samedi 24 mars 2007

Royal, à l’écoute de Nicolas Sarkozy plus que du peuple.

Sa Cynique majesté va droit dans le panneau de la surenchère.
Tandis que Nicolas Sarkozy fait de l' «identité nationale» et de l' «immigration» des thèmes majeurs de sa campagne, la socialiste entreprend de «reconquérir les symboles de la nation». Un grand pas socialiste qui va décontenancer plus d’un jeune des cités rebelles, mais aussi la plupart des archaïques du PS, éléphant ou non !
Elle a fait entonner vendredi, pour la troisième fois en six jours, une Marseillaise en conclusion d'une réunion publique. C’est sa nouvelle lubie ! Et, plus «décoiffant» selon Jean-Louis Bianco, codirecteur de campagne, hissant haut le bleu-blanc-rouge, à ses yeux pas assez estimé : «Tous les Français devraient avoir chez eux le drapeau tricolore, comme dans d'autres pays où les drapeaux sont sortis aux fenêtres les jours de fête nationale.» Pour ça, le 9-3 possédait déjà, avant elle, l’association BBR, mais nous demandons à voir fleurir les drapeaux tricolores aux rassemblements d’AC-le Feu

C'est donc au cours d'un périple sur la Côte d’Azur entre Marseille et Nice, via Mougins (!) sur des terres sensibles à l'appel du FN, que la Maréchale Me-Voilà-M’As-Tu-Bien-Vue a âprement disputé aux droites le «monopole de la nation». Lubie? Non, mais parano, Oui! Comme elle l'avait fait à Vitrolles, ex-cité frontiste, lors de sa déclaration de candidature à l'investiture socialiste. La géographie politique, néanmoins, n'explique pas tout. «L'histoire de France, avec ses forces et ses faiblesses, dans cette dernière ligne droite», peut constituer une ressource, explique la candidate qui ratisse à droite en désespoir de cause et de bulletins [le FN, c’est un créneau, un réservoir du populisme socialiste], qui entend «absolument prendre le temps d'être sur les lieux identitaires qui constituent une force symbolique, émotionnelle». Le symbole, créateur d’emplois ?
Vendredi 23, elle a fait un bref arrêt dans la rue de Marseille où fut pour la première fois entonnée l'hymne national, au club des Jacobins. Avant de visiter le camp des Milles, où transitèrent pendant la guerre 10 000 personnes, dont 2 500 furent déportées, via Drancy, à Auschwitz. «Il est temps que la France regarde son histoire en face, ses lumières et ses ombres, explique-t-elle. L'identité nationale est aussi faite de cette histoire.» Encore la découverte Royal d'une évidence... Et c’est quel chapitre de son projet ?

C'est en jouant de cette petite musique politique qu'elle entend «ne pas se laisser enfermer dans un dévoiement de l'identité nationale». Cette musique identitaire se confond ces jours-ci avec la Marseillaise, qui résonnera bizarrement aux oreilles incrédules de son rallié de force Jean-Pierre Chevènement : il risque fort d’avoir quelque doute sur la sincérité de l’insolente. C'est à point nommé qu'une conseillère anonyme affirme qu' «elle y réfléchissait depuis plusieurs semaines» (!) , tandis que d’autres s’inquiètent pourtant de voir l'Internationale oubliée. "Elle se libère des carcans idéologiques.» C’est le moins que l’on puisse dire. Et pan sur le dogme socialiste et le bec des éléphants... Est-il permis d’ajouter que c’est de la surenchère, une fuite en avant ? L'hymne de Rouget de Lisle a donc résonné dimanche inopinément, après le rassemblement des élus socialistes, pris de court qui ne connaissaient pas mieux les paroles que les joueurs de foot de l’équipe pourtant nationale, aux lèvres infibulées... Jeudi, à la fin du meeting de Marseille, à deux reprises. Et, vendredi, sur la place du village provençal de Correns (Var).

Quelques instants plus tard à la mairie, la candidate jugeait «très important pour la gauche d'avoir reconquis le droit de chanter la Marseillaise. Lubie, non; mais paranoïa, oui ! "C'est une étape historique de l'histoire de la gauche, qui avait cru devoir abandonner l'hymne national à l'extrême droite». Croit-elle sincèrement que chacun de ses faits et gestes, chacun de ses propos, serait un événement historique ? C’est à craindre… Car le petit rosé de Provence, de Cassis ou Bandol, ne peut à lui seul expliquer ce délire.
Et peu importe d’ailleurs si la candidate oublie que l’hymne national fut déjà utilisé lors de précédentes campagnes présidentielles socialistes ! La péronnelle ne connaît pas plus l’histoire du parti qui l’a amenée là où elle est; elle ne sait pas non plus ce qui se passe au Parlement et que des lois ont été votées pour protéger les femmes battues, par exemple…
Pour elle, l'essentiel est ailleurs : lâcher une phrase ronflante et définitive. Ce chant révolutionnaire, nouveau selon la candidate recycleuse, façonne un air présidentiel : «C'est de la responsabilité d'un chef d'Etat d'assumer l'hymne national», découvre Dame Royal, émerveillée. Mais, nous le savons, la duduche socialiste est pourtant bien incapable, de donner de la voix, en personne: «Je ne suis pas chef de choeur. Je suis candidate à l'élection présidentielle.» C’est ainsi qu’elle s’accorde des excuses pour ne pas connaître les paroles et pour chanter faux. Chacun aura depuis longtemps noté que le personnage entier est fabriqué et faux, autant que sa voix. Ni chef de chœur, ni chef de gouvernement, ni chef d’Etat, donc. C’est noté !
Et, si Dame Royal déplore –premier sujet d’accord avec PaSiDupes- que «les sportifs français sont ceux qui connaissent le moins les paroles de la Marseillaise », il est clair qu’il s’agit d’une réplique réparatrice à l’attaque frontale et infâmante de l’ignoble socialiste Frèche de Montpellier, à l'égard des Bleus, pas assez blancs à son goût. Sera-t-elle poursuivie et condamnée à son tour ?

Elle l'a précisé, vendredi soir en meeting à Nice, assurant que le «mandat unique» des élus dans sa VIe République «permettra de renouveler les responsables politiques, de laisser un peu plus de place aux femmes, aux Français de toutes origines. Il est temps que la France ressemble à ce qu'elle est». «C'est parce que nous sommes fiers de notre identité nationale que nous pouvons être accueillants à tous les autres, que nous pouvons exiger le respect pour tous les travailleurs étrangers», assure la candidate mono-maniaque Royal, qui affirme son «refus des amalgames, des racismes, des discriminations».
L’inconséquente omet tout simplement d’appliquer son principe du « donnant-donnant » et d’exiger de tous les travailleurs étrangers le respect de la France et des Français.
Etre Français de longue date serait-il un handicap sur le territoire français avec l’accession de la candidate socialiste et des siens au pouvoir ?
Peut-elle prétendre à la fonction suprême si elle ne respecte pas tous les Français?

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