mardi 27 novembre 2007

La gauche est adroite à exacerber les situations de violence

Villiers-le-Bel: la gauche par omission
La gauche n'a décidemment pas l'éthique politique qui conviendrait à des gouvernants.
Le PS a un 'cabinet fantôme' qui serait bien nommé s'il était moins inutile que néfaste. Son inexistence insigne est lourde de conséquences.
Le futur ex-Premier secrétaire socialiste, François Hollande, trouve opportun d'aller en serrer cinq à Jean-Ba Eyrault, rue de la Banque où on croise les 'pipeules' sans pour autant se réserver une tente auprès de DAL: il s'encanaille un moment, mais ne veut priver personne et s'en retourne dans son accueillante SCI du VII° arrondissement, puisqu'il a été chassé de son domicile de Boulogne-Billancourt! Un mal-logé peut comprendre les autres mal-logés... A-t-il fait avancer leur situation et celle de la construction? Pas plus que celle de la reconstruction du PS…
Sur sa lancée, croyez-vous qu'il serait allé passer un instant à Villiers-le-Bel devant micros et caméras? Pas même un discours. Que le gouvernement se débrouille avec les jeunes défavorisés qui se précipitent à vive allure sur les voitures de police, aux guidons de petites motos à seulement quelques milliers d'euros piece. Les centres sociaux et les éducateurs ne sont pas parvenus à apprendre aux inconscients le respect de la priorité à droite. Ils ne connaissent que le respect et la priorité qui leur sont dus!
Hollande et ses élus socialistes se tiennent en retrait.
Au lieu de condamner les violences consé- cutives à la mort de ces deux jeunes motocyclistes, la gauche républicaine s'en lave les mains. Ou joue un double-jeu terrible. C'est Stéphane Le Foll (ci-contre) qui, au nom du Parti socialiste, a condamné ces violences "insupportables". Désaveu clair? Attendez! En ajoutant dans le plus pur style socialiste qu'elles "traduisent un malaise profond", mais que "rien n'a été fait depuis les émeutes de 2005 (!) Les gouvernements de Villepin puis Fillon n'ont pas apporté de remède à la situation des banlieues", a-t-il insisté lourdement, comme si l'heure était à profiter (?) de la situation. Le maire socialiste de la commune, Didier Vaillant, a réclamé une enquête "impartiale"? La remarque ne s'imposait pas, mais c'est ainsi que s'expriment les élus socialistes locaux, donnant ainsi corps à la 'défiance citoyenne' de ses administrés envers la justice. Qui peut citer un syndicat de gauche qui s'est indigné?
Le PS craint-il de mettre en évidence l'échec dans la pratique de ses théories sur la prévention de la délinquance? Se croit-elle obligée à se défausser? Son manque d'élégance ne sera pas passé inaperçu des électeurs aux prochaines municipales. Conclusion des jeunes des quartiers aux propos socialistes: rien n'est fait pour nous! Pas même de nous apprendre à porter des casques sur nos misérables deux-roues de type moto-cross de défavorisés!

Il en est un en revanche qui n'a pas peur de "s'éclater" ouvertement dans la violence, aux heures ouvrables, devant les caméras, et de se réjouir des effets de la politique du gouvernement Jospin dans laquelle les deux victimes ont grandi et au nom de laquelle leurs vengeurs cassent, brûlent et pillent leurs lieux de vie. La désertification des quartiers ne s'explique donc pas simplement par des mesures qu'on dit gouvernementales, en politique et presse politiciennes.
Pour le trotskiste Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), non content de répandre la chienlit dans les universités et maintenant dans les lycées, les réactions de colère de dizaines de jeunes "traduisent une fois de plus la profonde crise sociale qui mine ces quartiers" et le sentiment "d'injustice et de révolte" qu'éprouvent ces jeunes marginalisés. Pourtant, la situation est "bien pire que celle de 2005", selon le syndicat de police Synergie. La LCR se met hors la loi en justifiant ainsi la violence. Apologie de violence: que dit le droit?
Que ce soit dans le silence de la gauche républicaine ou au milieu des exhortations à la révolte de la LCR, également étourdissants et irresponsables, le Premier ministre, François Fillon, et la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, se sont rendus mardi en fin de matinée à la mairie de Villiers-le-Bel (Val d'Oise), au lendemain d'une nouvelle soirée de violences urbaines qui ont touché cette ville et d'autres communes du Val d'Oise. "Nous allons mettre en place ce soir un dispositif renforcé sur Villiers-le-Bel: il y aura tous les moyens pour assurer la sécurité de cette commune et des communes avoisinantes", a promis M. Fillon.
A l'issue d'une rencontre avec le maire PS Didier Vaillant et d'autres élus locaux, le chef du gouvernement est revenu sur l'origine des émeutes rappelant: "Dans une démocratie, il n'y a pas de vengeance, il y a la justice". François Fillon a aussi souligné: "Elle doit dire toute la vérité. Cette vérité, nous la devons aux familles de Mouhsin et de Lakhami", les deux mineurs morts dimanche dans une collision avec une voiture de police. "Cette vérité, elle sera connue, c'est le travail de la justice".
Mais le chef du gouvernement a enfin insisté sur le fait que "rien ne justifie les violences qui ont été commises hier soir". D'autres responsables politiques de droite et de gauche auraient pu être clairs sur ce point. Il a donc poursuivi. "Elles sont inacceptables, elles sont intolérables (...) Les habitants de Villiers-le-Bel ont droit à la paix, à la sécurité" et "pour eux aussi la justice passera".
Le chef du gouvernement a enfin rendu hommage aux pompiers et aux "policiers qui ont vécu une nuit extrêmement difficile". "Ceux qui tirent sur des policiers sont des criminels et ils seront poursuivis comme tels", a-t-il prévenu. Il fallait qu'un élu le dise haut et fort dans le silence politicien.
"Des équipements publics ont été détruits (...) J'ai dit au maire et au conseil municipal que l'Etat serait solidaire (...) pour les aider à reconstruire dans les meilleurs délais ces équipements publics", a-t-il précisé. "Ceux qui détruisent ces équipements publics (...) ne doivent pas gagner". Les contribuables devront être solidaires, quand la gauche politicienne ignore la solidarité politique.
Cette visite survient alors que les violences de la nuit se sont soldées par plus de 70 véhicules incendiés, six personnes interpellées et une soixantaine de policiers blessés, dont trois grièvement. De nombreux commerces et bâtiments publics ont par ailleurs été incendiés.
L'indifférence des responsables de tous bords est coupable. Jusqu'à son apparence.

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