vendredi 6 juillet 2007

DSK, candidat de Sarkozy pour le FMI

La concurrence sera rude
Nicolas Sarkozy va annoncer son soutien à Dominique Strauss-Kahn, l'ancien ministre socialiste des Finances, pour le poste de direction du FMI, attribuée traditionnellement à un Européen. "Il devrait l'annoncer au JDD", dimanche.
L'ancien ministre espagnol des Finances Rodrigo Rato a annoncé la semaine dernière qu'il souhaitait, pour des raisons personnelles, quitter son poste de directeur général du Fonds monétaire international. "Ce serait bien qu'on récupère le poste pour la France", déclare au quotidien le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Il souligne cependant qu'un travail diplomatique préalable reste à faire. "Il faut que nos partenaires européens et américains soient approchés, alors que les Italiens ont des candidats", explique-t-il.
Deux autres candidats se sont manifestés. La Pologne a fait savoir vendredi qu'elle soutiendrait la candidature de l'ancien gouverneur de la Banque centrale polonaise (BCP), Leszek Balcerowicz, si elle était officielle. Le second est le Français Jean Lemierre, qui dirige la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).

Le conseil d'administration du FMI doit se réunir lundi à Washington à la demande des pays émergents, qui souhaitent remettre en question la traditionnelle répartition entre l'Europe et les Etats-Unis des postes au FMI et à la Banque mondiale.
La présidence de la Banque mondiale revient aux Etats-Unis, qui y ont récemment nommé Robert Zoellick à la place de Paul Wolfowitz, démissionnaire.
En retour, la direction du FMI va jusqu'à présent à un Européen, mais les pays émergents, au nom des nouveaux équilibres économiques mondiaux, veulent avoir davantage leur mot à dire dans ces désignations.
Mais "Une telle répartition se justifiait en 1950, quand le reste du monde n'était pas représenté ici (à Washington), à part quelques pays d'Amérique latine. Aujourd'hui, les pays émergents sont sur le devant de la scène, aujourd'hui les pays les plus pauvres doivent avoir leur mot à dire", a déclaré le Français Michel Camdessus, qui a dirigé le FMI pendant 12 ans.
En sept ans, la situation n'a guère évolué, mais les puissances émergentes, comme la Chine, l'Inde ou le Brésil veulent désormais faire entendre de plus en plus fortement leur voix.

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