vendredi 29 juin 2007

PS : faire place nette à Royal

46,94 % des voix, c’est toujours mieux que 53,06% ...
Elus et institutions sont contestées de toutes parts : toute dérégulation est actuellement de bon ton chez les battus! Il en aurait été autrement si la gauche avait convaincu une majorité de Français. Mais la démocratie française est en crise, car elle n’est plus respectée que si elle convient aux minorités. Il ne suffit plus désormais d’obtenir la majorité des suffrages des électeurs. Etre minoritaire donne le droit de contester, de s’opposer et d’entraver l’exercice de la démocratie. A quoi bon aller aux urnes, si le pouvoir est à ceux qui accaparent la parole et occupent les médias et la rue. La défiance citoyenne s’impose sournoisement mais sûrement. Les élus passent leur temps à expliquer, se justifier et transiger.L’ironie de la situation réside d’ailleurs souvent dans le fait que bon nombre de défiants sont de ceux qui ne veulent pas accéder au pouvoir (où ils ne veulent pas apparaître dans leurs faiblesses et se griller). Leur seule obsession est l’agitation et l’entrave.

Le PS, qui a favorisé cet état d’esprit et l’activisme qui lui est associé, est en train de constater les effets pernicieux de la défiance à son détriment. La battue de la Présidentielle est en effet en train de faire valoir que les instances du PS l’auraient desservie et qu’elle n’aurait pas pu se faire entendre…Il est vrai qu’elle a été particulièrement discrète, voire empêchée, que la cohérence de son pacte n’a pas été appréciée à sa juste valeur et que ses propos ont toujours et en tous lieux été marqués par une connaissance approfondie des sujets, sans compter que ce qui a été malicieusement qualifié de boulettes en fait était particulièrement sensé !

Interrogé sur le fait de savoir pourquoi il restait au PS qu'il critique si fortement, modeste, il a répondu: "Je reste parce que cela leur fera trop plaisir que je m'en aille". Ce qui s’appelle se donner de l’importance. Il a rappelé avoir été "parmi les premiers au Bureau national à avoir pris position publiquement pour soutenir Ségolène Royal". Ce qui donne des droits à l’impatience et à l’arrogance.
Alors, voilà les réflexions circonstancielles qui fusent. Ainsi, l’immense Abdelmalek Boutih, un socialiste nouveau, comme il en surgit tous les matins, qui observe jeudi que la "crise est à la tête du Parti socialiste", estimant que Marie-sEGOlène Royal ne doit pas se laisser "emprisonner" dans le jeu de l'appareil, car elle "ne représente pas que le PS". Sa Cynique est plus grande que le PS. Elle est forte d’une pensée d’autant plus riche qu’elle est versatile et elle doit cette stature impressionnante aux voix communistes, vertes et trotskistes, qui s’accordent idéalement au MoDem…
Au parti du n’importe quoi, les jeunes savent mieux que les vieux. Il vaut mieux d’ailleurs être gay, nain ou obèse que vieux, sauf si ces vieux sont gays et nains : les seniors sont si peu respectés et protégés qu’ils sont suspects et montrés du doigt. Faudra-t-il qu’ils aillent mourir comme des chiens loin du regard des jeunes ?
Petit Boutih deviendra grand. Parce qu’il souffre de ne pas être à la tête, bien qu’il soit néanmoins une tête pensante d’après sa concierge, Boutih donc insiste. Mais écoutez-le plutôt: "La crise est à la tête. A la tête vous avez une génération de seconds, troisièmes et quatrièmes couteaux du temps de Mitterrand, qui ont un petit ticket et font la queue et attendent que ce soit leur tour", a affirmé sur la chaîne LCI le secrétaire national PS aux questions de société. C’est donc le temps des 5° couteaux ! Lame aiguisée, mais petite lame.
Selon flagorneur, "Ségolène Royal ne représente pas que le Parti socialiste, c'est en ça qu'elle a une petite différence de statut avec les autres, elle n'est pas simplement tenue par le PS, elle a quelque chose qui est supérieur". A quand une souscription nationale pour élever une statue à Sa Cynique ?
Téléguidé, le servile petit Abdelmalek Boutih, qui peine à grandir, dit ce qu’il faut et ce qui plaît. Devant la presse libérale qui répand la bonne parole. Il conseille aussi la battue de la Présidentielle qui peut ainsi se tenir en réserve du parti, dans un splendide isolement. Dans sa grande Boutihtude, il livre sa pensée aux masses : Dame Royal "ne doit pas se laisser emprisonner dans le petit jeu de cet appareil" car "ces gens préfèrent tout détruire plutôt que quelqu'un puisse gagner leur place". ‘Ces gens’ apprécieront le respect militant. L’heure est venue de tuer le père.
Mais à quoi voit-il vraiment que DSK et Laurent Fabius « préfèrent détruire plutôt que quelqu'un puisse gagner leur place » puisqu’ils ont annoncé leur départ du Bureau national du PS ?... L’équipe Royal répand des contre vérités, à la manière de cette tête du PS qui, il y a peu encore, répandait des rumeurs.
Sont-ils tous dans le même délire autour de Sa Cynique ?
Y en a-t-il un pour rattraper l'autre?

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