vendredi 12 janvier 2007

Les Ségollande : numéro de duettistes.

Fiscalité : tout et son contraire.
Chacun des deux y trouve son compte, mais pas les Français. Ils ne vivent plus ensemble, disent certains ; ils ne s’entendent plus, disent d’autres. La plupart affirment qu’ils sont en désaccord sur de nombreux points politiques. Ce qui est troublant, c’est qu’ils divergent sur tous les sujets sensibles. Et voilà le problème : ça les arrange et leur laisse les coudées franches. A eux deux, ils ont en effet adopté tous les points de vue. L’un affirme que le projet socialiste existe ; l’autre ne se sent liée ni par ce projet, ni par quoi que ce soit. La dernière ruse vise les contribuables.

François Hollande a relancé le débat sur la fiscalité en se prononçant pour des hausses d'impôts pour les contribuables touchant un salaire net de plus de 4.000 euros par mois. "200.000 contribuables sont concernés", selon lui, 1,2 million de personnes, selon le gouvernement.
Marie-sEGOlène Royal a assuré qu'il n'y aurait "pas de fiscalité nouvelle qui décourage le travail" si elle est élue. Interrogée par la presse sur les hausses d'impôts proposées par François Hollande, lors de la présentation de ses voeux au conseil régional de Poitou-Charentes qu'elle préside, la candidate PS a ajouté : "Il faudra rééquilibrer la fiscalité, l'alléger sur le travail et peut-être la renforcer sur le capital si l'on veut résorber les déficits. Mais cela se fera sans augmentation des prélèvements obligatoires". Ré-équilibrer les impôts, ça doit logiquement vouloir dire les baisser pour les uns, mais aussi les augmenter pour les autres!... La candidate a rappelé qu'elle avait "mandaté un certain nombre de spécialistes pour mettre à plat (ces questions de déficit et de fiscalité), voir les pistes envisageables". " Le moment venu (c'est quand? une fois élue = trop tard! ), dans le cadre du projet présidentiel, je dirai un certain nombre de choses sur ces questions", a-t-elle ajouté. Uet DANGEREUX!

Faisant allusions aux déclarations du Premier secrétaire du PS, la présidente de la région Poitou-Charentes a déclaré -rappelons-le- : "Tout le monde a la légitimité de s'exprimer. Tous les responsables politiques ont la légitimité pour faire des propositions, donner leur point de vue (...)". Elle est en quête d'idées... Interrogée sur le rôle de François Hollande dans la campagne, Sa Majesté Royal a rétorqué:"Il est Premier secrétaire du PS, il a tout son rôle mais je veux rassembler les compétences au sein du PS et au delà. J'ai déjà rassemblé à l'extérieur du PS d'autres forces de gauche".
Conclusion - La question se pose de savoir si elle est aussi indépendante du parti et de ses militants ou si elle n’attend d’eux que leurs appuis logistique et financier, sans oublier … leurs bulletins de vote. Quand les électeurs auront voté, elle verra…
Inquiétantes ruptures’ s’il en est entre la candidate et le parti qui la soutient béatement, entre le PS et sa candidate qui s’en est affranchie, entre les militants et leur candidate qu’ils ne savent où attendre, et entre les socialistes et la France profonde qui est désorientée par tout ce que dit la girouette affolée. Il est toujours quelqu’un pour passer derrière elle et affirmer qu’elle n’a pas voulu dire ce qu’elle a dit, qu’on a mal interprété, quand ce n’est pas elle qui n’a pas entendu. Cette fois, à l’inverse, c’est elle qui contredit son ex-concubin et le parti entier qui l’a élu. Il a tenté de s’affirmer, il a pris un coup sur le bec : elle l’a humilié, comme quiconque l’approche, à tour de rôle.

A eux deux, les duettistes auront tout promis et son contraire: ils auront toujours raison! La méthode est vicieuse... Au total, personne ne sait ce qu’il faut penser des affirmations de l’une et de l’autre et, surtout, à quelle sauce nous allons être mangés.

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