîtrise et le contrôle de l’information, sans partage. Une des premières offensives a été de noyauter la presse Web avec ses sites de journalistes maison et masqués. Pendant la campagne présidentielle, des avocats militants ont menacé des auteurs de blogs de poursuites judiciaires. Des articles ont été retirés, sous la pression. Nous assistons donc ici à une nouvelle vague d’intimidation, avec la complicité de magistrats, sans que le gouvernement soit concerné.
La presse en ligne n’échappe pourtant pas à la critique. Tout le monde a conservé en mémoire le du soi-disant SMS adressé à Cécilia Sarkozy dont le PDG du Nouvel Obs estime incidemment qu’il n’a jamais existé ‘effectivement’ (sic). Mais les commentateurs de la maison-presse serrent les coudes et considèrent que c’est peut-être pour attirer sur leur terrain une audience pas très citoyenne que le média a dérivé, comme d'autres, moins puissants. Belle preuve de professionnalisme et de maîtrise, donc. Il est pourtant clair pour tous, sauf pour eux, que l’intention de nuire s’est développée dans nombre de salles de rédaction et que d’insolence en impertinence, des journalistes particulièrement engagés et surmenés ont perdu le contrôle, au point de dépasser les limites de l'honnêteté et de la légalité. La déontologie a pourtant été brandie comme un talisman, ou plutôt comme un épouvantail à moineaux.


Comme à leur habitude, presse et partis politiques font maintenant diversion. Un petit site ferait la honte de la profession, comme si la presse écrite ne se suffisait pas dans cet exercice. Souhaitons qu’ils soient désormais moins enclins à confondre leur rôle d’éditeur de référence avec celui de moralisteurs : leur sphère serait celle du véniel, mais aux autres le mortel.
C’est la liberté d’opinion qui est menacée.

Or, soulignons que ce n’est pas le pouvoir politique qui se livre à cette chasse aux sorcières, mais bien les média et les partis politiques qui préservent leur chasse gardée du politiquement correct et de la désinformation.

Le prochain premier secrétaire du PS, Claude Bartolone ou Lionel Jospin?

Rénover avec de l’ancien? Ils ont déjà tous servi !
La succession de François Hollande à la tête du PS, qu'il dirige depuis presque onze ans, suscite des vocations.
Le Premier secrétaire quittera son poste à l'issue du prochain congrès du PS, dont la date - du 7 au 9 novembre - a été entérinée la semaine dernière par le Conseil national, le "parlement" du parti.

Pas moins de quatre candidats se sont plus ou moins clairement déclarés:
Désirdavenir Royal qui s’incruste, Bertrand Delanoë qui louvoie, Julien Dray qui intrigue et Pierre Moscovici qui se montre. Mais le nom de Martine Aubry a également été avancé au lendemain des municipales. On n'en serait donc à cing...

Et voilà que Claude Bartolone (1951), ancien ministre de Lionel Jospin, rêve maintenant à haute voix de postuler au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste lors du congrès de novembre prochain. Dans Le Parisien de ce dimanche ne déclare-t-il pas qu’il a toutes les qualités requises ? "Je fais partie des cinq ou six responsables politiques qui, du fait de leur parcours, de leur attachement au Parti socialiste et de leur vision économique et sociale, peuvent prétendre au poste de Premier secrétaire".
Claude Bartolone est déjà Président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, député de Seine-Saint-Denis, sans cumul aucun de mandats. Il est en outre responsable d'un des principaux courants du Parti Socialiste en France, Rassembler A Gauche, pôle de la gauche socialiste et fabiusienne animé avec des personnalités telles que Alain Vidalies (1951, député des Landes et membre du Bureau National du PS, investi dans la lutte contre l'exploitation et de la traite des êtres humains et en faveur des 35 heures) ou Marie-Noëlle Lienemann (1951, députée européenne qui en juin 2007, après la défaite de Sa Cynique Majesté Royal à l’élection présidentielle, signa un appel à rénover la gauche -Gauche Avenir-, avec d'autres personnalités du PS et du PC, tels Paul Quilès, Jean-Claude Gayssot, Francis Wurtz ;et qui, très critique sur la campagne de la candidate socialiste à la présidentielle 2007, publia un livre Au revoir, Royal.
Pour le lieutenant de Laurent Fabius, le PS doit "éviter le star-système." Qui est la starlette ? "Ce n'est pas l'aura nationale de tel ou tel candidat qui nous permettra de gagner, mais sa capacité à porter un projet alternatif et à être perçu comme utile par nos compatriotes", affirme-t-il. Bartolone, contre-feu de Royal ?

L'ancien Premier ministre Lionel Jospin (1937) n'écarte pas non plus une possible candidature car ils ne sont pas tout à fait rares les responsables du PS qui lui gardent leur confiance. Or, ils voient un indice dans sa récente publication d’une tribune dans Le Monde.
"Il veut peser, soit en soutenant Delanoë, soit, si celui-ci n'y va pas, en montrant qu'il pourrait être l'homme de la situation", analyse un dirigeant PS … sous couvert de l'anonymat. Mais, ce qui estcertain, c’est que Jospin souhaite faire barrage à Sa Cynique Majesté Royal. N’a-t-il pas démontré, dans son livre L'Impasse publié en septembre 2007, que Marie-sEGOlène Royal « n'a pas les qualités humaines ni les capacités politiques » nécessaires pour remettre le Parti socialiste en ordre de marche et « espérer gagner la prochaine présidentielle » ?

François Hollande n'exclut pas pour sa part de se positionner pour la candidature à la candidature pour la présidentielle de 2012. Puisque son ex-concubine l’a frustré de celle de 2007, il nous rejouerait Le Retour du
Coyotte.

samedi 29 mars 2008

Retraites : la gauche ne berce plus les Français d’illusions

Les syndicats mobilisent faiblement pour le statu quo sur les retraites
La gauche échoue contre le bon sens des Français dont seulement 56% seraient encore contre un allongement de la durée de cotisation. Près de 5 Français sur dix se prononcent pour l’adaptation de la durée de cotisation et réformer le système des retraites et ne sont pas hostiles à un recul de l'âge légal de départ à la retraite, indique un sondage Ifop à paraître demain dans Ouest France.
Partis et syndicats de gauche veulent absolument ignorer les données nouvelles de la société dans laquelle ils militent selon une idéologie et des comportements du siècle passé.
Comment la gauche fait-elle pour se fermer au monde d’aujourd’hui et aux informations accessibles à tous ? Arc-boutés sur leurs schémas traditionnels et leur idéologie sclérosée, ils cherchent à tenir la population dans l’ignorance. Malgré les blocages de cette gauche, les Français réalisent quant à eux que l'espérance de vie a progressé depuis 2003, année où la canicule a fait 15.000 victimes et que plus de 20 000 centenaires vivent aujourd'hui en France.

Un gouvernement responsable et prévoyant peut-il s’aligner sur la démagogie de son opposition ? En effet, selon l'étude de l'INED (Institut national d'études démographiques) publiée vendredi 28 mars, l'espérance de vie des femmes en 2007 s'élève à 84,5 ans, alors qu’entre 1994 et 2002, elle était de 83,7 ans. L'écart, en revanche, est moindre pour les hommes, puisque sur la période, leur espérance de vie est passée de 77,2 à 77,6 ans.
Les centenaires pourraient être 60 300 en 2050, selon l'INED, car l'espérance de vie ne cesse de progresser. En 2007, l'espérance de vie a fait un véritable bond. Cette amélioration serait en partie «due à la canicule, car depuis, la surveillance s'est renforcée», avance France Meslé, directrice de recherche à l'Ined.
Il faut que la gauche intègrent les chiffres nouveaux. Les centenaires qui n'étaient qu'une centaine en 1900 et quelque 3 760 en 1990, sont désormais, plus de 20 000 selon les chiffres divulgués cette semaine par l'Institut national d'études démographiques (Ined) dans son portrait annuel de la population française. Au cours des prochaines décennies, leur progression sera freinée, car des classes d'âge moins nombreuses gagnent les sommets de la pyramide. Mais les centenaires restent promis à un bel avenir. Mais qui financera ces retraites ? « Veux pas savoir ! », répond la gauche.
Que l'opposition le veuille ou non, les conditions de vie et de travail s’améliorent. Les progrès de la médecine et la qualité de l’encadrement ouvrent des perspectives de longévité inédites. L'Insee prévoit que 16,6 % de la population aura plus de 75 ans en 2050 (contre 8 % aujourd'hui). Heureusement, les années gagnées semblent se dérouler en meilleure santé (l'espérance de vie sans incapacité augmente elle aussi), même si la fin de vie varie largement selon les catégories socioprofessionnelles. Faut-il prendre en compte ces avancées ou manipuler l’opinion ? Les Français appelés à manifester aujourd’hui apportent une réponse à la gauche.
Les manifestations à l'appel de la CGT, de la FSU et de Sud-Solidaires ont été clairsemées samedi. Où étaient FO et la CFDT? Cette faible mobilisation pour la hausse des pensions et contre l'allongement de la durée de cotisation des retraites est qualifiée de "mise en jambes" par Bernard Thibault. La CGT, qui avait fait état d'une centaine de défilés et de rassemblements à travers toute la France, a comptabilisé entre 80.000 et 100.000 personnes au niveau national. A Paris, le plus gros défilé de la journée a rassemblé 4.600 personnes selon la police, 12.000 de source syndicale. Ce désaveu les conduit à multiplier par trois leurs estimations…

La CGT se comporte en conservatrice de musée.
A Paris, les protestataires -essentiellement des militants de la CGT- ont défilé dans l'après-midi derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire: "Oui à la revalorisation des pensions et des retraites. Non à l'allongement de la durée des cotisations. Stop à la casse de nos retraites". C’est vendeur, mais est-ce réaliste ?
Reconnaissant la faiblesse de la mobilisation, le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) située à gauche et partagée entre socialistes et communistes, Gérard Aschieri qui n'a rien su négocier pour les profs, déclare aujourd'hui –comme les lycéens de la FIDL jeudi !- qu'il s'agissait d'un "début de mouvement qui a le mérite de commencer à poser le débat", bien que le ministre du Travail Xavier Bertrand ait entamé des consultations avec les partenaires sociaux sur cette deuxième phase de la réforme des retraites, jeudi dernier. Le Parlement des représentants du peuple ne comorte donc plus d' interlocuteurs aussi valables et légitimes que les élus de quelques travailleurs encore syndiqués?
Quant au communiste Thibault, il estime toujours que "les entreprises sont exonérées d'efforts". Les charges sociales leur sont trop légères et l'emploi n'en souffre pas... Et de réclamer sur le dossier des retraites une "vraie négociation interprofessionnelle" -patronat, syndicats, gouvernement- au lieu de simples "consultations".
Les députés peuvent rentrer à la maison ?
Tout se passe dans la rue...
La rentrée sociale de septembre à septembre, et on recommence ?

Rappel aux magistrats de leur obligation de réserve

Défiance citoyenne et mauvaise foi aux dépens de la démocratie
Il a fallu que le directeur de cabinet de la ministre Rachida Dati rappelle les magistrats à leur devoir. (lien sur le devoir de réserve)

Obligation de réserve
Le principe de neutralité du service public interdit au fonctionnaire de faire de sa fonction l’instrument d’une propagande quelconque [politique ou syndicale, philosophique ou religieuse]. La portée de cette obligation est appréciée au cas par cas par l’autorité hiérarchique sous contrôle du juge administratif.
L’obligation de réserve est une construction jurisprudentielle complexe qui varie d’intensité en fonction de critères divers (place du fonctionnaire dans la hiérarchie, circonstances dans lesquelles il s’est exprimé, modalités et formes de cette expression).
C’est ainsi que le Conseil d’Etat a jugé de manière constante que l’obligation de réserve est particulièrement forte pour les titulaires de hautes fonctions administratives en tant qu’ils sont directement concernés par l’exécution de la politique gouvernementale.
A l’inverse, les fonctionnaires investis d’un mandat politique ou de responsabilités syndicales disposent d’une plus grande liberté d’expression.
La réserve n’a pas trait uniquement à l’expression des opinions. Elle impose au fonctionnaire d’éviter en toutes circonstances les comportements portant atteinte à la considération du service public par les usagers.
(LIEN)
Autre lien: Wikipedia

Toute manifestation "d'hostilité au principe ou à la forme de gouvernement de la République" et "toute démonstration politique incompatible avec la réserve que leur impose leurs fonctions" sont interdits à cette profession. Dans un courrier daté du 18 mars 2008, rendu public par le SM, les magistrats ont donc été appelés à ne pas bafouer leurs engagements : un texte de 1958 condamne le comportement que le Syndicat de la Magistrature banalise et systématise.

Le Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, a néanmoins appelé les magistrats jeudi 20 mars à un mouvement de protestation et de grève contre "la dégradation des conditions d'exercice de leurs missions", avec le soutien du syndicat …CGT des personnels pénitentiaires et des services judiciaires. Cette collusion ne serait en aucune façon inspirée par des motivations politiques.

Ce recours à la grève est donc susceptible de constituer une faute disciplinaire, souligne le directeur de cabinet, Patrick Gérard, dans ce courrier. Le Syndicat de la Magistrature, qui estime que le ministère cherche à "politiser une initiative purement syndicale", a maintenu son mouvement, malgré le rappel du ministère au règlement de la fonction publique.

Quoi qu’il arrive, les syndicats entendent dénoncer ce qui -de leur point de vue- serait une accumulation de réformes de procédure qui, selon eux encore, fragiliserait les fondements du système. Et leurs habitudes pourtant fustigées par l'opinion, avant et après l'affaire d'Outreau. Mais il n'y aurait rien à changer et améliorer, tel que l'isolement des juges d'instruction comme le juge Burgaud.

Ils remettent aussi en cause la réforme de la carte judiciaire, jugée "brutale". Ce sentiment subjectif participe d’une campagne de peur répandue par la gauche politique déjà au temps de la présidentielle. Affirmer donc que la politique ne serait nullement moteur de cette opposition syndicale est pure mauvaise foi.
Le décret du 15 février matérialise la rationalisation des juridictions avec des regroupements et la suppression de 178 tribunaux d'instance sur 476, de 23 tribunaux de grande instance sur 181 et de 55 tribunaux de commerce sur 160. En toute objectivité syndicale et politique, la propagande conjointe des syndicats et des media militants ne fait état d’aucune création de juridiction, ni de structure de proximité ou d'antennes: elle les ignore et tient le pays dans leur ignorance. L'institution n'en fonctionnera-t-elle que mieux, grâce au 'blackout' des magistrats militants?

Plus conservateurs que jamais, ces syndicats prétendent faire obstacle sous tous les prétextes et rejeter toute réforme qu’ils n’auraient pas inspirée. De même que les syndicats enseignants ont pris l’ascendant sur leur autorité de tutelle, de même les magistrats entendent faire la pluie et le beau temps au Ministère de la Justice. Depuis Mitterrand et Jospin, comme sous Bayrou à l’E.N., les syndicats de gauche ont leurs entrées et dictent leurs politiques à leurs ministres. Le socialiste Allègre avait tenté de desserrer l’étau mais avait dû se résigner. Les pressions restent permanentes et l’usage de la co-gestion perdure dans la pratique des syndicats de gauche, soit qu’elle est acceptée lorsque le pouvoir est à gauche, soit qu’elle est tolérée lorsqu’il est à droite. Le SM et la FSU mènent donc la vie dure aux ministres pour maintenir leur emprise.
Sous la férule et la menace de syndicats uniquement soucieux de maintenir et de développer leurs privilèges et leur emprise, les ministres gaspillent une énergie considérable au dialogue direct avec leurs représentants. Parallèlement, syndicats et partis de gauche s’entendent alors pour dénoncer la mise à l’écart des élus de la nation et pour réclamer plus de débat parlementaire, soulignant démagogiquement que le Parlement est réduit à l’état de chambre d’enregistrement. Du même coup, ils réduisent d’autant son autorité dans l’opinion. La boucle est bouclée et les syndicats réussissent à berner les Français qui ne voient pas plus d’utilité désormais à aller voter. Conséquence de ce double jeu, les réformes sont bloquées et les institutions se sclérosent.

Les Français(es) peuvent-ils laisser les syndicats s'emparer du pouvoir en court-circuitant le Parlement?

vendredi 28 mars 2008

Désirdavenir Royal pousse ses pions

Au PS, Pierre Larrouturou travaille pour la Charentaise
Pierrot Larrouturou s’est distingué en octobre 2004, en co-écrivant avec Michel Rocard un article dans Le Nouvel Observateur il persistait et maintenait qu'un passage rapide et brutal aux 32 heures pouvait faire baisser le chômage. L’illuminé estime en 2007 que la semaine de 4 jours pourrait créer deux millions d'emplois.
Voilà que maintenant le PS fixe son congrès en novembre et Pierre Larrouturou n’est pas content. Pour l'agronome improvisé économiste, c'est trop tard. Alors, il lance une pétition, invitant les responsables socialistes à se mettre au travail au plus vite. Avec Désirdavenir Royal, et craignant pour elle, il comprend que l'attente va être longue et va donner lieu à des guerres internes fatales au parti.
Larrouturou dérange depuis longtemps. Critique à l'égard des archaïsmes du PS, il est partisan d'une politique économique, sociale et écologique menée de concert avec les partenaires européens. Il n’est pas le seul…
Politicien de la dernière heure, ce terroriste catholique avait tenté de se présenter à l'
élection présidentielle de 1995, mais sans succès. Politique fluctuant, il cotoyait alors Hervé Gaymard au Club de l’ANE. En 2007, il menaçait encore de se présenter à la présidentielle, dans le rôle de poil à gratter des ‘consciences’ socialistes (si on peut dire), trop occupées à ce déchirer plutôt qu'à travailler sur un programme cohérent. Il en est toujours au même point.
Larrouturou cherche toujours sa voie et ne sait pas brosser les dirigeants dans le sens du poil.
On l'apprécie comme boîte à idées, mais l'iconoclaste indispose. Lors du conseil du PS, ce mardi 25 mars, il est d’ailleurs privé de tribune « Je les embête, ils veulent que rien ne bouge! François Hollande a refusé que j'intervienne à la tribune du conseil national de mardi », reconnaît l’imprévisible. Et Hollande ne serait pas une bonne pâte?
Larrouturou n'épargne d’ailleurs personne, et le projet économique du nouveau président subit les foudres de l'économiste. Dans un entretien donné aux Inrockuptibles, Madame Irma voit même dans sa boule de cristal une démission de Sarkozy, en 2009, après les élections européennes. « Souvenez-vous des européennes de 1999 : Nicolas Sarkozy était en tête de liste. Son score fut si faible(12,8%) qu'après ces élections il s'est retiré de la vie politique pendant dix-huit mois[...], si les européennes de 2009 sont très mauvaises pour ses amis, Nicolas Sarkozy devra mettre son mandat à la disposition du peuple français ». Et si Larrouturou prenait dix-huit mois de repos, à son tour le temps de la réflexion.
Mais utopistes, Pierre Larrouturou répète qu'une quelconque remise en cause du pouvoir actuel, nécessite avant tout une opposition forte, unie, rassemblée autour d'un projet qui transcende les clivages. C’est bien tout le problème de la gauche…

Le bonhomme (en photo ci-dessus et aux faux airs de Bobo Baupin) a fondé le mouvement « Nouvelle Donne » (New Deal, excusez-le du peu), qui, s'inspirant selon lui des méthodes de Pierre Mendès France (IV° République), propose un nouveau contrat social, qui donnerait davantage la parole aux citoyens. Faire du neuf avec du Mendès-France, c’est tout de même une gageure et faire preuve d’un modernisme renversant.

L’UNI devient première organisation étudiante à Aix-Marseille 3

Communiqué de presse
Les élections des représentants étudiants de l’université Paul Cézanne (Aix-Marseille 3) se sont déroulées jeudi 7 février. Les résultats définitifs ont été présentés le 13.

L’UNI (droite universitaire), avec au total 8 élus, arrive largement en tête, en recueillant près de 40% des suffrages. Suivent l’UNEF (proche du PS), avec 6 élus, la liste « Cézanne c’est vous » avec 4 élus, le BDE avec 3 élus, et Fac Verte avec 2 élus.Alors que l’UNEF et les listes associatives perdent des sièges, l’UNI en gagne 3.

La campagne de l’UNI a été menée sur trois thèmes principaux, qui seront défendus lors du prochain mandat de deux ans :
- améliorer les liens entre l’université et l’entreprise, avec notamment la création d’un véritable bureau d’insertion professionnelle la création de jobs étudiants par l’université pour faire du service en bibliothèque, ce qui permettra d’ouvrir les bibliothèques universitaires plus longtemps
- créer une « agence conseil étudiants », sur le modèle des « juniors entreprises », qui mette en pratique les connaissances universitaires sous formes d’études et/ou de projets rémunérés.
- un système qui permette de redonner un nouveau souffle au sport universitaire à l’université Paul Cézanne.

Non aux blocages et à la chienlit...

Elections étudiantes aux CROUS

Un scrutin majeur pourtant boudé par les étudiants
Le mardi 25 mars s’ouvraient les élections des représentants étudiants aux conseils d'administrations des 28 Centres régionaux des oeuvres universitaires et sociales (CROUS). Elles se déroulent tous les deux ans. Les 2,2 millions d'étudiants inscrits en France sont concernés par ce scrutin qui se terminera en métropole le 3 avril avant de se poursuivre dans les Antilles, en Guyane et à La Réunion entre le 7 et 11 avril.
Qu'ils soient inscrits en université, grande école, classe préparatoire ou IUT, quasiment tous les étudiants sont concernés par ces élections. Ils doivent simplement se rendre dans leur établissement ou leur restaurant universitaire et présenter leur carte d'étudiant pour voter.

Les élus étudiants représentent environ un quart de chaque conseil d'administration. Ils détiennent 7 sièges, sur des CA composés de 24 à 28 personnes (représentants de l'Etat, des personnels, des chefs d'établissements, des représentants des communes).


Les CROUS ont pour mission d'améliorer les conditions de vie et de travail des étudiants. Leurs actions concernent le logement, l'aide sociale, la restauration ou la culture.
Le taux d'abstention très élevé parmi les étudiants non politisés (95% selon l'Observatoire de la vie étudiante) a incité le ministère de l'Enseignement supérieur à lancer une campagne de communication conçue pour être diffusée dans les Universités françaises.

Sur ces images passéistes à connotation soixante-huitarde, un poing levé enserre un objet (clé, flambeau, fourchette, enveloppe) qui symbolise la problématique évoquée par le slogan.
Par ailleurs, des bannières ont été proposées aux administrateurs des sites Internet les plus fréquentés par les étudiants. Au sein des Universités, des courriers électroniques leur ont été adressés pour les informer des dates de tenue du scrutin dans leurs établissements. (Calendrier)
Une série d'affiches a été éditée, chacune comportant un slogan percutant pour motiver les étudiants à "faire entendre leur voix". Chaque encart reprend une problématique de la vie étudiante qui est aussi un domaine d'intervention du Crous. "Pour être mieux logé, logez un bulletin dans l'urne", "La démocratie commence aussi dans vos assiettes", "Aidez la démocartie, la démocratie vous aidera" ou encore "Etudiants faites entendre votre voix" peut-on lire sur les posters déclinés en plusieurs coloris et aussi distribués dans les campus en plus petit format. L’esprit créatif de Mai 68 faisait mieux…

Il faut souligner l’enjeu double du scrutin. Pour le responsable des affaires générales au Centre National des Œuvres Universitaires et Sociales (CNOUS), Claude Gesgon. "Il consiste d'une part, pour les élus étudiants, à participer à la vie du Centre régional: voter le budget, les tarifs de certaines prestations, des chambres, s'impliquer dans les différentes commissions et groupes de travail etc... et d'autre part, pour les organisations syndicales, ces élections leur permettent de mesurer leur poids au niveau national", a-t-il ajouté.
Ainsi, en 2006, les élections maintenues par le gouvernement en plein mouvement anti-CPE (contrat première embauche) avaient été boycottées par l'UNEF (gauche), syndicat étudiant très impliqué dans le mouvement. L'organisation estimait que le blocage de la grande majorité des universités empêchait le déroulement serein du scrutin. Emaillées de nombreux incidents (vol d'urnes notamment), elles ont ensuite fait l'objet de nombreux recours déposés par l'UNEF devant les tribunaux administratifs, entraînant la tenue de nouvelles élections dans 13 académies.
Cette année, l’UNEF a centré son programme sur la lutte politique contre la précarité, comme les partis de gauche qui l’encadrent..

L’UNI, syndicat universitaire de la droite républicaine, augmente son influence dans de nombreux sites universitaires récemment livrés aux blocages. Ainsi, à Aix-Marseille, l’UNI est devenue première organisation étudiante à Aix-Marseille 3, le 7 février dernier. Ce syndicat réussit dans des actions concrètes :
- pétition pour l’ouverture de logements universitaires
- pour une ouverture adaptée de la Bibliothèque universitaire
(BU)
- pour la création d’un ticket restauration étudiante

En 2006-2007, les CROUS ont géré 154 000 places en cités U, ainsi que le service de 55,1 millions de repas. 500 000 étudiants bénéficieraient par ailleurs d'une bourse dont l'allocation est gérée par le CROUS.

Paritairement: chaque vote compte !

Au PS, tous unis sur ... le calendrier?

Ils entérinent comme un seul homme au Conseil national
Tous d’accord sur la date du congrès - du 7 au 9 novembre - destiné à choisir le successeur de François Hollande et à régler les questions d'alliances et de ligne politique : tel est le mot d’ordre, contre toute vérité.
Le texte du Conseil national du Parti socialiste sur le calendrier du parti a été adopté par 181 voix pour, 1 contre et 11 abstentions, a précisé un porte-parole de la direction.

Les rivalités pour la direction du PS, alimentées par les sondages, ont pourtant repris de plus belle après la victoire de la gauche aux élections municipales et cantonales, mais sont circonscrites aux encoignures de portes.
Les possibles prétendants à la succession de François Hollande, qui affecte de ne pas se représenter, sauf si on l'y poussait, étaient tous là mardi soir lors du Conseil national : Marie-sEGOlène Royal, Bertrand Delanoë, Martine Aubry, Julien Dray ou Pierre Moscovici. Et on en passe et de meilleurs… De plus frais, comme Manu Valls, se démènent aussi et même des sous-doués, comme Benoît Hamon. Mais la diversité (aucun prétendant reconnu) est encore moins bien servie que la parité (deux à trois fois moins nombreuses, sans qu'aucune autre n'émerge) : on pourrait pourtant penser à Harlem Désir et des gouapes comme Razzie Hammadi, le dauphin, qui s’est, il est vrai, quelque peu brûlé les ailes à Orly...
Cette quasi-unanimité d’apparence ne manque pas de surprendre. Des proches de Désirdavenir, l'ex-candidate battue à la présidentielle, avaient en effet réclamé un congrès "avant l'été" mais Sa Cynique Majesté Royal a finalement battu en retraite et déclaré qu'elle n'en ferait pas un casus belli.
Un proche de Royal, Vincent Peillon, en service commandé, a néanmoins aussitôt dénoncé un "texte de fraction", reprochant au Premier secrétaire de vouloir utiliser la victoire des socialistes à des fins personnelles. Il est vrai que sa suzeraine ne pouvait se prévaloir d’aucune victoire.
Les affidés de la présidente de région lui trouve une forte popularité auprès des …sympathisants. C’est déjà çà, notez bien,mais reste à savoir combien encore. Toujours très sincère, M-S Royal, la première, a manifesté sa volonté de "servir à fond le PS", c'est à dire occuper le poste de Premier secrétaire avec en vue, sans doute, la présidentielle de 2012. Que d’abnégation !

Après une série d’échecs, mais enfin sorti renforcé de la bataille (pourtant locale !) des municipales, François Hollande a bénéficié d'un texte signé par 45 secrétaires fédéraux appelant à un "débat serein" garantissant l'unité du parti. La tournée des municipales aura aussi servi à çà. Il se place en réserve du parti.
Réélu maire de Paris, Bertrand Delanoë doit d'abord se préoccuper de sa mairie avant de se lancer éventuellement à l'assaut du PS. D’autant que le PS est opposé au cumul des mandats et peut-être pas seulement concernant la droite. Il peut compter sur le soutien de l'ancien Premier ministre Lionel Jospin.

Grâce à sa brillante réélection à Lille, Martine Aubry, voit le bout du tunnel et prouve que lorsqu’on ne fait que se consacrer à son mandat local, on peut, avec le temps, refaire surface. En sa qualité d’ancien ministre (d’Edith Cresson, donc vraiment ancien, du temps de Mitterrand!), elle est toutefois citée parmi les possibles prétendants, à 58 ans et 62 ans en 2012.
Enfin, les députés Julien Dray et Pierre Moscovici considèrent que leur tour est venu, mais font toujours figure d'outsiders : tous deux intriguent ferme, chacun dans son style, l’un dans l’ombre et l’autre dans la lumière des plateaux de télévision.

La presse papier bidonne; les blogueurs se bidonnent

Déontologie, la presse a dit ‘déontologie’ ?
C’est comme pour Sa Cynique Majesté Royal de parler de ‘république du respect’
Voyons ce qu’en dit le Web, avec Koztoujours, par exemple :
Et ça ne fait pas forcément marrer.
Le parcours est simple[…]
J’écoutais, ce jeudi, On refait le monde, de mercredi. Ouverture en fanfare sur la tribune de Carla Bruni-Sarkozy. Et constat partagé de la grave négligence, de la mauvaise foi de ce rédacteur en chef du Nouvel Observateur, Airy Routier. Constat auquel j’ajouterai sans crainte la volonté de nuire.
Voilà une affaire dans laquelle l’émetteur du sms prétendument adressé dément l’envoi, le destinataire du sms dément la réception mais dont Airy Routier confirme l’authenticité… tout comme le fait qu’il ne l’a jamais vu. Sur Bakchich, au début de cette affaire, un article soulignait que cette prétendue information circulait “en ville” depuis des semaines. Cela n’a pas empêché Routier de placer son scénario huit jours avant le mariage. L’intention de nuire doit-elle encore être prouvée ? Bref, Airy Routier bidonne. Et si sa lettre d’excuse est partie, personne n’a encore vu la trace de la lettre de démission qui aurait du partir également.

Florence Aubenas fait-elle solidairement partie de la charrette ?

La bataille fait rage entre la presse papier et la presse Web

Témoignage d’un blog de qualité
Versac a reçu ce mail et rapporte :
20 mars 2008
Tu veux des scoops, coco ?
Bonjour,
Nous avons le plaisir de vous proposer de faire partie de la nouvelle liste de diffusion privée de L'Express et de L'Expansion, s'adressant ponctuellement à certains bloggeurs et journalistes sélectionnés. Au programme, des contenus envoyés en exclusivité pour vous et votre blog
http://vanb.typepad.com/versac/ : - des scoops en exclusivité - certains éléments du magazine papier en avant première- les endroits du web où L'Express et L'Expansion prennent la parole et créent l'évènement
Les scoops de L'Express :Le patrimoine des candidat à la présidentielle, les tumultes du couple Cécilia-Nicolas Sarkozy, la première interview de Carla Bruni, Simone Veil s'indignant de la proposition de Nicolas Sarkozy pour la mémoire des enfants juifs, Xavier Bertrand reconnaissant son appartenance au Grand Orient de France, mais aussi des sondages, des interviews exclusives, des classements…
Les scoops de L'Expansion :Au cours de ses quarante années d'existence, L'Expansion a souvent innové et créé l'actualité économique par la publication de classements originaux et d'informations exclusives : liste des restaurants les plus rentables, carte des suppressions d'emplois dans l'industrie automobile, liste des villes qui vont basculer lors des municipales etc...L'Expansion est le premier magazine à avoir mis en place un classement des patrons les mieux servis en stock-options, révélant ainsi au public ce système de rémunération et ses excès. Récemment, il a fait l'actualité en révélant les risques de santé publique liés aux importations alimentaires chinoises.
La fréquence d'envoi sera maîtrisée, mais dépendra largement de l'actualité.
Si vous souhaitez devenir membre de cette liste de diffusion, merci de nous le faire savoir en répondant "OK" à cet e-mail. Bien sûr, vous pourrez à chaque envoi décider de ne plus recevoir de mail de notre part.
Christophe Barbier, Directeur de la Rédaction de L'ExpressAlain Louyot, Directeur de la Rédaction de L'Expansion
Il semble que pas mal de blogueurs ont reçu la chose. l'objectif, pour L'express ? se connecter "à la blogosphère", et bénéficier de sa capacité d'amplification, d'attraction d'attention.
Stratégiquement, ce n'est pas idiot. On balance les scoops en exclusivité, et on espère retirer "du buzz". On espère que l'attention de ces blogs se tournera un peu plus vers les sites du groupe, qui sont relativement peu cités dans ces sphères (hormis des moqueries du blog de Christophe Barbier).
Pour ma part, je ne m'abonne pas. Le scoop m'intéresse peu. La promesse d'avoir en primeur de nouvelles révélations sur la vie de carla bruni ou la franc-maçonnerie d'untel ne m'allèche pas. Mais il y a de l'idée, c'est sûr. On pourrait demander à ces journaux de travailler de manière un peu plus approfondie l'interaction, l'insertion effective dans le "web social", par des démarches plus ouvertes...

D’autres exemples encore, issus de Libération ou du Monde et du Nouvel Obs ou de Marianne ? Du Canard Enchaîné ou de Charlie Hebdo, aussi bien ? Et qui sait, des agences de presse ? Cà fait certes la différence avec Voici ou Gala !
Que de la déontologie.

Le journal Libération accuse le Web de menacer la déontologie de la presse !

La presse serait bien vulnérable et fort peu maîtresse d’elle-même
Voilà que la presse revendique sa part d'humanité ! Nous n'avons pas dit de 'stalinisme'.
Le quotidien de gauche considère que le «Nouvel Observateur» serait victime d’une ‘mésaventure’ avec la fameuse ‘bévue’ de son rédacteur en chef, Airy Routier, dans ce qui est en fait le coup monté du prétendu SMS de Nicolas Sarkozy à celle qui était alors encore son épouse. La réaction publique de sa nouvelle épouse, Carla Bruni Sarkozy, met le doigt là où ça fait mal. La déontologie des journalistes est donc tellement vacillante qu’il faudrait réformer les conditions d’accès aux écoles de journalisme, en les rendant obligatoires et en introduisant des tests psychologiques, comme le prévoit le projet de réforme des écoles de la magistrature ?

L’excuse à la ‘bévue’ et à la ‘mésaventure’ serait, selon Libération, la course effrénée aux scoops d’une presse en crise. Et si c’était plutôt le retour de bâton dans une lutte sans foi ni loi contre le pouvoir par des journalistes militants assoiffés de sang pendant la campagne présidentielle et avides de vengeance, la défaite venue. Les partis ne sont pas exempts de responsabilité qui ont non seulement permis les coups bas, mais se sont aussi autorisé la rumeur et la manipulation grossières.
La fin ne justifie pas les moyens. Dans l'excitation ambiante, des journalistes chevronnés en fin de carrière, comme Airy Routier, ont perdu leurs nerfs et se sont laissés aller.

« Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». Les maîtres de la presse distribuent des boulettes empoisonnées aux chiens de l’Internet, ses propres chiots !
Les questions que se pose le quotidien Libération contiennent la réponse et sont révélatrices de sa thèse. Le Web lui nuit ; il faut donc lui nuire en retour, par la calomnie, une habitude dont la recrudescence a fait le bonheur des rédactions et des partis de gauche pendant la présidentielle. La presse n’est pas volontaire pour combattre cette addiction : la calomnie n’est pourtant pas subtile, mais on a les plaisirs qu’on peut, dans le mépris de la déontologie. On en parle trop pour la respecter…

Questions-réponses de Libération dans un miroir, le jeudi 20 mars 2008:
Q- Le Web a-t-il fait déraper le Nouvel Observateur ?
R- Sans le Web, Airy Routier aurait certainement pris le temps de recouper son info avant de la publier dans le magazine papier. Mais voilà, pour Routier, attendre le papier, c’était risquer qu’un autre journal sorte avant lui le SMS. Et avec Internet, la périodicité de la presse ne veut plus dire grand chose. Les hebdomadaires font de l’actualité quotidienne sur le Web, les quotidiens dégainent plusieurs éditions par jour et tout le monde se tire la bourre. La concurrence s’est encore plus tendue depuis que certains journalistes ont quitté le papier pour le Web, jouant les corsaires de la profession en même temps que ses aiguillons. Là encore, les scoops pleuvent : Rue89, fondée par d’anciens de Libération, a démarré en révélant la censure d’un article du Journal du dimanche sur l’abstention de Cécilia Sarkozy à la présidentielle. Et Mediapart lancé le week-end dernier a tenté lui aussi un coup en janvier en annonçant une privatisation de France 3 par les conseils régionaux. Mais l’info démentie était un coup dans l’eau.
« Déraper » est symptomatique de la volonté de Libération de minimiser sa responsabilité partagée, tout en prévoyant des bavures dans ses rangs.

Q- Les journaux dérivent-ils sur l’Internet ?
R-
Que le SMS ait existé ou pas, il suffit de parcourir les sites web des journaux pour s’apercevoir que le dérapage était inévitable. Sur chacun d’entre eux, clignotent en vitrine des «Exclusif» et autres rubriques aguicheuses : «Dernière minute» rougeoie sur le site de l’Obs, «Les indiscrets» se découvrent sur celui de l’Express, le Point vante «Nos confidentiels», tandis qu’un doigt devant une bouche illustre ceux du Figaro. Et Libération.fr n’échappe pas à la règle, même si la rubrique «Confidentiel» n’apparaît pas systématiquement sur la homepage. De vieilles recettes de presse mais qui prennent sur le Web un sacré coup de jeune : qui aura en premier l’info ramassera le plus de clics, verra son audience monter et séduire les annonceurs. Vital, diront certains, alors que, selon les dernières prévisions, seul le Net bénéficiera dans les prochains mois d’une réelle embellie publicitaire. De danseuse moderne qu’il fallait avoir pour faire chic, le Web est devenu la potentielle vache à lait d’une presse papier en crise.
Les blogueurs amateurs ne sont pas en cause. Seuls les sites web de journaux sont visés.


Q- Les journalistes ont-ils une déontologie ?
R-
A la fin de sa tribune dans le Monde, Carla Bruni invoque, pour récuser Airy Routier, «les journalistes. Les vrais». Problème, selon la loi : «Le journaliste professionnel est celui qui a pour occupation principale, régulière et rétribuée, l’exercice de sa profession.» Soit, selon les derniers chiffres, 37 301 personnes, dont Airy Routier, vos serviteurs, les journalistes de Closer, ceux du Monde diplomatique et du magazine Dogs. Tous ont une carte professionnelle, leur donnant droit à l’entrée gratuite dans les musées nationaux et à un abattement fiscal. Une seule condition pour l’obtenir : que le postulant tire plus de 50 % de ses revenus du journalisme. Et basta. Libre au journaliste d’être à 49 % de son temps conseiller de Nicolas Sarkozy ou plombier chauffagiste. Le fait d’être journaliste n’implique aucune condition éthique. Et même si la charte rédigée en 1918 fait à peu près autorité («Un journaliste digne de ce nom […] tient la calomnie, les accusations sans preuves […] pour les plus graves fautes professionnelles»), elle ne fait pas office, comme pour les médecins, de serment d’Hippocrate. Pas d’ordre non plus dans la presse, contrairement aux médecins ou aux avocats, pour fixer des règles de déontologie. Seules des chartes maison sont parfois en place. Ainsi à l’Obs, comme se plaît à le rappeler la tribune de Bruni, ou à Libé. La charte de Libération est précise : «Une citation directe, entre guillemets […] implique que le journaliste a personnellement recueilli les propos cités en la forme». Routier dit avoir eu des «sources en béton», ce qui l’a autorisé, juge-t-il, à publier le SMS sur le site web de l’Obs le 6 février dernier. Sur la foi de la crédibilité du journaliste et de l’Obs en général, Libération.fr a immédiatement signalé l’article. Libération papier attendra deux jours et la plainte de Sarkozy contre l’Obs pour signaler l’existence du SMS.
Cette fois, la question est réelle, mais concerne à la fois les journalistes du papier et ceux du Net, les 37 301 personnes en vrac : les serviettes de Libé souffriraient donc d’être mêlées aux torchons du Web ? Libération se désolidarise, marque sa différence –sa supériorité – et révèle sa méfiance du béton.
C'est aussi la question -passée sous silence- du secret des sources... Béton ou fétu de paille !
Le quotidien vertueux est vraiment singulier, à le lire. Selon lui, l’abomination des abominations serait la liberté disputée au journaliste «d’être à 49 % de son temps conseiller de Nicolas Sarkozy ou plombier chauffagiste ». En revanche, le journaliste (de Libé) serait déontologiquement libre d’être à 49 % de son temps conseiller de Sa Cynique Majesté Royal, compagne du premier secrétaire ou gardien(ne) d’immeuble ? Il n’est pas certain que Libération ait trouvé la voie…
On retiendra que Libération a besoin de garde-fous : comme les médecins ou les avocats, il réclame un ‘ordre des journalistes’ pour fixer des règles de déontologie.
La presse aurait besoin d’une psychanalyse de groupe?

SMS/Sarkozy : alliance objective Florence Aubenas-Airy Routier

Agitation au Nouvel Obs avec le départ de Perdriel et l’arrivée d’Olivennes
Le patron du groupe Perdriel-SFA ne saurait donc pas ce qu’il dit quand il admet que le SMS litigieux n’a pas d’existence effective ?
L'essentiel est maintenant ailleurs. Nicolas Sarkozy a retiré sa plainte, Carla Bruni a publié une tribune, Airy Routier a retiré ses excuses et affirmé qu'il était de plus en plus certain de l'existence de ce SMS, sans l’avoir vu, et la journaliste Florence Aubenas approuve la publication du papier initial par Airy Routier, son rédacteur en chef. L'affaire est close mais ce n'est pas pour autant qu'on arrête d'en parler. Indirectement, accessoirement.
Le problème n’est plus celui du SMS mais celui de la gauche contre le centre-gauche.
Florence Aubenas –enlevée à Bagdad en 2005- a quitté Libération en septembre 2006 en raison d'un désaccord avec l'actionnaire principal Édouard de Rothschild. Elle a ensuite rejoint le Nouvel Observateur.
Mais la femme d’Airy Routier, le patron de Florence Aubenas, est Valérie Lecasble, la directrice générale de la chaîne d'information en continu i>télé, dont la maison-mère est Canal+. Sachant que l’épouse a commis un livre très critique contre Canal+ et son président de l'époque, Pierre Lescure, Aubenas bien téméraire, pensera-t-on, de pencher du côté du mari, à l’arrivée à la tête du groupe Nouvel Observateur, de Denis Olivennes, qui fut recruté à Canal+ par … le couple Lescure.
Olivennes est un socialiste favorable à l’ouverture au centre.
Bayrou, qui se plaint entre autres d'un manque de soutien médiatique, risque de se voir tout à coup soutenu non seulement par Marianne, mais par le Nouvel Observateur.
Désirdavenir Royal, en revanche, se dit (actuellement !) favorable à plus de gauche rassemblée autour d'elle pour rénover le PS à son service et serait donc quelque peu délaissée par le Nouvel Observateur nouveau d’Olivennes…
Croyez-vous que l’ex de Libération et le rédacteur en chef actuel soient favorables à un changement de ligne éditoriale.
Bonne route à l’alliance Aubenas-Routier…

Le chômage reprend le cours de sa baisse

Le marché du travail n’est pas gagné par la morosité
Les attaques de la gauche française ne parviennent pas à atteindre le moral des Français. Ni la conjoncture internationale qui, outre de fortes turbulences financières internationales, connaît des hausses spectaculaires des matières premières agricoles, du pétrole et du dollar. Le PS a beau jeu de noircir le tableau, mais le candidat à l’Elysée n’avait pas pu prévoir l’ampleur de ces hausses dans son programme. Sa Cynique Majesté Royal, sa rivale malheureuse, nous dira peut-être qu’elle avait anticipé…

La hausse surprise de janvier n’aura donc pas été significative au lendemain des fêtes. Le chômage est reparti à la baisse en février en France, selon les données publiées par le ministère de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi. La baisse de février concerne aussi bien les hommes (-0,8%) que les femmes (-0,7%), les moins de 25 ans (-0,1%), les 25 à 49 ans (-0,8%) et les 50 ans ou plus (-0,9%).
Le nombre de demandeurs d'un emploi à plein temps et à durée indéterminée a baissé de 0,7% le mois dernier (-13.700 personnes) à 1.896.800, après une hausse de même ampleur en janvier. La ministre de l'Economie, se réjouit de cette diminution qui, dit-elle dans un communiqué, confirme une "orientation toujours favorable du marché du travail en France".
Christine Lagarde, la ministre, souligne en outre que "le repli ininterrompu du nombre de chômeurs de longue durée se poursuit" avec un recul de 1,0% en février à 486.100.
Le Premier ministre, François Fillon, avait annoncé mercredi devant la représentation nationale que la baisse du chômage se poursuivrait au cours de l'année 2008 en dépit du ralentissement de l'économie. La gauche malsaine s’était gaussée, elle qui souhaite la réussite du gouvernement et celle de la France...
Sur un an, le nombre de chômeurs de catégorie 1 a baissé de 8,2% et le nombre de chômeurs de longue durée a reculé de 18,5%.
Les chiffres publiés par le ministère prennent en compte les personnes à la recherche d'un emploi à plein temps et à durée indéterminée dont l'activité réduite a été inférieure à 78 heures dans le mois.
Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 avait augmenté de 0,7% en janvier (+13.200) après plusieurs mois de baisse continue (-9.800 personnes en décembre, -12.500 en novembre, -23.000 en octobre et -28.000 en septembre), soit une baisse de 73.300 demandeurs d'emploi et un gain de travailleurs de quelque 60.000 depuis la rentrée de septembre.Ceux-ci doivent observer une amélioration sensible de leur pouvoir d'achat.
Dans son communiqué, Christine Lagarde note que cette amélioration du marché du travail est cohérente avec plusieurs indicateurs récents bien orientés, ainsi la production industrielle, la consommation des ménages ou le climat des affaires dans l'industrie.
La production industrielle a augmenté de 1,2% en janvier, la consommation des ménages de 1,2% également en février et le moral des industriels a rebondi en mars après trois mois de baisse, selon les statistiques publiées par l'INSEE.
L'Insee a fait état le 6 mars d'un taux de chômage à 7,8% de la population active (7,5% en France métropolitaine) au quatrième trimestre 2007 au sens du BIT, sur la base d'une nouvelle méthode d'estimation à partir d'une enquête de terrain, l'Enquête emploi.
Ce taux de 7,5% pour la France métropolitaine est le plus favorable depuis 1983 mais les économistes s'attendent à une stabilisation cette année dans un contexte de ralentissement de la croissance. Le gouvernement vient de revoir à la baisse sa prévision de croissance économique, à 1,7-2,0% contre 1,9% en 2007.
Christine Lagarde indique dans son communiqué qu'elle va, avec son nouveau secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi Laurent Wauquiez, poursuivre les réformes structurelles sur le marché de l'emploi, "notamment la réforme de la formation professionnelle lancée en février avec pour principal objectif l'amélioration de la formation des demandeurs d'emploi et des jeunes".

L’opinion approuve l’évolution de Sarkozy souhaitée par la presse

Une majorité de Français souhaite un président conventionnel
A 58% les Français estimeraient que, depuis quelques semaines, Nicolas Sarkozy a changé plutôt en bien sa manière d'exercer la fonction de président de la République, selon un sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI.
D'après cette enquête,
- 50% des personnes interrogées disent en outre que le chef de l'Etat exerce sa fonction "de la même manière",
- 49% étant d'une opinion contraire
- et 1% ne se prononçant pas.
La perception favorable de l'effort de Nicolas Sarkozy de cadrer son image en laissant de côté certains aspects de son comportement qui en font visiblement un président de son temps, jeune et dynamique, est davantage marquée dans l'électorat de droite (59%).
Le sondage a été réalisé , pendant la visite d’Etat qu’il a effectuée au Royaume-Uni, les 26 et 27 mars, auprès d'un échantillon de 1.007 personnes âgées de 18 ans et plus.
Rappelons que le Président Sarkozy a accédé au pouvoir à l’âge de 52 ans, mais de 63 ans pour Chirac et de 65 pour Mitterrand. La presse et les Français ont donc de la peine à adapter leur conception de la fonction au rajeunissement de dix ans de celui qui l’incarne.