vendredi 23 février 2007

Royal, ou comment faire du neuf avec du vieux.

Désir de nostalgie :Royal est déconsidérée !
Elle galère, la surfeuse des sondages…
Marie-sEGOlène Royal avait la prétention de faire cavalier seul. La manipulation des médias et des sondeurs lui avait permis pendant un temps d’écarter ses rivaux. Mais les insuffisances notoires de Miss Boulettes ont eu raison de ses velléités. La politique s’est avérée plus sérieuse, difficile et respectable qu’elle ne l’avait imaginé et Sa Piteuse Majesté Royal sort déconsidérée de cet appel à l’aide des anciens du PS.
Personnellement ridiculisée et affaiblie, Dame Royal ne sera plus maîtresse du jeu socialiste. A deux mois de l'élection présidentielle, la candidate socialiste a en effet annoncé la nomination d'une "équipe du pacte présidentiel", dont font partie ses deux anciens rivaux dans la primaire socialiste, Laurent Fabius (1946, 61 ans) et Dominique Strauss-Kahn (1949, 58 ans), mais également l'ancien Premier ministre Lionel Jospin (1937, 70 ans), qui se limitait jusque-là à un soutien réservé. (moyenne d’âge: 63)
Treize personnes forment ce bidule pompeusement appelé "équipe du pacte présidentiel": il s'agit, outre les trois premiers nommés, de Pierre Mauroy (1928, 79 ans), Henri Emmanuelli (1945, 62 ans), Bertrand Delanoë (1950, 57 ans) , Martine Aubry (1950, 57 ans) , Bernard Kouchner (1939, 68 ans) , Gérard Collomb (maire de Lyon ; 1947, 60 ans), Yvette Roudy (ancien ministre, 1929, 78 ans), les présidents des groupes parlementaires Jean-Marc Ayrault (1950, 57 ans) et Jean-Pierre Bel (1951, 56 ans), et le premier secrétaire du PS François Hollande (1954, 53 ans), a annoncé M.-S. Royal (1953, 54 ans). Moyenne générale: près de 63 ans. L'âge de la retraite impôsé aux manants...
Elle cherchait une caution: elle en a treize, dont certains sont des battus et contents...

Ce "groupe des 13" est chargé d'"animer et de tenir des réunions de campagne à travers le pays", a indiqué la candidate socialiste en précisant que ses membres pourront se réunir "à leur convenance". La candidate, qui n’est donc pas superstitieuse, s'est assouplie… Outre que la moyenne d’âge des 13 risque fort de refroidir les ardeurs des jeunes militants nouvellement alpagués à un prix de cotisation promotionnel, il va devenir extrêmement difficile de soutenir le discours de la rénovation, du changement, voire de la ‘révolution, avec le retour de tous ces ‘has been’. Notons au passage que l'équipe n'est guère métissée!...
La candidate socialiste s’est révélée une menace pour son propre camp
, à la suite d’une série de couacs et de fausses notes, dont la polémique à propos du Hezbollah libanais, ses propos sur le nucléaire iranien ou la justice en Chine, et la démission récente du secrétaire national à l'économie du PS Eric Besson, pour ne citer qu’eux.
Le colmatage du navire de campagne socialiste apparaît comme un sauvetage d’urgence. Il intervient alors que les 28 sondages réalisés depuis le 15 janvier, au lendemain du congrès de l'UMP ayant investi Nicolas Sarkozy, tablent sur une victoire du ministre de l'Intérieur contre la socialiste. Après être allé jusqu'à 10 points (55% contre 45%), l'écart entre le ministre et la députée PS s'est pourtant amenuisé, revenant à deux points dans le dernier sondage CSA (51-49) ou à quatre dans le dernier BVA (52-48). Utile?

La présence de Lionel Jospin dans ce rassemblement composite autour de Sa Pitoyable Majesté Royal constitue la principale surprise. L'ancien Premier ministre avait sévèrement combattu la candidature de la députée des Deux-Sèvres lors de la primaire interne au PS, avant de lui manifester son soutien. Yoyo Jospin, qui avait marqué sa désapprobation en boudant le meeting de Villepinte lorsque l’arrogante avait présenté les 100 propositions de son "pacte présidentiel", le 11 février, avait déjà marqué ses distances trois jours plus tôt en faisant savoir qu'il n’interviendrait "dans la campagne de façon positive, à sa façon", "de temps en temps" seulement : il venait donc d’exprimer des réticences qui n'auguraient pas de son entrée dans ce conglomérat de comité de sauvetage. En revanche, la présence de Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn dans cette équipe disparate, bien que tout aussi inattendue, était annoncée.

Tout comme la présence de François Hollande, le chef du PS, par ailleurs ex-concubin de leur candidate, mais depuis longtemps organisateur de la promotion politique de la mère de ses enfants. Le rôle de Flamby 1er sera ainsi officialisé. Il assurera enfin ouvertement la liaison entre l’appareil du parti et le Bureau national d’une part et d’autre part les garde-fous de la candidate.
Mais encore cela n’est-il vrai que dans les apparences, c’est-à-dire pour les militants et la galerie, car le Bureau national a été vidé de ses membres et transbordés sur le navire fantôme: les uns pour souquer ferme et les autres pour écoper la barque de la candidate en perdition.
Réussiront-ils à renflouer un esquif aussi lourdement chargé? Ils n’auront pas de regrets à avoir puisqu’ils s’y sont tous mis. Mais rameront-ils tous dans le même sens ? Qui tiendra le gouvernail de ce bateau ivre?
Gare à la marée noire en cas d’échouage !


Bruno Rebelle va-t-il entrer en scène et accuser les RG d’une attaque commando contre le Rainbow Warrior Royal ?
Nicolas Sarkozy est un placeur de bombe tout désigné !

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