vendredi 30 novembre 2007

Brûlée vive par de la racaille, Mama ne peut excuser

Les incendiaires du bus de Marseille devront rendre des comptes
La racaille, ça existe et Mama Galledou l'a rencontrée.
A force de se voiler la face, de théoriser et d'accuser le camp adverse, la violence continue: LIRE le billet précédent de PaSiDupes...

Pourtant une année plus tard les chairs de Mama ressentent toujours vivement les conséquences de la démission des parents et de l'Education nationale, des incitations politiques à l'insolence et à la défiance citoyenne, des justifications politiciennes de la violence et de la glorification médiatique de la permissivité post-soixante-huitarde. Sans parler de la débilité morale des barbares, auteurs de l'agression.
"Ils n'ont pas d'excuse", a insisté vendredi Mama Galledou, la jeune femme de 27 ans gravement brûlée dans l'incendie volontaire et prémédité d'un bus à Marseille par des jeunes en septembre 2006. Ils voulaient suivre l'exemple des autres qui avaient les honneurs de la presse, que les partis ne condamnaient pas, que les éducateurs justifiaient dans la barbarie.
"Il n'y avait aucune raison, j'ai rien fait. Personne ne mérite de brûler", observe Mama. Interviewée depuis Marseille par France-Info, la jeune femme s'est dite "en colère" contre les huit jeunes poursuivis dans cette affaire, "d'autant plus qu'ils n'ont aucune réponse, ils sont muets". Que voulez-vous, Mama, ils sont devenus les héros de leur quartier, par la grâce des médias , d'une certaine la politique qui ne veut pas se remettre en cause et se renier, et des avocats et psychologues qui leur trouveront de mauvaises raisons qui seront reprises par les médias et dans les écoles. Les droits de la défense permettent de dire n'importe quoi et d'insulter les victimes par d'odieuses excuses.
Mama a souhaité "qu'ils réalisent, et que ceux qui pourraient avoir ce genre d'idée réalisent que c'est pas anodin, c'est pas juste une bêtise". Puissent les médias être dignes de leur pouvoir et participer à la formation de l'opinion et de la jeunesse. Puissent aussi les 'acteurs de la parole' enfin mesurer la gravité de leurs déclarations. Puisse chacun se sentir responsable, par ses silences, de ce que vit courageusement Mama. "Il faudrait juste que ça fasse réfléchir et ça servirait vraiment à quelque chose dans ces cas-là, parce que honnêtement, ça ne changera pas mon état".
Deux mineurs de 15 et 16 ans jugés par le tribunal pour enfants de Marseille dans le procès du bus incendié ont reçu la peine qu'ils méritent fin septembre: deux peines de huit ans de réclusion. Ils ont fait appel…
Six autres incendiaires présumés, âgés de plus de 16 ans le jour du drame, seront jugés du 3 au 7 décembre prochain devant la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône. Ils encourent pour leur part jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.
Puissent à cette occasion les juges regagner l'estime des Français et des victimes.

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