dimanche 1 avril 2007

Tombes juives profanées à Lille

Nombreuses stèles dégradées dans le carré juif du cimetière de Lille Le président Jacques Chirac a dénoncé dimanche un "acte inqualifiable et intolérable" et demandé au gouvernement de tout mettre en oeuvre pour retrouver les auteurs des dégradations perpétrées dans le carré juif du cimetière de Lille-Sud (Nord).
Cinquante-et-une stèles funéraires ont été dégradées dans la nuit de samedi à dimanche dans le carré juif du cimetière de Lille-Sud, selon la préfecture du Nord. Aucune inscription n'a été relevée sur les tombes, mais certaines ont été cassées, et la partie verticale de nombreuses stèles a été renversée, précisait-on de même source. Les dégradations ont été constatées dimanche vers 8h.
Dans un lettre adressée dimanche au président de la communauté juive de Lille, Jean-Claude Komar, Jacques Chirac a dit avoir appris avec "une très vive émotion" ces "dégradations inacceptables". "A la suite de cet acte inqualifiable et intolérable, que je condamne de la manière la plus solennelle, je tiens à vous exprimer, ainsi qu'aux familles, ma très profonde sympathie et ma pleine solidarité avec l'ensemble de la communauté juive de Lille et de notre pays", écrit le président de la République dans cette lettre diffusée par l'Elysée.
"J'ai demandé au gouvernement que tout soit mis en oeuvre pour retrouver les auteurs de cette infamie afin qu'ils soient sévèrement punis", ajoute le chef de l'Etat.
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur France Baroin a condamné "avec la plus grande fermeté les exactions commises" à l'intérieur du carré juif du cimetière. "Tous les moyens nécessaires sont mobilisés pour retrouver au plus vite les auteurs de ces actes intolérables", a-t-il ajouté.
Lors d'une conférence de presse à laquelle participaient le préfet de région, Daniel Canepa, et le procureur de la République de Lille, Philippe Lemaire, ce dernier a annoncé que 40 policiers-enquêteurs de la Police judiciaire de Lille avaient été mobilisés sur cette affaire, et que la sous-direction de la police scientifique et technique, du laboratoire de Lyon, avait été saisie.
Un numéro de téléphone, le 03.20.30.37.25, a été ouvert auprès de la PJ pour les familles et d'éventuels témoins, précisait-on de source préfectorale. (Dépêche AP)

L'article précédent de PaSiDupes soulignait justement que toute attribution automatique à un extrêmisme plutôt qu'à un autre serait hasardeux, voire mal-intentionné.

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