jeudi 20 septembre 2007

Pécresse étend et revalorise le système des bourses étudiantes

Un panier garni de chabichou à quiconque a entendu la gauche applaudir…
Valérie Pécresse va réformer, à la rentrée 2008, le système des bourses étudiantes, en élargissant leur bénéfice à 50.000 jeunes supplémentaires, en revalorisant leur montant pour les plus défavorisés et en améliorant des aides récompensant le mérite et la mobilité internationale.
Le coût du dispositif, présenté mercredi en Conseil des ministres, est évalué à 100 millions d'euros en 2008, qui seront inscrits au budget 2008 présenté par le gouvernement la semaine prochaine, a précisé le ministère de l'Enseignement supérieur.
Cette "nouvelle architecture du financement de la vie étudiante" prévoit une augmentation de 10% du nombre d'étudiants boursiers à la rentrée 2008, qui vont passer de 500.000 à 550.000. Il s'agit d'élargir le bénéfice de ces aides "aux classes moyennes", a souligné la ministre.
Valérie Pécresse a aussi annoncé que "pour les 100.000 étudiants dont les familles gagnent moins de 7.000 euros par an", les bourses seront revalorisées de "4,5%". Le montant maximal des bourses (3.753 € en cette rentrée 2007) passera ainsi pour eux à 3.921 €.
Deux bourses sont modifiées. Elles concernent l'aide récompensant le mérite et de celle favorisant les séjours à l'étranger, qui s'adressent aussi bien aux étudiants boursiers qu'aux non boursiers dont les parents ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu.
La bourse liée au mérite, qui est aujourd'hui de 400 à 678 € par mois mais ne peut être cumulée avec la bourse sur critères sociaux (BCS), sera de 200 € par mois, mais pourra s'ajouter à la bourse sur critères sociaux.
Cette bourse au mérité sera attribuée aux lycéens ayant obtenu une mention "très bien" au bac -ce qui est devenu de moins en moins rare, on peut même dire assez commun- mais pour la seule durée de la licence. Pour les deux années de master, elle sera versée aux "'lauréats étudiants', identifiés par les universités comme appartenant aux 5% des meilleurs de leur licence".
Cette mesure s'appliquera dès le 1er janvier 2008. L'objectif est de doubler le nombre de bénéficiaires (aujourd'hui de 15.000).
La bourse de mobilité internationale sera de 400 € par mois (95 à 389 actuellement) pour aider un étudiant partant un trimestre ou un semestre à l'étranger. Objectif: passer de 15.000 à 30.000 bénéficiaires.

Valérie Pécresse veut aussi simplifier le système d'attribution des bourses, actuellement fondé sur 18 critères. Le montant des bourses accordées sur critères sociaux, pour les étudiants de familles non imposables à l'impôt sur le revenu, sera ainsi fonction du seul revenu du foyer fiscal auquel est rattaché l'étudiant et du nombre d'enfants à charge du foyer. Espérons que les familles modestes de deux enfants ne seront pas exclues du système. Evidemment, les salaires moyens peuvent se brosser… Les chambres en cités ne sont pas non plus pour eux. Solution, parents ? Travaillez plus pour gagner plus !
Est aussi créé un "fonds national d'aide d'urgence" pour "faire face aux situations exceptionnelles", comme la perte d'emploi d'un des parents de l'étudiant.
En concertation avec les banques, l'accès à l'emprunt sera "facilité" grâce à
des "prêts accessibles à tous".
La ministre a veillé à simplifier les démarches administratives et à réduire les coûts de gestion : les CROUS deviennent les interlocuteurs uniques des étudiants en matière d'aides sociales et verseront toutes les aides.
Ce plan est un premier aboutissement du chantier "vie étudiante" lancé le 11 juin avec les organisations étudiantes, les présidents d'université, des représentants du ministère et du tissu associatif.
Il reprend certaines propositions du rapport de juillet 2006 de Laurent Wauquiez, alors député, actuel porte-parole du gouvernement.

Malgré toutes ces avancées, le syndicat étudiant UNEF s'est dit … ‘déçu’, mais oui, par des "mesures qui concernent moins de 10% des étudiants" et n'entreront en vigueur qu'à la rentrée 2008. L’UNEF a besoin d’apprendre comment on gagne de l’argent ! Nul doute que les 10% d’étudiants les plus défavorisés qui bénéficient de ces mesures apprécieront davantage que l’organisation étudiante gauchiste, qui décidemment peine à jouir des progrès sociaux.
En revanche, pas besoin de Viagra à l'UNI qui a "salué la modernisation et la simplification de l'aide sociale".

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