jeudi 29 mars 2007

Sarko-Borloo scellent leur alliance.

Sarkozy et Borloo font alliance.

C'était le 27 mars 2007.

icolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo ont scellé leur alliance sur les questions d'emploi et de formation des jeunes des cités, a laissé entendre le candidat de l'UMP à l'Elysée. L'ex-ministre de l'Intérieur et le ministre de l'Emploi ont eu lundi 26 mars un long dîner de travail dans un hôtel du Paradou, près des Baux-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône. Jean-Louis Borloo devrait officialiser son soutien au candidat de l'UMP mardi soir sur l'antenne de Canal+.

Selon Nicolas Sarkozy, les deux hommes se sont mis d'accord sur un objectif de plein emploi à atteindre en cinq ans : un taux de chômage à 5% de la population active, avec une durée de chômage de cinq mois en moyenne. Ils se sont aussi accordés sur la sécurisation des parcours professionnels et la fusion de l'ANPE et de l'Assurance-chômage (Unedic), peut-être sous la forme d'un GIE comme le propose le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque.

Contrat avec le service public de l'emploi
L'objectif, a expliqué Nicolas Sarkozy à des journalistes, est de proposer un "contrat avec le service public de l'emploi" aux salariés victimes de licenciements économiques afin de leur éviter de "passer par la case chômage". Ce contrat offrirait aux licenciés économiques une protection sociale, une rémunération et une garantie d'emploi et de formation.

Ils se sont d'autre part mis d'accord sur le lancement d'un "plan Marshall 2" en faveur des jeunes des quartiers défavorisés, qui complèterait le "plan Marshall 1" constitué par le plan de rénovation urbaine lancé par Jean-Louis Borloo. Ce plan consisterait à offrir à 250 000 jeunes de ces cités un contrat rémunéré - emploi à mi-temps dans une entreprise et mi-temps en formation "qualifiante". Tous ces points sont au coeur des propositions faites par Jean-Louis Borloo dans son livre L'Architecte et l'horloger.

Nicolas Sarkozy a précisé qu'il entendait développer les thèmes du plein emploi et du pouvoir d'achat d'ici le premier tour et entre les deux tours s'il se qualifiait pour le second. "Je veux m'engager sur des résultats", a-t-il dit. "Mais en même temps (...) j'ai une image d'autorité suffisante pour prendre le temps de faire fonctionner la démocratie sociale".

Un "signe"
Il a précisé qu'il avait cédé son tour au ministre de l'Emploi au Grand Journal de Canal+, mardi soir, pour que le ministre de l'Emploi "présente tout ça". Jean-Louis Borloo "dira ce qu'il pense du candidat", a-t-il ajouté. "Apparemment, ils ont bien travaillé", dit-on dans l'entourage du ministre de l'Emploi. "Il y avait 12 émissions prévues par Canal+, une par candidat. Le fait que Jean-Louis Borloo aille à celle qui était prévue pour Nicolas Sarkozy est un signe."

Le candidat de l'UMP a dit avoir "totalement confiance" en Jean-Louis Borloo, qui fait pourtant durer le suspense. "On a pris l'habitude de travailler ensemble à la fois sur le projet de gouvernement si les gens me faisaient confiance et sur la stratégie (...) Il n'y a eu aucune tension et même aucune négociation", a juré l'ex-ministre de l'Intérieur. "J'ai respecté sa liberté de faire à sa manière, que je n'ai jamais pris pour de la défiance", a ajouté Nicolas Sarkozy.

Il n'a pas voulu répondre à la question de savoir si Jean-Louis Borloo pourrait être son Premier ministre s'il était élu à la présidence de la République. "La vérité de la campagne aide les choix à se décanter", a-t-il dit. "Il y a une vérité de la campagne. Je l'ai vécue moi-même en 2002 comme potentiel premier ministrable". Il a souligné qu'à l'époque le président Jacques Chirac avait préféré "ne pas suivre la vérité de la campagne" et nommer à Matignon Jean-Pierre Raffarin.

Nicolas Sarkozy a estimé que son conseiller politique François Fillon, souvent cité comme un premier ministrable, et Jean-Louis Borloo, deux hommes aux styles "différents", avaient des "qualités complémentaires". "Il y a Michèle Alliot-Marie, aussi, et d'autres. Si je suis présent au second tour, je serai peut-être amené à préciser les choses", a-t-il ajouté.

Selon l'entourage de Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo "fera quelque chose" avec le candidat UMP pendant la campagne. L'ex-ministre de l'Intérieur a estimé que le coprésident du Parti radical, formation associée à l'UMP, lui apporterait "sa sensibilité, son empathie et son bilan". (source L'Express, mise en page PaSiDupes)

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