dimanche 25 novembre 2007

Inauguration d'un mur aux disparus français d'Algérie

Devoir de mémoire: Pieds Noirs et Harkis ensembleL'inauguration s'est déroulée en présence de plus de 5.000 personnes et du secrétaire d'Etat à la Défense chargé des Anciens combattants, Alain Marleix (ci-contre, né en 1946 et journaliste diplômé passé par l'EHESS, et a décroché les diplômes de l´École supérieure de journalisme de Lille (ESJ) et d'études supérieures (DES) de sciences politiques ).
Ce mur est dédié à la mémoire des disparus français et harkis de la guerre d'Algérie. C'était à Perpignan, dans le sud de la France. Le secrétaire d'Etat -né en 1946- a été journaliste (diplômé passé par l'EHESS, l´École supérieure de journalisme de Lille (ESJ) et détenteur d'un DES de sciences politiques.
"Perpignan la solidaire ne pouvait pas ignorer ces vies brisées", a déclaré le maire Jean-Paul Alduy (ci-contre, né en 1942, ingénieur général des Ponts et Chaussées et sénateur UMP des Pyrénées-Orientales (Languedoc-Roussillon)).
Sur ce "Mur des disparus, morts sans sépulture en Algérie (1954-63)", familles de rapatriés d'Algérie et harkis (supplétifs musulmans de l'armée française) ont découvert les noms des 2.619 disparus sur dix plaques de bronze placées autour d'une figure allégorique "à la mémoire des disparus morts sans sépulture".


Erigé grâce à une souscription à l'initiative de l'association de rapatriés, le Cercle Algérianiste, ce mur de l'ancienne prison de Perpignan est également composé de deux plaques de marbre portant l'inscription "Aux harkis disparus".
"Nous devons surmonter l'affrontement systématique des mémoires pour aller à l'établissement objectif des faits et à la vérité des événements", a déclaré le de son côté M. Marleix.
"M. Marleix a souhaité "une politique de mémoire assumée", ajoutant "la mém oire doit devenir ce qui nous rassemble enfin 45 ans après les faits". Ce monument porte des citations des écrivains Jean Brune et Chateaubriand.
La veille, quelque 200 personnes inspirées par la haine s'étaient rassemblées à l'appel de 50 organisations pour protester contre l'inauguration de "ce mur de la honte", qui selon celles-ci, "organise un tri sélectif des victimes de la colonisation", manifestant ainsi leur préférence de l'oubli et de la honte à la reconnaissance et la réconciliation. Et le respect?
Contrastant remarquablement avec la pensée unique, cette inauguration souligne la diversité des opinions et le respect de la liberté d'expression, alors qu'une vive controverse orchestrée tente d'entretenir les dissensions historiques entre la France et l'Algérie. La mémoire sélective
Le président français Nicolas Sarkozy qui se rend début décembre à Alger pour une visite d'Etat de trois jours refuse la "repentance" alors que l'Algérie demande à la France de reconnaître les "crimes" commis durant les 132 ans de la colonisation. L'évocation indigne de crimes prétendument à sens unique est une insulte à ceux qui n'ont pas eu à choisir. Or, ceux qui précisément ont choisi, méritent justice et respect.

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