lundi 22 octobre 2007

Indulgence de la justice pour l'activiste Florimond Guimard

Permis de stock-car décerné à RESF et ses agités
Joseph Bové 'démonte' tout ce qui lui chante. Florimond Guimard cherche à percuter un véhicule de police et que lui en coûte-t-il ?
Le parquet du tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a requis aujourd’hui lundi une "peine de principe" (?) de deux mois de prison … avec sursis contre Florimond Guimard, modèle de professeur des écoles à Marseille et activiste du Réseau Education Sans Frontière (RESF), à ses nombreux moments perdus, poursuivi pour "violence aggravée sur un agent de la force publique" lors d'une action contre l'expulsion d'un parent d'élève sans-papiers en 2006. Que vaut un agent de police contre un clandestin ? Seul le sans papiers est respectable.
Le paisible militant à lunettes de RESF, âgé de 31 ans, est donc accusé d'avoir tenté de percuter un véhicule de police avec sa voiture et d'avoir lancé –par inadvertance- une grille sur un policier lors d'une manifestation contre l'expulsion du papa algérien sans-papiers, dont les ‘jeunes’ enfants étaient scolarisés dans son groupe scolaire, le 11 novembre 2006 à l'aéroport Marseille-Provence. Le devoir professionnel ? Espérons que les tout-petits avaient école aujourd’hui et qu’un instit ordinaire –et non un héros- leur a appris à lire les tracts RESF, par la méthode extrêmement globale.
Florimond Guimard a toujours nié toute violence lors de cette action. C’est à l'évidence un pacifiste, mais un brin schizophrène et amnésique. Poursuivi pour "violence aggravée sur un agent de la force publique" (qui a dû se jeter une grille dessus, comme des prévenus se jettent contre les murs pour crier aux violences policières), il risque trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. C'est théorique. Le parquet a d'ailleurs déjà demandé la requalification d'une partie des faits en "rébellion". Il faut dire que des profs avaient pris des congés ‘pour convenance personnelle’ ou s’étaient fait porter pâles, pour soutenir le camarade 'rebelle', c'est officiel. Leurs élèves ont dû se rendre à l'école, mais aujourd'hui, c'était garderie!
La partie civile a demandé 1.000 euros au titre de préjudice moral et 1.000 euros pour frais de justice pour chacun des trois policiers plaignants.
Le jugement a été mis en délibéré au 21 décembre prochain. "M. Guimard a résisté à un Etat qui ne respecte pas le droit et les conventions internationales sur le droit de l'enfant", a déclaré Me Claudie Hubert, l'une des avocates du militant. Vous ne rêvez pas… Et elle ne s'en est pas tenue là!
"S'il est poursuivi, tous les manifestants de France devraient l'être. J'ai d'ailleurs déposé au tribunal les 257 noms de personnes qui demandent à comparaître également", a-t-elle ajouté, sans provocation, outrepassant aussi les limites des droits de la défense, mais il est vrai qu’on peut tout dire et n’importe quoi si on est avocat et que tout le barreau militant est près à défendre l’indéfendable.
Miracle! Les transports publics étaient rétablis dans la zone Aix-Marseille aujourd'hui... Les franciliens n'ont pas eu cette chance: ils n'avaient pas de Florimond dans la manche! Mille cinq cents personnes, selon la police, mais trois mille selon les organisateurs, ont donc pu se déplacer sans encombres et se sont rassemblées devant le tribunal à l'appel d'associations, de syndicats, de collectifs, de réseaux et de partis de gauche pour demander la relaxe de Florimond Guimard derrière une banderole où était inscrit: "La solidarité n'est pas un délit". Tout dépend de la manière d'exprimer sa solidarité. La fin jusitifie désormais les moyens...
Combien de classes désertées aujourd’hui et d’enfants sans maîtres, ni cours ? Et ça recommencera au jour du verdict... 'Convenance personnelle' et certificats médicaux de complaisance: tous coupables!
La FCPE est-elle du côté des professeurs des écoles (SNUipp-FSU) ou des parents de leurs enfants ?
‘Les conventions internationales sur le droit de l'enfant’ ne comporteraient-elles pas quelques lacunes ?

1 commentaire:

  1. Ce genre de favoritisme ne me choque pas, dans la mesure où il y aura des épreuves de sélection (des vraies, pas comme le bac actuel) pour les candidats.
    Tout le monde n'a pas le tonus et la volonté de Rachida Dati, et il vaut mieux que ces candidats soient en train de faire des études que traîner dans les cités et gagner leur vie comme revendeur de drogues.

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