mercredi 7 février 2007

José BOVE, candidat condamné.

Justice : les altermondialistes ne sont pas au-dessus des lois.Le 15 novembre 2005, la cour d'appel de Toulouse avait condamné l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne à quatre mois de prison ferme pour la destruction d’un champ de maïs OGM à Menville (Haute-Garonne).
Le député Vert Noël Mamère et le député européen Vert Gérard Onesta avaient quant à eux été condamnés à trois mois de prison avec sursis. Cinq autres co-prévenus, dont l'ancien secrétaire général des Verts Gilles Lemaire et les élus d'opposition au conseil municipal de Toulouse François Simon et Pierre Labeyrie, ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis. Toutes ces condamnations sont devenues définitives avec le rejet des pourvois.

La condamnation du leader altermondialiste, par le Cour d'Appel de Toulouse en 15 novembre 2005, devient définitive. José Bové n'ira pas en prison pour autant dans l'immédiat. Il appartient en effet au juge d'application des peines (JAP) de le convoquer dans les quatre mois (!) pour fixer avec lui les modalités d'exécution de le peine. Selon l'article 723-15 du code de procédure pénale, le JAP peut "d'office, à la demande de l'intéressé ou sur réquisitions du procureur de la République (...) ordonner l'une des mesures" prévues par la loi comme le port du bracelet électronique ou la semi-liberté. "Si le condamné ne souhaite pas faire l'objet d'une de ces mesures, le juge de l'application des peines peut fixer la date d'incarcération", ajoute le code. C'est à la carte, comme au McDo. L'incarcération pourrait donc intervenir après l'élection présidentielle.
José Bové décidera! Si ce dernier, qui dénonce "une condamnation politique", décide de ne pas se rendre à la convocation du JAP, c'est "le ministère public qui ramène la peine à exécution par l'incarcération", selon la loi... "Ce n'est jamais avec plaisir qu'on apprend sa condamnation à une peine de prison ferme", a réagi José Bové sur les marches du Palais de justice de Paris. "Je connais les conditions carcérales. La prison déshumanise, ce n'est jamais facile", a ajouté le candidat à l'élection présidentielle, qui -surprise- refuse d'entrée tout aménagement de peine car il "assume (s)es opinions". Suite à sa précédente incarcération, Bové admet être déshumanisé.
En dépit de la décision de justice, le militant altermondialiste a souligné : "Si je vais en prison, c'est la tête haute parce que je me suis battu pour la démocratie", rappelant que les "Français sont à 80% contre les OGM". Mais les Français sont-ils pour les méthodes radicales, donc violentes?... "On se bat pour le droit de chacun de choisir son alimentation et son agriculture", a-t-il insisté dénonçant l'action "du gouvernement qui essaie de faire passer des décrets pour des OGM en champ ouvert d'ici le mois d'avril".

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