dimanche 21 octobre 2007

François Auguste, passager ‘par hasard’ mais solidaire de RESF

Un élu communiste complice de Florimond Guimard
Dans son précédent billet, PaSiDupes révélait la supercherie que les collectifs, réseaux et autres syndicats colportent depuis des mois. Dans l’affaire qui sera jugée la semaine prochaine, Florimond Guimard, un enseignant militant extrémiste de gauche, est inculpé pour entrave musclée au rapatriement d’un clandestin sans papiers soutenu par RESF. Or, le passager (ci-dessus avec micro) qui se trouvait à bord 'par hasard', et qui est poursuivi dans un autre procès, est un citoyen au-dessus de tout soupçon, François Auguste. Mais, le croirez-vous, ce passager dont la presse nous dit qu’il se trouvait là ‘par hasard’ n’est pas un banal passager. C’est un élu de la région -première coïncidence, et il est communiste, président du groupe communiste au conseil régional de Rhône-Alpes, conseiller régional de l’Isère (38), vice-président Délégué à la Démocratie Participative.
Ses soutiens locaux : Alternatifs Isère, Centre d'Informations Inter-Peuples, Coordination Rhône-Alpes de soutien aux sans-papiers, Collectif isérois de soutien aux réfugiés algériens, CNT Education 38, Groupe d'animation parrainage aux personnes demandant asile et protection à la France, FCPE 38, Fédération de l'Isère du PCF, FSU 38, PAS 38, RESF 38, SNES 38, SNUipp 38, Sud Education Grenoble, Sud lycéen 38, UNL 38.

Et qu’écrit-il, le lundi 4 juin 2007 ?


Arrêt des poursuites ! Relaxe pour tous les inculpés ! Renforçons et élargissons la solidarité à tout le pays pour les sans-papiers et ceux qui les défendent !
lundi 4 juin 2007 par François Auguste
Je veux exprimer toute ma solidarité au ressortissant malien en voie d’expulsion qui a été passé à tabac dans un avion en partance pour Bamako samedi dernier, et à Michel DUBOIS, passager qui a exprimé sa réprobation avec plusieurs autres passagers de cet avion et qui a été mis en garde à vue. Encore une fois, le seul fait de s’exprimer, de demander des explications, de protester contre des violences gratuites est passible de poursuites judiciaires, ce que risque Michel DUBOIS.
Je tiens à saluer cette réaction de solidarité des passagers à l’égard d’une personne violemment expulsée. Les circonstances ne sont jamais les mêmes, concernant par exemple Khadidja ou moi-même, mais ce qui compte, c’est que les passagers réagissent, demandent des explications, prennent la parole , ce qui a été le cas à chaque fois sous des formes diverses.
Cela n’a strictement rien à voir avec une quelconque "entrave à la circulation d’un aéronef", chef d’inculpation bien commode pour essayer de sanctionner lourdement toute velléité d’expression individuelle ou collective.
A l’automne auront lieu plusieurs procès de simples citoyens, militants RESF, élus qui auront utilisé cette liberté de s’exprimer ou de manifester une solidarité.
Le 22 octobre, avec Florimond GUIMARD, le 26 novembre, c’est mon tour. Le procès de KHADIDJA n’est pas encore fixé. Michel DUBOIS sera-t-il poursuivi lui aussi et combien d’autres d’ici là ?
Je soutiens totalement la proposition de RESF d’organiser un réseau autour de tous ces cas et de donner une dimension nationale à ce légitime combat :
La solidarité, la liberté d’expression ne doivent pas devenir des délits.

Autre publication 'accréditant' le fait qu’il était ‘par hasard’ à bord, le 11 novembre 2006:
L’appel du comité de soutien à François Auguste pour dire Non au délit de solidarité
mercredi 9 mai 2007
De nombreux élus et dirigeants communistes étaient présents au rassemblement devant le Tribunal correctionnel de Lyon lundi 7 mai lors du procès de François Auguste, Vice Président à la Région, qui a été convoqué par le Procureur de la République pour « entrave à la circulation d’un aéronef afin de soutenir des personnes faisant l’objet d’une reconduite à la frontière. »
De nombreux élus du groupe communiste, des secrétaires fédéraux, des maires et parlementaires (Annie David, André Gerin, Guy Fischer étaient excusés) , des responsables syndicaux et associatifs, des vice-présidents socialistes, le président du groupe des Verts ...
Ont pris la parole au rassemblement :
Un responsable de Sud, de la FSU ; Marianne Helric , Mireille Peloux et Richard Moyon pour RESF, Nicole Borvo, présidente du groupe communiste au Sénat, Serge Hulot, secrétaire général de l’ANECR, Jean-Michel Bochaton, Président du groupe communiste, Christian Avocat, Président du groupe PS, Jean Jack Queyranne Président de la Région, et bien sûr, François Auguste.

Le cas de Nathalie Perrin-Gilbert, la maire du premier arrondissement (PS) de Lyon,est intéressant. Alors que son patron, Gérard Collomb, refuse de prendre position, la maire du premier arrondissement (PS), Nathalie Perrin-Gilbert, se mouille.

“Héberger des personnes sans-papiers fait partie d'actes de résistance dont je partage le sens. Je l'ai déjà fait pour qu'une femme et sa fille ne dorme pas dans la rue”. Elle est même allée plus loin. Avec l'appui de son équipe municipale, elle a accueilli pendant trois semaines dans sa mairie de la place Sathonay une famille de cinq enfants. “Je ne me sens pas quelqu'un d'à-part. J'ai pris cette décision parce que d'autres personnes de l'arrondissement font preuve d'une générosité et d'un courage exceptionnels”. Michel Durand (le curé de Saint-Polycarpe), les militants du Réseau éducation sans-frontières (RESF) et tous les anonymes apprécieront. Mireille Peloux de RESF lui renvoie le compliment : “Elle nous soutient depuis le début. Elle a permis dernièrement que la mairie du 1er finance quelques nuits d'hôtel pour la famille Kaja (voir Lyon Capitale du 2 octobre).
Sera-t-elle l’anonyme du prochain vol de retour au pays de sans-papiers ? Combien d’autres ?
Qui ne sont pas poursuivis…

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